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Dental Tribune Édition Française No. 11, 2015

par les dents (au niveau des taquets occlu- sauxoudesextrémitésdebrasdecrochetsré- tentifs selon les aliments).(Fig. 2) – Contrer l’enfoncement postérieur est sous la dépendance de l’exploitation des surfa- ces d’appui muqueuses, par conséquent de la prise en compte de la dépressibilté tissu- laire et d’une technique d’empreinte adap- tée aux conditions cliniques. – Contrer le soulèvement postérieur dépend de la répartition des appuis dentaires, pri- maires et secondaires. Plus l’édentement est de grande étendue, plus le nombre des appuisdentairespossiblesestréduitetplus ce mouvement est difficile à contrebalan- cer ; – Contrer la désinsertion verticale de la pro- thèse dépend presque uniquement de l’ac- tion des bras de crochets rétentifs, avec la participation des éléments insérés à frotte- ment doux au niveau des faces axiales des dents naturelles. (Figs. 3 et 4) Analyse au paralléliseur (Fig. 5) Le paralléliseur est l’outil incontournable pourétudierl’axed’insertionprothétiquele plus pertinent. Un protocole précis d’ana- lyse et le tracé, grâce à la mine de crayon monté sur le porte instrument, de la ligne guide correspondant à l’axe choisi permet- tent de visualiser la frontière entre zones de dépouille où viendront s’appuyer les élé- mentsrigidesdelaprothèse(participantàla sustentation, à la stabilisation et au guidage prothétique)etleszonesdecontredépouille où seuls les éléments élastiques rétentifs viennent se positionner. De la topologie de ceszonesdécoulelavalidationdesdiversélé- ments constitutifs prévus ou, au contraire, lesmodifications nécessaires.Danslecasoù il est impossible de concilier les différents paramètres avec l’axe choisi, une bascule de la table porte modèle de quelques degrés modifie la position de la ligne guide et donc l’emplacement des zones rétentives ou de dépouille. Le sens du basculement est déter- miné par le praticien selon la fonction à pri- vilégier. L’axe d’insertion retenu par le praticien après analyse sera celui qui équilibrera 4 fac- teurs : – l’équilibre des zones de rétention de part et d’autre de l’arcade ; – l’absence d’interférences dentaires et/ou muqueuses à l’insertion ; – leparallélismedessurfacesdeguidagepro- thétiques ; – la préservation de l’esthétique ; – tout en favorisant l’équilibre de la prothèse lors de la mastication des aliments durs et mous (axe vertical ou pas ?), l’économie tis- sulaire par des améloplasties minimes et la maniabilité pour le patient.(Figs. 6 et 7) TRACÉ PROSPECTIF DE LA PROTHÈSE Le praticien est le véritable architecte de la prothèse, faisant la synthèse des éléments cliniques et biomécaniques pour arriver au tracélepluspertinent.Pourcela,unemiseen place logique et codifiée des différents élé- mentsconstitutifslimitelerisqued’impréci- sions ou d’erreurs : – décolletage au niveau de toutes les dents potentiellement en rapport avec un élé- ment métallique – mise en place des appuis occlusaux en rap- port avec les crochets : choix des jonctions rigidesousemirigidesenfonctiondelana- ture de l’édentement – choix des crochets – mise en place des appuis secondaires (ta- quets supplémentaires, barre cingulaire….) enfonctiondel’axederotationprincipalde la future prothèse – tracé des selles prothétiques – tracéfinaldel’armaturereliant tous les éléments constitutifs tout en respectant les zones de décolletage. (Fig. 8) Tracé etmodèled’étudeavecle report de l’axe d’insertion choisi sont transmis au laboratoire pour la réalisation du travail. Apport de la CFAO Malgré tout le soin apporté à cette étape de conception, l’ana- lyse d’un modèle en plâtre reste relativement imprécise. La CFAO intervient dès la phase de conception, une fois obtenu le modèle virtuel issu du scannage du modèle physique. Les logiciels actuellement sur le marché permettent, grâce à divers outils informatiques et des codes couleur très visuels, d’analyserleszonesdedépouille et de retrait sur chaque dent concernée par la prothèse en fonction d’un axe d’insertion modifiable de la même façon quesurlatableorientabledupa- ralléliseur. (Fig. 9) Ceci permet à l’infoprothé- sistedemodéliseretdeposition- nerlesdifférentsélémentscons- titutifs de façon beaucoup plus précise qu’avec les préformes en cire.Toutestàtoutmomentmo- difiablejusqu’àl’envoidufichier final pour la FAO. Le praticien reste le maître d’œuvredelaprothèsemaisl’ou- til informatique autorise des échanges d’informations et de propositions rapides et fiables entre cabinet et laboratoire (im- pératifs de l’axe d’insertion, choix et disposition des appuis primaires et secondaires… ). Des paramètres personnalisables permettent de s’adapter au mieux aux contraintes du cas et aux exigences du praticien. Une fois la maquette virtuelle validée, le fichier STL est envoyé au logiciel de FAO ; la fabrication de la pièce prothétique se fait : – soit par soustraction : usinage delapièceentitaneouenmaté- riau calcinable. Dans le second cas, l’étape de coulée est conservée. – soitparaddition,l’impression3Dsemblant être la technique la plus en vogue. (Fig. 10) La CFAO supprime ou modifie quelques étapes de réalisation de la pièce prothé- tique finale au niveau du laboratoire mais, pourcequiestdupraticien,l’apportprinci- pal repose sur la précision du modèle vir- tuel et la visualisation de la pièce prothé- tique, ainsi que la possibilité de pallier à tout problème de fonderie, les données de la CAO étant enregistrées et réutilisables à tout moment. Le futur de la CFAO en PAP ? le perfection- nement des logiciels dédiés à la CAO pour uneutilisationsimplifiée,lafiabilisationdes techniques de FAO associée à une baisse des coûts, l’utilisation de nouveaux matériaux prothétiques tels que le Peek … 39Dental Tribune Édition Française | Novembre 2015 CONFÉRENCE À VENIR SPÉCIALADF Fig.5 : Paralléliseur et modèle positionné sur la ta- ble orientable selon l’axe vertical. Fig.6 :Lepremier tracédeslignesguidesest fait se- lon l’axe vertical (flèche verte) matérialisé par le porte instrument qui se confond avec l’axe de la mastication (flèche rouge). Fig. 7 : Sur macro modèle, visualisation de la diffé- rence de position de la ligne guide sur les faces pro- ximaleetvestibulairelorquel’onmodifiel’inclinai- son de la table porte modèle. Fig.8: Mise en place des éléments constitutifs après tracé du décolletage. 1.Les appuis primaires corrspondant aux crochets choisis. 2.Les appuis secondaires. 3.Les selles prothétiques. 4.Les potences. 5.Les limites antérieure et postérieure de l’arma- ture. Fig.9 : Mise en évidence des zones exploitables ou pas par la pro- thèse sur le modèle global et,plus précisément,sur les dents sup- ports. Fig.10 : Maquette virtuelle de la future prothèse et maquette en résine obtenue par FAO (documents C.Sireix).

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