Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Dental Tribune Édition Française No. 11, 2015

– dépistage des dysfonctionnements de l’ap- pareil manducateur Bruit articulaire, Algie ou dyskinésie (ano- malie de la cinématique mandibulaire) sont des signes d’alerte qui doivent interpeller le praticien et déclencher l’indication d’une consultation occlusodontique plus appro- fondie. (Figs. 8, 9, 10, 11a et 11b) Thérapeutique initiale occlusodontique Elle a pour objectif l’amélioration du contexte anatomique et fonctionnel avant toute réhabilitation Elle peut prendre plusieurs formes : – Harmonisation des arcades (coronoplas- ties, orthodontie, prothèse...) (Figs. 12a et 12b) – Optimisation des fonctions occlusales (équilibration occlusale, collages, pro- thèse,) – Réduction des contraintes générées par l’appareil maducateur sur les dents : prise en charge du bruxisme par une gouttière occlusale, – Traitement des dysfonctionnements de l’appareilmanducateur(musculaireset/ou articulaires) par thérapeutique occluso- dontique Conception de la restauration Laconceptionintellectuelledelarestaura- tion a pour objectif de concevoir une réhabi- litation en cohérence avec les objectifs et contraintes fonctionnelles. Les besoins bio- logiques et structurels du patient. Par exemple, dans un projet prothétique important, le choix des piliers dentaires et implantaires doit prendre en compte les for- ces exercées (patient bruxomane par exem- ple) et les antagonistes (les contraintes exer- céessurunerestaurationprothétiquemaxil- laire sont différentes si l’antagoniste est une prothèse amovible complète ou un bridge complet sur implants), les capacités méca- niques des supports... etc. Les objectifs occlusaux (fonction de cen- trage, calage et guidage) seront globalement toujours les même, des nuances existent en fonction des supports (dento implanto por- tée ou muco supporté) et de leur qualités in- trinsèques; particulièrement pour les fonc- tions de guidage (guide antérieur, fonction de groupe, unilatéralement ou bi latérale- ment équilibrée ...) Mise en œuvre de la restauration Elledoitêtreguidéepardesméthodessim- plesàmettreenœuvre:prémontagededents amovibles,waxupetmokeup…(Figs.13et14) Elle doit faire appel à des techniques d’en- registrement de l’occlusion adaptées à la si- tuation clinique et à la position de référence choisie. (Figs. 15 à 17) Elle doit mettre en œuvre un simulateur de l’occlusion,quioptimisantletravaildulabora- toire, réduit les échecs, les modifications / ré- fectionsetletempsd’équilibrationenbouche. Intégration de la restauration L’utilisationd’uneméthodeappropriéede contrôledel’intégrationocclusaledesrestau- rations permet d’optimiser les résultats. Une bonne connaissance du comporte- ment des indicateurs d’occlusion permet de rendre efficace cette phase délicate. Selon leur épaisseur, le type de support les marqueurs d’occlusion donnent des résul- tats différents qui peuvent être trompeurs. (Figs. 18a et 18b) Exemple: Méthode de contrôle de l’intégration pro- thétique d’une coiffe postérieure en O.I.M. avec un guide antérieur fonctionnel – contrôle et validation de l’insertion de la pièce prothétique – contrôle et validation des contacts proxi- maux – matérialisation des contacts sans l’élément prothétique en O.I.M. : Contacts A – matérialisation des contacts avec l’élément prothétique en O.I.M. : contacts B et correc- tion occlusale jusqu’à superposition des contacts A et B – contrôledestrajectoiresenpropulsion:ab- sence de contact – contrôle des trajectoires en diduction : dés- occlusion modérée du coté travaillant et plus importante du coté non travaillant. Maintenance occlusale L’évolution au fil du temps, de l’arcade, le vieillissementdesmatériauxbiologiquesou restaurateurs, l’évolution des fonctions, ont un impact sur les restaurations et la qualité de leur intégration. Uncontrôle/équilibrationocclusalepério- dique est nécessaire. Cette périodicité étant variableselonlasituationclinique,de6mois à 1 an. En prothèse implanto portée, cette main- tenance est d’autant plus importante que l’ankyloseimplantairenepermetnimobilité physiologique compensatrice, ni adaptation structurelle par micro-déplacements, et que l’absence de proprioception ne permettra pas l’adaptation cinématique mandibulaire. Toutes les étapes de la prise en charge d’un patient du diagnostic initial à la mainte- nance, permettent l’expression d’une ap- proche occluso-consciente, qui, favorisant la mise en place et la stabilité d’une occlu- sion fonctionnelle, la réduction des contraintes au sein de l’appareil manduca- teurdébarrassédesesdysfonctionnements ou de ses parafonctions favorise l’état de santé bucco dentaire et manducateur et la stabilitéàlongtermedenosrestaurations. 47Esthétique Tribune Édition Française | Novembre 2015 CONFÉRENCE À VENIR Fonction Classification Type d’anomalie Exemples d’étiologie occlu- sale Efficacité masticatoire Anatomie occlusale Incoordination des arcades Courbes de compensation Anatomie occlusale ineffi- cace Absence de congruence des faces occlusales anta- gonistes Délabrement coronaire Malocclusion (Cl II,occlu- sion 1dent sur 1dent Égression,ingression Centrage Transversal Sagittal Vertical Déviation mandibulaire en OIM OIM en antéposition exces- sive (>1mm) Rétro position mandibulaire en OIM Perte de DVO Excès de DVO Prématurité Prématurité Délabrement coronaire Attrition,Édentement Calage Instabilité de l’occlusion Instabilité mandibulaire Mobilité dentaire Migration dentaire OIM imprécise Perte de calage postérieur Absence de calage anté- rieur Édentement antagoniste Diastème,innoclusion Édentement,versions Béance,surplomb Guidage Interférence occlusale Postérieure (guide antérieur afonctionnel) Antérieure (guide antérieur dysfonctionnel) Pente de guidage faible, abrasion,béance,égres- sion ou malposition d’une dent postérieure Pente incisive abrupte Fig.7 :Tableau récapitulatif des anomalies des fonctions occlusales Fig. 12 : Traitement orthodontique préprothé- tiqueparavulsiond’uneincisivemandibulaireet alignement permet d’optimiser les relations oc- clusales et de valider le projet thérapeutique (ici bridge provisoire maxillaire en place). Fig.12 a:Avant traitement. Fig.12 b:Après traitement. 12a 12b Fig.13: Céraplastie permettant la réalisation. Fig.14:Ici la réalisation d’un montage directeur à la mandibule et au maxillaire permet de vali- der pas à pas la réalisation du bridge céramo- métallique mandibulaire. 13 14 Fig. 15: Enregistrement de l’occlusion par un mordu en silicone pour une petite restauration prothétique intercalaire en O.I.M., le calage étant assuré. Figs. 16a/b/c: Base d’occlusion pour enregistre- mentdelarelationcentréedansuncasd’uneres- tauration complète en relation centrée. Fig.17:Réalisationd’unFGPdanslecasd’uneres- tauration unitaire intégrée à une fonction de groupe. 16a 15 16b 16c 17 Figs.18 a et b: Les marqueurs d’occlusion ont un comportement différent selon leur épaisseur le typed’encreetdesupport:18a:soie,200μm18b plastique 30μm. 18a 18b Fig. 19 : Une restauration mandibulaire im- planto-portéemontreauboutde14ansdefonc- tion des signes d’adaptation : usure, microfrac- ture, équilibration occlusale... un vieillissement optimisé. 19

Sommaire des pages