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Dental Tribune Édition Française No.11, 2017

26 SPÉCIAL ADF VU A L’IDS Dental Tribune Édition Française | Novembre 2017 possibilités avérées de ce scanner. Pour la prothèse dento-portée, inlays, onlays et certaines couronnes ou certains petits bridges entrent dans les indications ac- tuelles, sous réserve de bien poser celles- ci. Restera à améliorer l’ergonomie de la caméra qui est difficile à manier dans les zones disto-vestibulaires des dernières molaires et face à de puissantes joues ainsi que la précision dans les zones délicates des sulcus où la profondeur focale idéale de 11 mm montre ses limites. Mais au vu des progrès réalisés ces derniers mois, plus rien ne semble pouvoir arrêter le succès du Condor ! De plus, cette technologie semble la seule à même de pouvoir mettre à disposition le Graal de l’empreinte op- tique, c’est à dire le porte-empreinte op- tique d’arcade complète que l’on pourrait dénommer « Condor Flash » ! Votre assis- tante, lorsque la loi lui permettra, réalisera en quelques petites secondes les woox des deux arcades complètes en couleurs réelles en temps réel puis un cone beam … le patient consultable virtuellement n’est plus très loin ! Ce qui ouvre un champ im- mense et excitant de télé dentisterie et de télé conseils ! Un peu de prospective Nous sommes à l’IDS 2019 ! Un stand réu- nit tous les outils de diagnostic et d’analyse en matière de mesures des tissus dentaires afin de permettre à une équipe bien en place d’offrir le meilleur aux patients, ceux- ci codécidant, de concert avec leur praticien, du plan thérapeutique qu’il leur est proposé grâce à la visualisation 4D de leur denture et de ce qu’il propose d’en faire. Sur ce stand, des hygiénistes expliquent en quoi consiste leur métier, celui-ci étant désormais reconnu et apprécié dans l’Eu- rope entière. Des assistantes, formées pour cela, utilisent désormais un porte-em- preinte optique d’arcades complètes. La loi leur permettant de réaliser cone beam 4D et prise d’empreintes optiques et autres, celles-ci rassemblent grâce à des logiciels de plus en plus intégrés les informations utiles à de bons diagnostics pour d’excellentes thérapeutiques. Notre patient a « bénéficié » d’un cone beam, d’empreintes optiques des arcades complètes, d’une empreinte optique nou- velle génération qui détecte les tissus durs sous la gencive (limites cervicales, état préopératoire des crêtes osseuses …), d’un enregistrement simplifié à l’extrême des mouvements mandibulaires, de scans fa- ciaux avec et sans écarteurs de lèvres. Grâce à tous ces éléments, notre patient est re- constitué virtuellement en 4D. Le praticien peut effectuer son premier diagnostic sur ce patient virtuel sans même l’avoir encore vu physiquement ! J’en entends qui hurlent à la mort mais n’est-ce pas déjà ce qui se passe parfois dans certains cabinets ? Bien entendu, l’examen clinique et la ren- contre avec le patient a toujours été, est et restera l’alpha de notre métier humaniste mais comment ne pas rêver de bénéficier de tous ces outils intégrés qui nous permet- tront de réaliser avec une grande fiabilité et un incontestable ascendant psychologique les premières simulations de plan de traite- ment ! Orthodontie pour adulte, réhabilita- tion esthétique, simulations implantaires, charting électronique, endodontie prédic- tive, chirurgie contrôlée, tout cela sera dé- mocratisé dès lors que l’enseignement uni- versitaire s’y sera plongé ??! Pour reprendre le focus sur l’empreinte optique et la CFAO, notre assistante a donc réalisé un cone beam sur notre patient et une empreinte optique des arcades com- plètes puis un premier matching dicom-stl des informations numérisées de ces deux sources. Des « face-scans » du visage du pa- tient avec et sans écarteurs de lèvres per- mettent de superposer ces images aux pré- cédentes afin de proposer des modifications logicielles des alignements dentaires et de l’éventuelle réhabilitation esthétique