laser _ ostéo-intégration avec laser I _Le débridement d’alvéoles après une extraction dentaire en vue de la pose immédiate d’un im- plant. Selon les résultats des recherches, la minérali- sationdel’alvéolepeutnepasêtresuffisanteaprès trois mois. Un soutien supplémentaire doit donc être apporté pour obtenir la densité osseuse adé- quate et une meilleure ostéo-intégration après la posed’unimplant,spécifiquementdanslecasd’un protocole implantaire de type I.7 Il semble que les diodes lasers permettent aux cliniciens d’obtenir les meilleurs résultats lorsqu’ils posent un implant dans une alvéole non-cicatrisée. D’une part, l’intensité élevée d’une diode laser peutéliminerlescellulesépithélialessur2ou3mm au niveau du rebord de la gencive, et retarder la migration de ces cellules en direction de la surface de l’implant. Elle peut aussi prévenir la formation d’une poche autour de l’implant et créer une zone stérile pour la procédure d’implantation. D’autre part, il est souvent possible de régler une diode lasersurunebassepuissancedesortie,afinderéa- liser une biostimulation (thérapie laser de basse puissanceouLLLT)etaccélérerainsileprocessusde cicatrisation. Le présent article porte sur l’ostéo- intégration assistée par laser sans recours à des substituts osseux. _Anamnèse et diagnostic Une patiente âgée de 25 ans s’est présentée pour le traitement d’une incisive droite fracturée. Selon ses antécédents médicaux, la patiente ne souffrait d’aucun trouble d’origine systémique ni d’allergie, elle ne prenait pas de médicaments et n’avait subi aucune intervention chirurgicale an- térieure. Il n’a donc pas été nécessaire d’adresser la patiente à un service de consultation médicale préalable. Un examen oral et maxillo-facial de la patiente n’a indiqué ni trouble myofascial, ni dysfonction- nement de l’articulation temporo-mandibulaire, ni tics fonctionnels ou parafonctionnels, mais par contre une occlusion de classe I et un manque d’hygiène bucco-dentaire. D’après les résultats cliniques, la dent était infectée et présentait à l’évidence une fracture corono-radiculaire (Fig. 1). La région apicale contenait l’orifice d’une fistule, mais aucune douleur ou enflure n’était présente. L’examenradiographiquearévéléunelésionradio- claire au niveau de la partie apicale de la dent concernée. Le diagnostic a établi l’inutilité d’un traitement conservateur de la dent et il a donc été décidé de procéder à son extraction atraumatique, suivie par la pose d’un implant dentaire (Fig. 2). La patiente a signé le formulaire de consentement et ses données ont été réexaminées (fiche d’examen et radiographie, consentement, etc.). Ensuite, une prophylaxie antibiotique lui a été prescrite (péni- cilline V, 500 mg, 4 fois par jour, par voie orale, à commencer la veille de l’extraction). _Traitement initial Le diagnostic étant établi, le plan de traitement consistait à extraire la dent puis à accélérer la cica- trisation de la plaie au moyen d’un dispositif laser. Le site chirurgical a été anesthésié par infiltration de 1,8 ml de lidocaïne à 2 pour cent avec épiné- phrine 1:100 000, afin de procéder à l’extraction atraumatique. La zone nécessitant un contrôle a ensuite été délimitée et des pictogrammes de danger « rayonnement laser » ont été mis en place, afin d’assurer la sécurité au bloc opératoire. Une protection oculaire a en outre été fournie à la patiente, à la personne qui l’accompagnait et à l’assistant. Fig. 3_Vue clinique. Fig. 4_Extraction atraumatique. Fig. 5_Désépithélialisation et préparation du site implantaire. Fig. 6_Pose de l’implant sans substituts osseux. Figs. 7_Deux mois après la pose de l’implant. Le magazine 3_2015 I 07 Fig. 3 Fig. 4 Fig. 6 Fig. 7 Fig. 5 phrine 1:100000, afin de procéder à l’extraction