roots _ réimplantation intentionnelle I _lorsque tous les autres traitements endodontiques, chirurgicauxetnonchirurgicaux,ontéchouéousont jugésimpossiblesàréaliser; _lorsque l’incapacité du patient d’ouvrir grand la bouche,nepermetpaslaréalisationd’untraitement endodontique non chirurgical ou d’une chirurgie endodontiquepériradiculaire; _danslecasd’obstructionsdescanauxradiculaires;et _enprésencededéfautsradiculairesdusàuneperfo- ration ou une restauration dans des zones inacces- sibles par le biais de l’approche chirurgicale habi- tuelle,sansperteexcessivedelalongueurradiculaire oudel’osalvéolaire. Lescontre-indicationspeuventêtrenotamment: _laprésencederacineslonguesetcourbes; _la présence de maladies parodontales avancées qui ont conduit à un support parodontal insuffisant et àunemobilitédentaire; _la présence de dents pourvues de plusieurs racines divergentes qui excluent la possibilité d’une extrac- tionetd’uneréimplantation;et _laprésencededentsatteintesd’unecarienepouvant êtrerestaurée. Afin d’assurer le meilleur pronostic à long terme de laréimplantationintentionnelled’unedent,celle-cidoit demeurerhorsdel’alvéolelemoinslongtempspossible, et l’extraction de la dent doit être atraumatique, pour minimiser une lésion du cément et du LAD.1,7,8 Le LAD attaché à la surface radiculaire doit être maintenu hu- mide dans une solution saline, le Viaspan, une solution saline équilibrée de Hanks, ou une solution de doxycy- clineduranttoutletempsoùladentsetrouveendehors del’alvéole. Nous avons documenté trois cas cliniques qui exemplifient la possibilité d’utiliser la réimplantation intentionnelle comme solution durable du traitement de cas endodontiques choisis. L’objet de cet article est de décrire un cas de RI qui a permis d’éviter efficace- mentl’extractiondentaire.13-15,17 _Étude de cas Une patiente âgée de 48 ans m’a été adressée pour l’évaluation et le traitement d’une douleur localisée à la deuxième molaire inférieure gauche (dent 37). La patiente a expliqué avoir souffert récemment d’une douleur extrêmement lancinante dans la région de cette molaire. La douleur irradiait jusqu’à l’oreille gaucheetavaitdurétroisjoursconsécutifs.Lapatiente aégalementexpliquéquesonchirurgien-dentisteavait réalisé un traitement du canal radiculaire après une préparationcavitaire(Fig.1),quelquesmoisavantdeme consulter.L’examenarévéléunesensibilitéàlapercus- sion et à la palpation, et une profondeur du sillon gin- givo-dentaireautourdeladent37n’excédantpas3mm. L’examenradiographiqueaindiquéunéchecendodon- tique,associéàuneradioclartépériradiculaire(Fig.2). La patiente a été anesthésiée et la dent 37 a été extraite et placée dans une éponge de gaze stérile, saturéed’unesolutionsaline.Laplaieaétérecouverte d’une compresse de gaze stérile et il a été demandé à la patiente de serrer les dents, afin d’immobiliser la compresse. Une résection des racines mésiales et dis- tales a été réalisée, en biseautant l’apex radiculaire avec une fraise 702, montée dans une pièce-à-main droite.Laracinemésialeaétépréparéeàrétro,àl’aide d’unefraiseboule1/2montéesuruncontre-angle,en présenced’uneirrigationabondante.Lescanauxradi- culairesontétéobturésàrétroavecduMTA(Fig.3).La procédure extrabuccale étant terminée, l’alvéole a été délicatementirriguéavecunesolutionsalinenormale pour éliminer le caillot, et la dent a été réimplantée. Aucune contention n’a été nécessaire. Six semaines plus tard, la patiente ne présentait plus aucun symp- tôme et la dent réimplantée était stable dans son alvéole.Nousavonsdèslorsrecommandéàlapatiente d’entreprendrelarestaurationdéfinitivedelamolaire Fig. 2_Radiographie après six mois : même profondeur de poche, mobilité de degré 2, exsudat en abondance. Fig. 3_Dent extraite, apex obturé avec MTA ; aucun exsudat et mobilité de degré 1+ lors de la visite de contrôle à deux mois. Fig. 4_Radiographie après six semaines montrant la lésion périapicale en voie de cicatrisation. Fig. 5_Radiographie après six mois n’indiquant aucune fracture ; aucun élargissement du LAD, mobilité de degré 1. Le magazine 3_2014 I 07 Fig. 2 Fig. 3 Fig. 4 Fig. 5