laser _ stomatite aphteuse I delta, comparativement aux sujets témoins et aux patients atteints de SAR inactive. Il se peut que les lymphocytes T gamma delta interviennent dans la cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante d'anticorps (ADCC). Par rapport aux sujets témoins, les personnes atteintes de SAR présentent des taux sériques élevés de cytokines tels que l’inter- leukine-6 (IL-6) et le récepteur de l’interleukine-2 (IL-2R), de molécules d'adhérence intercellulaire (ICAM) solubles, de molécules d'adhérence des cellulesvasculaires(VCAM),etdesélectineE.Toute- fois, certains de ces facteurs ne correspondent pas à l’activité de la maladie.1–4 Il a été rapporté que plusieurs pathologies peuvent être traitées efficacement par la thérapie laser de faible puissance (LLLT), qui contribue à une réduction de la production des interleukines et du facteur de nécrose tumorale (TNF) aux effets néfastes, à une amélioration de la fonction du système immunitaire, à un soulagement de la douleur et à un raccourcissement du temps de cicatrisation.5–12 Certaines études de cas mentionnent que des lasers (haute et basse puissances) ont été utilisés pour apaiser la douleur et abréger le temps de cicatrisation de la SAR.13–32 La plupart de ces études portaient surtout sur le traitement en centre de soins, mais de nombreux patients ont des lésions récurrentes et ne disposaient d’aucun instrument connu permettant le traitement laser à domicile de la SAR. C’est donc aux fins de venir en aide à ces patients et de leur permettre d’utiliser eux-mêmes les lasers à la maison, qu’un dispositif en forme de stylo contenant un laser basse puissance de classe 2M a été mis au point. Ce laser conçu pour le traite- ment des aphtes est dénommé LLLAP (Low Level Laser Aphthous Pen) et il semble être le premier dispositif de ce type à avoir été introduit à la profession dentaire. L’évaluation de son efficacité pour soulager la douleur a par conséquent été le but de cette étude pilote. _Matériel et méthode Trente patients ont été inclus dans une étude prospective randomisée, définie par les critères d’inclusion/exclusion suivants. Inclusion : présence d’au moins un aphte mineur inférieur à 5 mm, volonté et capacité de prendre part à l'étude, com- préhension, acceptation et signature du formulaire deconsentementéclairéparlepatient,selonlecode d'éthique, et présence de nouvelles lésions dans les deux premiers jours. Exclusion : grossesse, car - cinome, prise de stéroïdes ou d’anticoagulants et d’agents anti-inflammatoires, problèmes oculaires, retard ou déficit mental, et patients présentant des ulcérations aphtoïdes avec signes et symptômes de maladiessystémiques,tellesquemaladiedeBehçet, syndromes auto-inflammatoires, maladies gastro- intestinales, ou états d’immunodépression dont le VIH/sida,etanémiegrave.D’unpointdevueéthique, tous ces patients ont aussi été traités mais ils Fig. 3_Irradiation laser avec le stylo laser LLLAP. Fig. 4_Quatre jours après le traitement. Fig. 5_Soulagement de la douleur pendant cinq jours consécutifs dans les groupes d’étude. Le magazine 3_2014 I 59 Fig. 5 Fig. 3 Fig. 4