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Dental Tribune Édition Française No.3, 2017

34 CAS CLINIQUE Esthétique Tribune Édition Française | Mars 2017 Concevoir de vrais sourires avec des outils numériques Drs Eduardo Mahn, Gustavo Mahn, Carlos Cáceres, Luis Bustos, Chili, et Christian Coachman, Brésil Dès que le clinicien connaît clairement les possibilités et les limitations de traitement, il est possible de concevoir une maquette de simulation (mock-up) numérique. Cette technique réduit sensiblement le temps au fauteuil et amène le patient à accepter plus facilement le traitement. Grâce à un logiciel aisément accessible, tel que PowerPoint (Microsoft) et Keynote (Apple), ces simula- tions sont facilement et rapidement créées par toute personne ayant un minimum de formation. 2 1 3 Les matériaux dentaires et les procédures cliniques ont changé radicalement au cours des dernières décennies. Il est probable que les progrès majeurs des vingt dernières an- nées ont été réalisés dans les domaines de l’implantologie et de la den-tisterie adhé- sive, mais la principale révolution est sans conteste le développement de la dentisterie numérique. Quoique ces changements aient certainement facilité les diagnostics et certaines procédures, les bases, notamment les aspects fonctionnels et biologiques, de- meurent essentielles. En même temps, nous avons profi té d’améliorations remarquables dans les ma- tériaux céramiques et composites, qui nous ont aidés à répondre aux demandes esthé- tiques de nos patients. Une condition fondamentale pour satis- faire ces demandes est la connaissance ap- profondie des paramètres esthétiques fa- ciaux et dentaires. Le clinicien doit pouvoir cerner la problématique de chaque cas cli- nique et doit être en mesure d’élaborer un plan de traitement approprié qui aborde le cas sous un angle pluridisciplinaire. Les pro- portions des dents doivent être considérées par rapport à l’esthétique gingivale et la physionomie du visage. À quoi rimerait en effet la fabrication d’une merveilleuse fa- cette directe, si les contours ou la texture de la restauration ne sont pas en harmonie avec les dents adjacentes ou si les zéniths gingivaux sont visibles et manifestement asymétriques ? Par exemple, si nous créons un plan occlusal incliné ou une ligne mé- diane de l‘arcade dentaire ma xillaire déca- lée par rapport à la ligne médiane faciale, les résultats peuvent être extrêmement décevants. Un autre point très important est l’ana- lyse appropriée du sourire du patient et les détails de l’image (Figs. 1 et 2). Il faut garder à l’esprit que la prise de photographies est souvent intimidante pour les gens, surtout au début de la séance, et d’autant plus si la personne qui prend les clichés n‘est pas un photographe professionnel et si le cadre est celui d’un cabinet dentaire. Il est donc intéressant de fi lmer l’entretien tenu avec le patient sur les problèmes quo tidiens cou- rants, afi n d’éviter de passer à côté de cer- tains aspects qui doivent entrer dans le plan de traitement. Au fi l de la conversation, le patient se détendra et il répondra par des sourires et des rires spontanés à une réfl exion humoristique ou absurde que nous pourrions dire. Sur la fi gure 4, on peut voir la différence entre le sourire social, pris avec nos photographies traditionnel les (Figs. 1 et 2), et le sourire instinctif qui a été saisi pendant l’enregistrement vidéo. La fi - gure 3 est une vue intra-orale qui montre clairement le diastème fl agrant et les zones hypominéralisées des deux incisives cen- trales, mais aussi les zones dys chromiques majeures sur les deux incisives latérales in- férieures, qui avaient certainement besoin d‘un certain type de traitement. Pour ce cas clinique, si nous avions fondé notre plan de traitement sur la photographie du sourire social, nous n’aurions pas vu l’aspect des incisives inférieures qui présentaient des colorations disgracieuses. L’analyse appropriée du sourire est suivie par l’évaluation faciale du patient d’après les caractéristiques de ses dents. Le principe de la conception numérique du sourire (DSD, de l’anglais Digital Smile Design) est d’établir un diagnostic des problèmes esthé- tiques d’un point de vue facial, et de propo- ser des choix de traitement fondés sur l’ana- lyse numérique simplifi ée de quelques pho- tographies, tout en facilitant la communica- tion entre les divers spécialistes de l‘équipe de soins. La première étape consiste à tracer des lignes horizontales ainsi que des lignes verticales. La photographie est centrée, déplacée et tournée jusqu‘à ce que la ligne bipupillaire soit horizontale. La ligne mé- diane faciale est ensuite vérifi ée. Puis les mêmes lignes sont superposées à une pho- tographie similaire, également centrée, mais qui cette fois a été prise après la mise en place d’écarteurs de lèvres (Figs. 5a–c). Ces photographies sont ensuite agrandies et analysées (Figs. 6 et 7). La ligne de la lèvre su- périeure est délimitée et recréée en surim- pression sur la photographie prise avec les écarteurs de lèvres, afi n de marquer sa posi- tion (Figs. 8 et 9). Les proportions des dents sont alors mesurées et leurs contours idéaux sont dessinés (Figs. 9 et 10a). La fi - gure 10b présente la situation dentaire iso- lée. Une photographie prise depuis le bas est utilisée pour évaluer la position vestibu- lo-palatine des dents et elle est ajoutée en surimpression à l’analyse effectuée précé- demment (Fig. 11). 4 5 DTF0317_34-36_CasClinique.indd 34 22.02.17 08:21

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