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Dental Tribune Édition Française No.11, 2017

46 SPÉCIAL ADF CONFÉRENCE À VENIR Dental Tribune Édition Française | Novembre 2017 Parodontie/Orthodontie et parodontite sévère : les clés du succès Responsable scientifique : Aurore Blanc Points de vue C68 | Jeudi 30 novembre | 14h/15h Dans le cadre du Congrès de l’ADF 2017, vous dirigez la séance « Parodontie/Orthodontie et parodontite sévère : les clés du succès » : Pourquoi avoir accepté la direction d’une telle séance ? La plupart des patients qui consultent en orthodontie sont des enfants et des adoles- cents et les risques parodontaux sont limités au parodonte superficiel : hygiène, inflam- mation gingivale, récession gingivale, sans toutefois présenter des pertes osseuses pro- fondes. Mais selon Eke (2012) 40 % des patients qui consultent aujourd’hui en orthodontie sont des adultes qui ignorent s’ils ont ou non une maladie parodontale. En parodontie, la plupart de nos patients sont des adultes. Or 30 à 50 % de la popula- tion adulte présente une maladie parodon- tale qui provoque la perte des tissus de sou- tien et en conséquence des doléances fonc- tionnelles et esthétiques. Ils sont alors très de- mandeurs d’une amélioration et d’une correction de ces effets secondaires, tout en recherchant une amélioration de la santé et pérennité dentaire . Aussi la correction des doléances esthé- tiques et fonctionnelles secondaires à la ma- ladie parodontale est une demande crois- sante et jamais la collaboration entre ces deux disciplines n’a été aussi incontournable. C’est une « obligation » aujourd’hui que d’évoquer avec les patients en parodontie les avantages d’un traitement orthodontique. Vous prenez des risque en proposant un tel sujet d’apparence difficile ? Imaginez-vous qu’un omnipraticien puisse se passer d’un endodontiste spécialisé pour les reprises de traitements radiculaires Cas clinique : patient présentant une parodontite chronique, sévère. Le traitement parodontal a stabi- lisé la phase infectieuse, préparé et renforcé le parodonte superficiel et profond. L’orthodontie a amé- lioré le remaniement osseux, pérennisé les résultats cliniques et apporté une satisfaction esthétique. (Courtesy Dr Galletti Catherine). difficiles ? En fait, la délégation ou la complé- mentarité est incontournable. Ainsi en paro- dontie, afin de corriger des diastèmes secon- daires, des malpositions, des égressions, en- combrements conséquence de la maladie pa- rodontale, nous avons recours à d’autres spécialistes. Je pense que la « paro-orthodon- tie » est une devenue une approche quoti- dienne, une proposition thérapeutique qui fi- nalise nos traitements. On ne peut pas ne pas penser orthodontie, et de même un ortho- dontiste ne peut pas mésestimer le diagnos- tic parodontal auprès des patients adultes. Donc voilà au Congrès de l’ADF, un espace où les praticiens référents, orthodontistes et parodontites, se retrouvent pour partager au- tour des maladies parodontales sévères. Pouvez-vous nous présenter vos interve- nants ? Comment souhaitent-ils aborder leurs thématiques respectives ? Une séance de 1h30 permet d’aborder se- reinement les « points de vue » des conféren- ciers, les différentes thématiques et de favori- ser surtout les interactions avec les auditeurs. Avec la présence du docteur Catherine Gal- letti – spécialiste reconnue en orthodontie, ancienne AHU Paris VII, et co-directrice du Diplôme universitaire d’Orthodontie lin- guale Paris VII –, et le docteur Charles Micheau – spécialiste en paro-implantologie, ancien AHU Paris VII, et ancien président de la SPPIO –, nous pourrons proposer un expo- sé de haut niveau clinique et scientifique au- tour des maladies parodontales sévères et leur traitement ortho-parodontal. Nous pren- drons le temps d’exposer le « rationnel » de chacun et de répondre aux questions afin qu’un véritable débat prenne place. Nous allons aborder les cas difficiles des pa- rodontites sévères : les destructions osseuses modifient