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DT Study Club - Le magazine de formation continue dentaire

péri-implantites laser | 21 Le magazine 1 2016 (Hz), les paramètres que nous venons d’évoquer : distance, angle, ainsi que surface de répartition de l'énergie émise, nous allons « maîtriser » des effets. Les lasers Er:YAG ont une longueur d’onde de 2940nm,desinfrarouges(non-visibles)énormément absorbésparl’eauainsiquel’hydroxyapatite(os).C’est cette extrême absorption qui est à l’origine des effets photo-ablatifs,permettantd’éliminerdefaçonsélec- tive les tissus pathologiques et les différents dépôts, pour laisser des tissus sains et une surface détoxifiée bactériologiquement maîtrisée. L’efficacité de l’abla- tion est de 540 µg/J et la profondeur d'exérèse par pulse est supérieure à 0,4 mm.3 Le contrôle visuel lors de l’utilisation des lasers Er:YAG est optimal puisque les embouts (tips) sont extrêmement fins, translu- cides, travaillant sans contact. Les lasers Er:YAG sont particulièrementefficacespourplusieurspointsclefs du traitement du péri-implant pathologique. Élimination du tissu de granulation Ces effets photo-ablatifs vaporisent de la matière et disloquent le tissu granuleux, ce qui rend son éli- mination totale possible, plus aisée. La précision du geste qu’il permet et son mode d’action limitent le caractère iatrogène de nos curetages. En effet, la pénétration du laser Erbium est presque nulle (infé- rieure à 30 µ) ce qui évite tout dommage osseux, contrairement à une fraise boule dont le diamètre estbienplusgros,l’effetablatifmoindre,l’effetther- mique plus fort avec un contrôle visuel largement moins bon.4–7 Un travail précis et respectueux des tissus sains est alors possible, d’autant plus que l’on utilise cet outil avec un microscope opératoire ou des loupes fibrées de fort grossissement. Élimination du tartre. Décontamination du titane en le respectant Ceci permet de retrouver : · Un tissu muqueux débarrassé de la zone infiltrée. · Un os nettoyé du tissu de granulation mais pré- servé,sansêtreagressé(laser«froid»),pouréviter d’éventuels halos nécrotiques, sources de com- plications ou d'échec. · Un titane assaini qui pourra s’ostéointégrer à nouveau. Cas clinique Mme M. N. Situationinitialedéfavorable:76ans,hygiènetrès défavorable, xérostomie, candidose buccale, pro- thèse inadaptée, non-passive, absence de vestibule. Péri-implantite évoluant depuis 2004, première consultationdansnotrecabinetjuillet2010.Untrai- tementnon-conservateursemblaitindiqué:dépose des implants et curetage, associé secondairement à une reconstruction osseuse et de muqueuse kéra- tinisée si besoin. Mais le contexte dentaire de la pa- tiente ainsi que la difficulté à gérer la temporisation (problèmes d’alimentation chez cette patiente très fragile) nous ont poussés à essayer de préserver ses implants très infectés, qui présentaient des poches péri-implantaires de plus de 13 mm. Fig. 5 : Élimination du tissu de granulation au laser Er:YAG, curetage sans contact, sans « fuite » du tissu non soutenu, en respectant les tissus sains et en éliminant tout jusqu'à l’implant et l’os. Fig. 6 : Cratères osseux nettoyés, implants décontaminés sur l’intégralité de la surface hors de l’os. Fig. 7 : Irrigation bétadine 3 mn, puis rinçage au sérum physiologique. Fig. 8 : Sutures (aucun comblement osseux ou autre n’a été réalisé). Fig. 9 : Aspect des tissus après 1 an de cicatrisation, maturation ; absence de récidive clinique, organisation d’un tissu kératinisé adhérent autour des implants, hygiène perfectible. Fig. 10 : Étape du changement du système d’attachement (boules > Locators) pour le confort de la patiente. Fig. 8 Fig. 9 Fig. 10 Fig. 5 Fig. 6 Fig. 7 Le magazine 12016

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