I roots _ dens in dente pulpaire, provoquant alors un saignement confirmant la persistance de la vitalité pulpaire, identifiée au mo- ment du diagnostic (Fig. 8). L’exploration à l’aide d’une lime # 08 nous amène jusqu’à sa sortie foraminale, confirméeparlelocalisateurélectroniqued’apexetpar la radiographie lime en place. Dans un contexte mor- phologiquecomplexe,etafindesécuriserlecanalpour ne pas qu’il soit par la suite obstrué par les débris créés par les différents systèmes d’instrumentation, celui-ci estmisenformeparunsystèmederotationcontinue. Lecanaldeladensindenteestalorsnégociéjusqu’à une voie de sortie située apicalement (Fig. 9). L’utilisa- tion des inserts ultrasonores à puissance modérée et sous spray d’eau abondant, nous permet d’isoler l’in- vagination et de l’éliminer (Fig. 10).6, 7 L’analyse sous microscope de la dens in dente extraite confirme sa structure avec une voie de communication centrale longitudinale (Fig. 11). Une autre voie de sortie moins apicaleetsituéemésialementestdécouverte,etmiseen formeavecl’autrevoiedesortiedeladensindente(Fig. 12).L’analysedelacavitémiseenformenouspermetde constater des changements de teinte dentinaire, avec une teinte plus claire pour les sorties de l’invagination, comparée à la sortie du canal pulpaire (Fig. 13). Une activation mécanique finale des solutions d’irrigations d’EDTAà17%puisd’hypochloritedesodiumà2,5%est réaliséegrâceauxultrasons,enveillantànepastoucher les parois radiculaires pour profiter au mieux de l’effet acoustique. Puis une médication intracanalaire à base d’hydroxydedecalciumestmiseenplace,afind’optimi- serladésinfectiondeszonesdel’endodontecomplexes, auxquellesl’instrumentationn’apaspuaccéder. Lors de la séance suivante, l’hydroxyde de calcium résiduelestéliminépuislemêmeprotocoled’activation des solutions d’irrigation est répété. L’obturation est réaliséeparlatechniquedeSchilderauniveaudestrois voies de sortie, et la remontée séquentielle est réalisée parinjectiondeguttachaude,enrespectantdespaliers réguliers,pourcontrôlerlarétractiondelaguttapercha et pouvoir exercer des forces latérales suffisantes qui n’auront pu être induites durant la phase de descente, compte tenue de la configuration de canal large avec plusieurs sorties (Figs. 14–16). La cavité d’accès est ensuite obturée à l’aide d’un Cavit® (ESPE, France) et recouvertedecimentverreionomère. _Suivis Trois mois après le traitement, la patiente n’a plus de douleur. L’examen clinique ne relève rien d’anormal, quecesoitauniveaudestestsdiagnostiquesdentaires ouparodontaux.L’obturationprovisoireaucimentverre ionomèreesttoujoursprésentemaisn’estpasgênante pour la patiente, aussi bien au plan fonctionnel qu’es- thétique. Elle a convenu avec son praticien traitant de réaliser une facette pour rétablir la morphologie et la teinte coronaire, en masquant la récession gingivale vestibulaire. D’un point de vue radiographique, il est à ce stade trop tôt pour se prononcer sur l’évolution de laguérison;lapatienteserarevueàintervallesréguliers espacés de 6 mois environ, afin de suivre l’évolution de lacicatrisationosseuse._ Fig. 13_Cavité d’accès après mise en forme. Fig. 14_Radiographie rétroalvéolaire après la phase d’obturation de descente. Fig. 15_Cavité d’accès après la phase d’obturation de descente à l’aide de gutta percha. Fig. 16_Radiographie rétroalvéolaire postopératoire. 16 I Le magazine 3_2015 Dr Julien Thomas Diplôme universitaire européen d’endodontologie,université Paris Diderot,(Paris 7). AHU Hôpital de la Pitié-Salpétrière,Paris 7. Exercice limité à l’endodontie,Paris. thomendo@gmail.com Dr Stéphane Simon MCU PH en sciences biologiques et endodontie, universitéParisDiderot,(Paris7). Responsable du diplôme universitaire européen d’endodontologie (université Paris Diderot,Paris 7) Laboratoire INSERM UMR 872,Equipe 5 www.due-garanciere.fr stephane.simon@univ-paris-diderot.fr Le magazine _les auteurs Fig. 13 Fig. 14 Fig. 15 Fig. 16