et fonctionnelle (wax-up virtuel). Bien enten- du, l’empreinte optique des arcades com- plètes, obtenue à la vitesse d’un flash de quelques secondes, est en couleurs réelles. De la sorte, le patient va pouvoir se recon- naître, le praticien lui indiquer ce qu’il dé- tecte tout en l’expliquant, déterminer auto- matiquement la teinte exacte et composée de l’ensemble de la denture, faire un dia- gnostic complet de cette dernière et acces- soirement fixer pour la suite la réalité de la bouche de son patient avant de l’avoir tou- ché … Ce qui, d’un point de vue médico-lé- gal, pourrait s’avérer utile pour la suite ! Cette photo de la réalité clinique d’un pa- tient à l’instant « t » pourra donc être oppo- sable ! Scanner en un flash des arcades com- plètes étant devenu extrêmement rapide, la multiplication de ces scans permettra de suivre l’évolution de la denture de notre pa- tient dans le temps, les premiers logiciels de charting parodontal automatisé ayant fait leur apparition en 2017 (Align Technology). Bref, un nouveau monde s’ouvre où la plus-value du chirurgien-dentiste inter- Dental Tribune International The World’s Largest News and Educational Network in Dentistry www.dental-tribune.com vient d’une manière plus pertinente et plus utile à tout le monde. Les empreintes optiques ayant été réali- sées sur arcades complètes dès le plus jeune âge, une base de données de la denture et de son évolution existe pour chaque patient. Dès lors, des accidents (carie, chute, paro- dontopathie …) permettront d’user de cette base pour reconstituer les dents abîmées du patient ! Et quelles meilleures formes à leur donner que celles des propres dents du pa- tient ??!! Ceci n’enlève rien à la CFAO des prothèses mais peut l’accélérer prodigieuse- ment. Une légère et très rapide empreinte op- tique d’occlusion réalisée par le praticien viendra clore le tout. Notre patient et notre praticien, grâce au cone beam, bénéficieront des outils indis- pensables pour appréhender la meilleure endodontie possible. Idem pour la chirurgie. Combien d’évaluations impertinentes ou ap- proximatives avons-nous pu faire pour aborder des canaux capricieux ou des anato- mies dentaires récalcitrantes, quand bien même aurions-nous multiplier par précau- tion les clichés radio 2D ?!! Le cone beam ap- porte des réponses que nous n’osions pas es- pérer il y a 10 ans et qui désormais sont le pain quotidien de ceux qui en bénéficient. Tous ces outils (cone-beam, porte-em- preinte optique d’arcade complète, articula- teur électronique, colorimètre électronique, logiciels de corrélation et de simulation …) seront d’un banal insigne dans 5 à 10 ans. A ce moment-là on ne parlera plus du prin- cipe du passage au numérique mais de la fa- çon dont on s’en servira autour de notions techniques et plus autour de défis. Grâce à François DURET et d’autres, la nu- mérisation de la médecine en général et de la chirurgie dentaire en particulier a commen- cé il y a 37 ans environ. C’est le sens de l’His- toire. Certains usent leur énergie à vouloir jouer les Amiches de la profession. Mais rien n’y fera. Le progrès technique s’imposera. Il s’imposera d’une manière implacable le jour où tout praticien aura compris que l’empreinte optique coûte moins cher que l’empreinte chimico-manuelle. Et ce jour est déjà dépassé ! Comparaison des couts respectifs de l’empreinte chimico-manuelle et de l’empreinte optique Ainsi, les études sérieuses de comparai- son des coûts respectifs des empreintes chimico-manuelle et optique nécessitent de disposer d’éléments objectifs que nous al- lons approcher ci-après ! Les coûts de l’empreinte chimico-ma- nuelle : – Bien entendu, il est toujours possible de réaliser une empreinte d’unitaire avec un mélange de silicone putty enregis- trant moignon, dents antagonistes et adjacentes, ce en quelques petites minutes de temps de prise pour peut-être moins d’un euro ??!! Mais est-ce bien sérieux ? Retenons alors que pour éviter des re- touches interminables (même si elles restent nombreuses), nous fassions une empreinte de l’arcade complète en double mélange (la plus « rapide ») silicone ou polyéther, celle-ci vous coûtera entre 6 et 9 €. Ajoutez quelques dizaines de cents pour l’empreinte de l’arcade antagoniste et votre coût “matériaux” oscillera entre 7 et 10 € (c’est le consensus qui se dégage dans la profession). – Bien entendu, ce coût est un coût « ma- tière » arithmétique ! Il n’inclut pas le temps passé à choisir les porte-empreintes adaptés, malaxer les alginates, silicone et polyéthers divers et variés, attendre les temps de prise incompressibles compris entre 4 et 11 minutes selon les matériaux et la technique retenus (certes nombre de praticiens « profitent » de ces temps morts pour faire autre chose !!!), désinsé- rer les porte-empreintes en faisant parfois une petite prière pour que rien de fâcheux ou d’important ne reste dans le porte-em- preinte (sic), décontaminer ces em- preintes, les conditionner, les remettre au livreur (en s’assurant de tout ce qui en- toure cette partie de la logistique) – Puis passer un temps parfois très long à « ajuster » la pièce prothétique en bouche, sachant qu’une empreinte chimico-ma- nuelle est toujours « fausse ». Dès sa dé- sinsertion, ce type d’empreinte subit des « déformations » lors desquelles le prati- cien va espérer que l’élastomère, après s’être détendu au niveau des lignes de plus grand contour des dents adjacentes, re- viendra à sa position initiale prise en bouche, ce sans affecter la zone du moi- gnon ??!! Je vous épargne tous les aléas de la qualité du malaxage, du temps d’attente en salle de décontamination, du temps de livraison etc … le gain de temps par em- preinte optique est ainsi estimé, de ma- nière très modeste et consensuelle, à envi- ron 10 minutes par prothèse installée. Les coûts de l’empreinte optique : – A ce jour, le « record du monde » de saisie d’une arcade complète est de 11 secondes (record détenu par un danois célèbre avec un scanner non moins célèbre). C’est moins que le temps requis pour choisir les bons porte-empreintes traditionnels !!! Certes, tout le monde n’est pas l’Usain Bolt de la woox. Nous considérons qu’un néo- phyte peut enregistrer très correctement une arcade complète en 1 minute environ après une courbe d’apprentissage de 15 jours. Il lui faudra donc entre 2 et 3 mi- nutes pour réaliser l’empreinte des deux arcades complètes, le moignon de notre future couronne unitaire et une occlusion dont la qualité ne sera JAMAIS atteinte par une empreinte chimico-manuelle ! – Les assistantes sont les plus adeptes de l’empreinte optique car leur seul travail va consister à changer l’embout de la caméra ou le décontaminer et replacer un étui au- tour du corps de la caméra !!! Soit quelques secondes ! – Nous avons vu que la pose d’une prothèse réalisée par woox fait gagner en moyenne 10 minutes – Le coût d’un embout à usage unique comme c’est la cas pour iTero est de 2,5 € TTC. Si je cite cette caméra et son embout à usage unique, c’est parce qu’elle est la seule à offrir cette option dont on peut craindre ou espérer qu’elle devienne une norme d’hygiène à l’avenir ! D’autres ca- méras ont des embouts stérilisables ! Leur coût est tel qu’il est inenvisageable de les utiliser une seule fois, sauf à payer pour travailler !! Ces embouts sont vendus pour 20 à 50 usages, ce qui les ramène au prix de celui d’iTero, l’avantage de l’usage unique en moins ! Chacun appréciera. – Certains constructeurs vendent leur camé- ra sans « scan fees », c’est à dire que les fi- chiers STL générés par le scanner n’im- pliquent aucun coût. C’est un avantage in- déniable. D’autres constructeurs livrent leur caméra avec des forfaits. Retenons le plus cher d’entre eux, celui d’iTero. il est de 4.000 € TTC par an. Si l’on considère donc qu’un praticien moyen travaille 4 jours en moyenne à raison de 45 semaines par an et de deux empreintes par jour, cela repré-

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