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DT Study Club - Le magazine de formation continue dentaire

I roots _ restauration en composite polymérisation notable des résines à polymérisa- tion duale, après la fin de l’exposition à la lumière ».62 Ce fait est particulièrement critique pour les ciments résines auto-adhésifs à polymérisation duale Maxcem et RelyX Unicem, qui présentent un meilleur taux de conversion lorsqu’ils sont pho- toactivés, un manque de photoactivation dimi- nuant le taux de conversion des monomères de 25 à 40 pour cent,63 et même dans leur mode de polymérisation duale, le degré de polymérisation parmi les adhésifs auto-mordançants n’est au mieux que de 41,52 pour cent.64–66 Par conséquent, la mise en place d’un composite à polymérisation duale conçu pour une obturation en masse dans l’orifice d’accès canalaire, puis la mise en place de multiples segments de tenons en fibres qui trans- mettent suffisamment l’énergie lumineuse à la profondeur du plancher occlusal de la préparation d’accès, augmenteront le taux de conversion de la réaction de polymérisation et produiront un com- posite doté de propriétés physiques supérieures. Pour conclure, il a été confirmé qu’une polymé- risation immédiate à haute intensité lumineuse génère les plus importantes contraintes de poly- mérisation. Selon Ilie et al., « un développement rapide des forces de rétraction, des contraintes de rétraction élevées et un début précoce d’accu- mulation des contraintes, provoquent une tension dans le matériau et subséquemment, une possible distorsiondelaliaisonaveclastructuredentaire».67 Cette conclusion a été partagée par de nombreux auteursdelalittératurescientifiqueetamenéàdes recommandations de polymérisation en mode dit « soft-start » où une faible intensité lumineuse est d’abord appliquée puis augmentée graduellement, ouàplusfaibleénergiesurunepluslonguepériode de temps.68, 69 Miller déclare que « les fabricants continuent d’émettre des allégations saugrenues sur la capacité de polymérisation de leurs produits », la plupart de ces allégations tombant dans la catégorie « trop belles pour être vraies »70 et Swift conclut que « les durées de polymérisation recom- mandées par un fabricant pourraient ne pas suffire à apporter la quantité d’énergie nécessaire pour polymériser convenablement le composite, même dans des conditions idéales de laboratoire », que « de très courtes durées de polymérisation ne sont pas un choix judicieux dans la plupart des cas cli- niques », et que « des durées de polymérisation plus longues sont nécessaires ».71 Swift déclare encore que « au lieu d’obtenir un pic énergétique, l’embout “ turbo ” réduit en fait la quantité de lumière qui atteint le composite pour amorcer la réaction de polymérisation ».72 _Cas clinique Une femme âgée de 64 ans s’est présentée au cabinet d’endodontie. Ses antécédents médicaux étaient sans particularité. Elle se plaignait d’une douleur survenue spontanément dans le secteur mandibulaire gauche depuis une semaine. Le mal irradiait jusqu’au ramus de la mandibule et pro- voquait des maux de tête. La patiente se plaignait également d’une sensibilité au chaud et au froid, accompagnée d’une douleur lors de la mastication. Les tests cliniques ont indiqué une sensibilité aux stimuli froids. La sensation persistait cinq minutes et une sonde dentaire placée sur la pointe de la cuspide disto-linguale déclenchait une douleur aiguë semblable à une décharge électrique. Une fêlure distale était visible mais aucune formation de poche parodontale n’était observée. Toutes les autres dents inférieures et supérieures gauches testées étaient pulpées et asymptomatiques. La radiographie a révélé une petite restauration à l’amalgame, superficielle et minimalement inva- sive (Fig. 3). Un syndrome de la dent fissurée et une inflammation irréversible de la pulpe ont été diagnostiqués. La patiente a été informée du pro- nostic à long terme, très incertain en cas de dents fêlées,maisnousavonsdécidédeconserverladent, étant entendu que si la fêlure s’étendait à la racine proprementditeetsiunepocheparodontalesefor- mait, l’extraction suivie d’un remplacement par un implant pouvait être une solution envisageable. En raison du traitement minimalement invasif de la restauration, on pouvait s’attendre à ce qu’il restesuffisammentdestructuredentairecoronaire après le traitement endodontique, pour permettre la préparation d’une ferrule circonférentielle com- plète d’une hauteur et d’une largeur d’au moins 2+ mm, suivie d’une restauration de recouvrement Fig. 14_Radiographie postopératoire de la restauration terminée. 30 I Le magazine 4_2015 Fig. 14

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