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Dental Tribune Édition Française No. 11, 2015

Dental Tribune Édition Française | Novembre 201524 CONFÉRENCE À VENIR Interroger un praticien sur la nature et sur la mise en œuvre du biomatériau qu’il utilise conduit à recueillir autant de répon- ses qu’il y aura de praticiens interrogés, ou presque. La grande diversité des biomaté- riaux à notre disposition est le reflet des nombreuses familles de biomatériaux existantes, et au sein de chacune d’entre el- les, de la riche diversité créatrice des cher- cheurs ayant su décliner leurs propriétés physico-chimiques. Il ne faut cependant pas voir dans cette grande variété de pro- duits qu’une armée de granules destinés à combler des vides provenant de destruc- tions pathologiques (maladies parodonta- les, granulomes péri-apicaux…) ou trauma- tiques ; bien au contraire, le praticien doit rechercher dans les concepts physiolo- giques de la cicatrisation osseuse et de la ci- nétique de résorption contrôlée (Dagulsi, 1998) dubiomatériauutilisélalogique bio- logiqueduchoixdusubstitutosseuxàrete- nir.Ainsi,etplutôtqued’orientersonchoix vers un substitut universel, le praticien de- vra identifier les problématiques propres à chaque situation ; par exemple, le défaut infra-osseux à traiter présente t-il 1, 2 ou 3 parois,letraitementviset-ilàfavoriserune régénération tissulaire, les risques de réci- dive de la pathologie sont-ils marqués, le biomatériau sert-il avant tout d’échafau- dage ou doit-il être caractérisé par une bio- activité ? Pour aider le praticien à choisir parmi tous les biomatériaux existants ce- lui ou ceux répondant au mieux à chaque indication, cette séance se décline en 4 ate- liers complémentaires ; pour chacun d’en- tre eux, les orateurs présenteront l’état ac- tuel des connaissances ainsi que les nou- velles voies de recherche ; ils accompagne- ront en outre ces présentations d’interventions chirurgicales pratiquées endirectsurmodèlesousurmâchoiresani- males au cours desquelles ils détailleront pas à pas les différentes étapes cliniques du traitement. L’atelier 1 animé par Olivier Huck (MCU, Service de parodontologie à la Faculté de ChirurgieDentairedeStrasbourg)etCéline Gatti (assistante au Service de parodonto- logie à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris V) traitera des substituts osseux des- tinés aux défauts de petite taille. Les qua- tre grandes familles de biomatériaux, allo- greffes, xénogreffes, matériaux d’origine naturelle (corail) et greffes alloplastiques seront rappelées ainsi que leur comporte- ment biologique permettant de définir leurs indications, leurs qualités et leurs in- convénients. L’influence de leurs caracté- ristiques physiques (porosité, taille des particules) et chimiques (association de biomatériaux de faible et d’importante bioactivité) à l’origine de leur stabilité ou de leur résorption plus ou moins rapide sera discutée (cas 1). Leurmiseenœuvredansletraitementde défauts unitaires ou pluraux permettra d’apprécier les nouveaux conditionne- ments ; ainsi leur plasticité du fait d’une viscosité favorable et l’utilisation de serin- guesenpermettentuneapplicationrapide, sans dissémination du biomatériau à dis- tance de la zone d’intérêt traitée (Cas 2). Si la question du choix du biomatériau se pose fréquemment au clinicien, son atten- tion doit également se porter sur sa protec- tionvis-à-visdelacontaminationsalivaire ; parmi les solutions à sa disposition, on dé- crit soit des dispositifs protecteurs mainte- neurs d’espaces (membranes), soit la mise en place de greffons conjonctifs recouverts par déplacement de lambeau, soit l’asso- ciation de ces solutions. L’atelier2estconsacréauxbiomatériaux dont l’objectif est la régénération osseuse ou parodontale. Ce sujet certes complexe dans sa dimension biologique permet de rompre avec les limites offertes par les bio- matériaux décrits plus haut et offre la pos- sibilité de recréer les différents tissus dé- truits par la pathologie parodontale. C’est Pierre Barthet (MCU, Service de parodon- tologieàlaFacultédeChirurgieDentairede Toulouse) et Aurore Blanc (ancienne assis- tante au Service de parodontologie à la Fa- culté de Chirurgie Dentaire de Paris V) qui aborderont ce sujet, avec comme support principal les protéines de la matrice amé- laire (PMA). Biomatériau d’origine porcine, le gel élaboré à partir des PMA dans les an- nées 1990 par une équipe suédoise est au- jourd’hui encore une alternative simple aux dispositifs mainteneurs d’espaces per- mettant d’obtenir une régénération tissu- laire. Les amélogénines d’origine porcine conduisent, à l’instar de leurs homologues retrouvéeschezl’humain,àlarégénération des tissus parodontaux détruits par la mal- adie parodontale. D’utilisation relative- ment simple (l’attention des participants sera attirée sur l’importance du traitement radiculairepréalableetsurlapréventionde la pollution du site durant la mise en place du produit), les PMA trouvent leurs indica- tionstantdansletraitementdesdéfautsin- fra-osseux que dans celui des récessions gingivales. Les orateurs aborderont la déli- cate question de l’utilisation conjointe d’un biomatériau, tant dans l’optique d’une synergie d’action que dans celle de la préservationdel’espacedévoluaussibienà la préservation du caillot qu’à celui du tissu régénéré. La démonstration mettra en évi- dence l’intérêt d’associer à l’utilisation de ces PMA conditionnées en seringue la réali- sation de tracés d’incisions parodontales dîtes minimalement invasives (cas 3)(Ri- beiro et al., 2011). Cesdernièress’avèrenteneffetessentiel- les au niveau de la qualité des résultats des paramètres parodontaux (réduction de la profondeur de poche et gain d’attache), mais également au niveau du confort du patient ; ces observations ressortent no- tamment de la récente comparaison de Schincaglia et col (2015) ayant comparé le traitement de défauts infra-osseux soit par simple lambeau, soit par double lambeau. Sur 28 sites analysés et traités de façon aléa- toire par lambeau simple (13 cas) ou par doublelambeau (15cas)etcomblementpar βTCP associé aux facteurs de croissance dé- rivés des plaquettes (rhPDGF-BB), les au- Commentêtretotalementcomblé parlesbiomatériauxen2015? Responsable scientifique : Dr Yves Reingewirtz (ancien AHU Service de Parodontologie, Strasbourg) Atelier de démonstration B44|Mercredi 25 novembre|14h00–17h00 Cas 1 L’hémisection de la racine palatine de cette première molaire maxillaire est suivie de son comblement par un biomatériau présentant une stabilité dans le temps.Plusieurs matériaux à faible résorption ré- pondent à cette indication ;on peut décrire le corail (cas 1 : Algipore®,Dentsply),l’os bovin déprotéinisé (Bio-Oss®, Geistlich) ou certaines greffes alloplastiques biphasiques 60/40 (HA60% - βTCP40%, MBCPTM,Biomatlante ou Bone Ceramic®, Straumann). Cas 2 Défaut infra-osseux à 2 parois traité par application d’un substitut osseux ;le biomatériau (Phosphosi- licatedecalcium,Novabone®)estappliquéàl’aided’uneseringueetsaconsistanceplastiqueenpermet un modelage aisé. Cas 3 Défauts infra-osseux 32-33,33-34 et 35-36 traités par une technique de préservation papillaire modifiée associée à une régénération par PMA (Emdogain®, Straumann). Cas clinique Dr Narendra Seelam, DU Parodontologie,Strasbourg. SPÉCIALADF

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