implants _ édentement total I une macroglossie acquise, qui accentue l’instabilité des dentiers (Figs. 3a et b). Les difficultés qu’il rencontre sont multiples : fonctionnelle,relationnelle,professionnelle,sexuelle et psychique. Une première consultation permet d’établir un plan de traitement à la fois technique et économique. Une fois le consentement éclairé ac- cepté, des examens complémentaires radiologiques et cliniques sont entrepris. Le tabagisme est un obs- tacle majeur qui doit absolument être éliminé. Cette addictionestchezluiprofonde.Nousluiavonsexpli- qué que, compte tenu de l’enjeu, cet arrêt devait être complet et définitif. D’autre part, l’implantologie n’étantnullementunethérapeutiqued’urgence,libre a lui de se préparer à cette nécessité, sans laquelle nous préférerions le laisser avec ses appareils. _Plan de traitement Le patient a accepté de s’arrêter totalement de fumer. Il a alors été décidé dans un premier temps, derefairecomplètementlesprothèses totales maxillo-mandibulaires, de fa- çon à redéfinir l’espace prothétique et à évaluer les possibilités esthético- fonctionnelles. En parallèle, une ana- lyse via le logiciel SimPlant® a permis d’établir une approche virtuelle des futursemplacementsdesimplants,en adéquationavecleprojetprothétique. _Préparation ostéogénique initiale : recrutement de cellules souches préosseuses Avantlaposedesimplants,lepatient a subi deux séances de préparation ostéogénique, à l’aide d’ostéotenseurs matriciels manuels au maxillaire et à la mandibule.Lapremièresessionaétéju- géepositivemaisinsuffisanteà45jours. Une seconde activation a eu lieu le jour même, suivi d’un délai d’attente prolongé de 60 jours. Au niveau de la zone mentonnière entre les deux fora- mens,lepassageàl’ostéotenseurrotatifaéténécessaire (1impactparfuturimplant)troissemainesavantlapose. _Protocole chirurgical La mise en place des implants basaux recouverts debiomatériauxetdemembranePRF,bienquecom- plexeetdélicate,n’apasposédeproblèmeparticulier. La prise d’empreinte a eu lieu directement au bloc opératoire. Un bridge de transition titane/chrome- cobalt-résine de forte rigidité ostéoancré vissé a été installé sous 48 heures. Les suites ont été sans his- toire. Le bridge de transition a été maintenu pendant 2 ans. Il a été démonté 3 fois pour vérifier la parfaite évolution des implants, l’absence d’image radio- claire, de mobilité, de douleur ou de pathologie péri- implantaire. Après cette période, une nouvelle em- preinte a permis de réaliser des bridges fixes d’usage maxillo-mandibulaire en « full zircone » avec des interfaces usinées en titane. Figs. 3a & b_Modèle stéréolithographique du maxillaire atrophique en coquille d’œuf. Panoramique montrant l’atrophie extrême des mâchoires. Fig. 4_Bridge maxillo-mandibulaire « full zircone » en occlusion à 6 ans. Fig. 5_Vue intra-orale. Fig. 6_Aspect extra-oral montrant le changement total maxillo-facial, suite à la réhabilitation bimaxillaire par implantologie basale. Fig. 7_Vue panoramique du dispositif implanto-prothétique (full zircone) à 6 ans. Le magazine 3_2015 I 55 Fig. 3b Fig. 7 Fig. 5 Fig. 3a Fig. 4 Fig. 6