I implants _ sites édentés Figs. 11 & 12_Chirurgie 2 : implantation avec augmentation simultanée du tissu dur avec utilisation de Bio-Oss et d’une membrane en titane. Figs. 13a–c_Suivi radiologique du site ayant fait l’objet d’une procédure d’augmentation. a) Radiographie standard avant la pose d’un implant. La radiographie révèle un comblement osseux des lésions intra-osseuses des dents voisines. b) Cliché radiographique à 9 mois de cicatrisation, après la pose d’un implant et augmentation simultanée du tissu dur. c) Pilier vissé sur un implant, dont la plateforme est surdimensionnée (concept du « platform switching »). intra-opératoires ont également été effectuées, dont le niveau de l’os parodontal soutenant les dents voisines, la largeur et la hauteur de la crête alvéolaire. Des radiographies long cône standardisées ont été prises en préopératoire, entre les chirurgies et en postopératoire, aux fins d’une évaluation qualitative de la hauteur de l’os. _Procédure chirurgicale combinée Chirurgie 1 Extraction dentaire et préparation du site d’extraction L’extractiondentaireaétésuivieparl’élévation d’un lambeau, de pleine épaisseur jusqu’à la ligne muco-gingivale, au-delà, une épaisseur partielle a été mobilisée avec une extension horizontale, permettant ainsi une prise en charge des tissus mous et une fermeture de la plaie sans tension. Cette technique de lambeau permet au praticien d’évaluer et de traiter les lésions parodontales autour des dents voisines. Une technique com- binée de conservation du site alvéolaire a été réalisée en utilisant une membrane à résorption lente (Resolut Adapt LT 2530, Gore-Tex®, Newark, DE, États-Unis) fixée par des tenons en titane (DENTSPLY Friadent, Mannheim, Allemagne), de façon à couvrir la partie absente de la corticale vestibulaire et maintenir la forme initiale de l’arcade originale. Ensuite, un greffon de tissu conjonctif de dimension appropriée a été prélevé au niveau de la muqueuse palatine, selon la technique d’Hürzeler (Hürzeler et Weng, 1999). Le tissu prélevé a été découpé et enfoui sous le lambeau muqueux d’épaisseur partielle, pour être suturé (monofilament en polyamide non absorbable 5/0, Braun AG, Tuttlingen, Allemagne) sur la surface interne. De plus, le lambeau lingual auniveaudusitesoumisprécédemmentàl’extra- ction, a été recouvert par un greffon de tissu conjonctif avec collet épithélial. La lésion paro- dontale et la crête édentée ont l’une et l’autre été comblées ou surcomblées verticalement et horizontalement, par une xénogreffe d’origine bovine (BDX – Bio-Oss®, taille particulaire 0,25 à 1,0 mm, Geistlich AG, Wolhusen, Suisse – Cas 1 et 3), ou bien aucun greffon osseux n’a été utilisé (Cas 2). Après la greffe, une membrane de colla- gène biodégradable d’origine porcine (Bio-Gide®, Geistlich AG) a été découpée et placée par dessus la greffe (Cas 1 et 3). Finalement, le lambeau pleineépaisseurvestibulaireetlelambeaulingual « renforcé par une greffe de tissu conjonctif (GTC) » ont été repositionnés en évitant toute procédure supplémentaire de mobilisation, et fermés par des sutures matelassées verticales (monofilament en polyamide non absorbable 5/0, Braun AG). Chirurgie 2 Augmentation des tissus mous Lorsque la largeur du tissu mou kératinisé offrait un recouvrement suffisant après la phase de préparation, les procédures décrites ci-dessus ont été suivies par une augmentation du tissu dur et la pose d’un implant simultanées. Par contre, une augmentation des tissus mous a été réalisée avant l’implantation, lorsque l’épaisseur et la largeur de la muqueuse alvéolaire se révélaient insuffisantes pour assurer une cicatrisation primaire prévisible de la plaie, lors de la procé- dure suivante d’augmentation des tissus durs. Une greffe autogène libre ou une xénogreffe (Alloderm®, BioHorizons, Birmingham, AL, États- Unis) a été réalisée par une technique de tunnel modifiée (Azzi et al., 2009), afin d’obtenir un gain suffisant de gencive kératinisée et d’approfondir 54 I Le magazine 3_2014 Fig. 11 Fig. 12Fig. 10 Fig. 13a Fig. 13b Fig. 13c