le rapport biomécanique des ra- cines dans leur ancrages, de ce fait le centre de résistance de la dent est déplacé apicalement et modifie la position des bracketts, le choix des systèmes d’ancrage, le type de méca- nique … Le traitement orthodontique ne pourra se faire que sur un parodonte stabili- sé. De plus, le pronostic dentaire étant affaibli nous discuterons aussi des alternatives à une extraction, par exemple. Que faire en pré- sence de résorptions radiculaires ou en pré- sence de demande de reprise de traitement orthodontique chez l’adulte sujet maladie pa- rodontale sévère ? Cette interdisciplinarité met en exergue la complémentarité et la coopération des prati- ciens surtout dans ces situations où le com- promis est une réalité clinique. Cette séance n’est donc pas réservée unique- ment aux spécialistes ? Il faut décomplexer tout le monde. Cette séance se promet d’être excitante et pleine de rebondissement justement parce que les dé- cisions sont tripartites au travers du praticien référant, du parodontiste et de l’orthodon- tiste. Chacun voit les avantages, les complé- mentarités, et les problèmes selon ce qui lui semble possible ou non. Ainsi je souhaite dis- cuter de ce qui limite nos traitements et jusqu’où proposer ? Par exemple, peut-on traiter et retraiter orthodontiquement un pa- tient parodontalement affaibli ? L’apparition de résorptions radiculaires lors d’un premier traitement est-elle une limite pour un second traitement ? Doit-on craindre une évolution parodontale ? Comment intercepter et traiter celle-ci ? Comment faire avec les lésions paro- dontales intra-osseuses profondes ? Voici l’in- térêt de cette séance « Point de vue » : parta- ger et exprimer notre expérience commune. Vous dévoilez certains objectifs, en avez- vous d’autres ? Tout comme la dermatologie buccale, née de la convergence d’intérêts cliniques de deux spécialités, de même l’orthodontie pa- rodontale est une évolution actuelle dans nos cursus d’enseignement. Il n’est plus possible de ne pas voir que cette interdisciplinarité et les décisions thérapeutiques qui en découlent sont collégiales. Quand les propositions éma- nent du chirurgien-dentiste en association avec le parodontiste et l’orthodontiste, les so- lutions et les aménagements sont possibles. Grâce à nos conférenciers, nous proposons non seulement un « process » collégial mais aussi une discussion autour de cas complexes ou limites qui nous ont interpellés. Enfin nos devons définir les priorités de l’orthodontie pour ces patients, le bénéfice, l’évolution avec ou sans orthodontie. La notion de « gradient thérapeutique » parodontal et orthodon- tique est une proposition obligatoire. Et bien sûr nous ne perdons pas de vue le bien être de nos patients. En résumé : cette séance est incontour- nable ? Bien entendu, notre regard doit s’élargir. Tout praticien est concerné. L’appréciation du status parodontal pour un patient adulte s’impose pour tout chirurgien-dentiste, or- thodontiste et parodontiste. Prudence face à une parodontite sévère : une thérapeutique parodontale est indispensable pour stabiliser, renforcer, préparer le parodonte marginal et profond avant un traitement orthodontique. Le morphotype parodontal déterminé généti- quement est influencé par la taille, la position des dents et leur émergence. Celles-ci sont al- térées par une parodontite sévère. Donc nous proposerons les démarches diagnostic et thé- rapeutiques ainsi que les limites qu’il est pos- sible de considérer. Il est impossible de tout connaître, de tout savoir, mais l’ échangeant avec nos collègues améliore notre démarche. Dans un contexte clinique où la « titanite aigüe » envahit notre profession, il faut réas- surer la pérennité dento-parodontale soute- nue par l’orthodontie adulte. Lecture conseillée : – Adult Orthodontics. Birte MELSEN, Ed. Wiley – Blackwell. 2012. – Parodontologie & dentisterie implantaire. Philippe BOUCHARD. Ed. Lavoisier Médecine sciences. 2016.

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