Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Dental Tribune Study Club Le magazine de formation continue dentaire

08 I I laser _ frénectomie fibres du frein ainsi que sa largeur. Le test de traction effectué en tirant sur la lèvre supérieure, montre un déplacement de la gencive marginale des incisives centrales dans les types III et une mobilisation de la papille interincisive dans les types IV. Chezl’enfant,lapremièreindicationdefrénec- tomie restera orthodontique. Bien qu’une grande partie des diastèmes interincisifs disparaisse naturellement à l’adolescence, le meilleur âge pourintervenirsembleêtreentre12et13ansavec l’éruption des canines définitives. Dans les cas de type IV associés à des diastèmes importants et à la demande de l’orthodontiste, il peut être nécessaire d’intervenir de façon plus précoce. Lafrénectomieconsisteenl’ablationd’unfrein iatrogène, dans le but de diminuer les tractions exercées par celui-ci ou de libérer l’espace inter- incisif, pour permettre le rapprochement des in- cisives centrales. Cette intervention peut être pratiquée à la lame froide, ou bien au laser. Ce dernier offre de nombreux avantages à commencer par une chirurgie exsangue, quasi indolore et une cica- trisation rapide. Ce qui, dans le cas de patients jeunes montrant une certaine appréhension, est un atout non négligeable. La frénectomie est une intervention qui peut se pratiquer avec toutes les longueurs d’ondes ou presque : CO2, Erbium, Néodyme ou diode. Il conviendra juste d’adapter les paramètres et la technique à la longueur d’onde choisie. _Les effets laser L’énergie transportée par le photon va être transférée au tissu cible sous forme d’énergie dans un premier temps, puis sous forme de cha- leurdansunsecondtemps.Laquantitédechaleur absorbée et sa répartition volumique dans le tissu vont dépendre d’une part des caractéristiques du rayonnement laser utilisé, et d’autre part des constantes tissulaires intrinsèques du tissu cible. Les effets au sein du tissu vont donc résulter di- rectement de la répartition volumique de cette énergie thermique : _40 °C = Vasodilatation et dommages endo- théliaux. _50 °C = Dénaturation des protéines, perturba- tion, puis disparition de l’activité enzymatique. _60 °C = Désorganisation des membranes cellu- laires. _70 °C = Dénaturation du collagène et perméa- bilisation des membranes. _À 80 °C = Contraction des fibres de collagènes et nécrose de coagulation. _À 100 °C = Vaporisation de l’eau, déshydratation totale avec volatilisation des constituants orga- niques. _À 300 °C = Carbonisation totale, volatilisation tissulaire. Il importera donc d’adapter le protocole opé- ratoire à la longueur d’onde choisie, afin de contrôler au mieux cette diffusion thermique dans l’intérêt du geste chirurgical. Pour les cas exposés ci-après nous choisirons d’intervenir à l’aide d’un laser CO2 Diastem (Mediclase), en raison de la composition du tissu cible et de la très forte affinité de la longueur d’onde du CO2 (10 600 nanomètres) pour l’eau. Cette longueur d’onde permet une absorption très superficielle de l’énergie (0,1 mm) donc une prise de risque minimum, et un geste chirurgical aussi précis qu’une lame froide et ce, sans sai- gnement. Fig. 10_Cicatrisation à 3 jours. Fig. 11_Cicatrisation à 15 jours. Le magazine 2_2014 Fig. 10 Fig. 11

Vue générale