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Dental Tribune Édition Française No.3, 2017

20 PLANÈTE DENTAIRE CAD/CAM Tribune Édition Française | Mars 2017 L’impression 3D à l’IDS, le salon international des équipements dentaires, en 2017 : porte d’entrée du futur porte d’entrée du futur Fabrication de modèles par les techniques additives – souplesse pour les structures complexes – Fabrication de modèles par les techniques additives – souplesse pour les structures complexes – production interne et externalisation – un thème central de l’IDS 2017 production interne et externalisation – un thème central de l’IDS 2017 Depuis les années 1990 qui ont vu la fabrica- Depuis les années 1990 qui ont vu la fabrica- tion des premiers alliages « base métal » tion des premiers alliages « base métal » ou alliages non précieux au ou alliages non précieux au moyen de procédés d’impres- moyen de procédés d’impres- sion 3D, cette technologie s‘est sion 3D, cette technologie s‘est imposée comme un processus imposée comme un processus de production moderne. Au- de production moderne. Au- jourd‘hui, diverses matières plas- jourd‘hui, diverses matières plas- tiques s‘inscrivent également tiques s‘inscrivent également dans l‘éventail des matériaux hau- dans l‘éventail des matériaux hau- tement performants. De nom- tement performants. De nom- breux utilisateurs entrevoient déjà breux utilisateurs entrevoient déjà de nouveaux développements et de nouveaux développements et songent à investir dans cette tech- songent à investir dans cette tech- nologie – l’International Dental- nologie – l’International Dental- Schau (IDS), qui se tiendra à Cologne Schau (IDS), qui se tiendra à Cologne du 21 au 25 mars 2017, sera l‘occa- du 21 au 25 mars 2017, sera l‘occa- sion de faire un tour d‘horizon. sion de faire un tour d‘horizon. L’impression 3D est un processus L’impression 3D est un processus de fabrication additive – contrairement de fabrication additive – contrairement aux procédés soustractifs, tels que le frai- aux procédés soustractifs, tels que le frai- sage ou le meulage de céramiques assisté sage ou le meulage de céramiques assisté par ordinateur, ou encore l’usinage de mé- par ordinateur, ou encore l’usinage de mé- taux non précieux ou du titane. Toutefois, taux non précieux ou du titane. Toutefois, ces techniques présentent de nombreuses ces techniques présentent de nombreuses analogies qui peuvent servir de base de dé- analogies qui peuvent servir de base de dé- cision lorsque l’on envisage de faire le pas cision lorsque l’on envisage de faire le pas vers l’impression 3D. vers l’impression 3D. Connue et reconnue dans Connue et reconnue dans le domaine des technologies dentaires Avant tout, il faut se rendre compte que la fabrication additive est une technique éprouvée. L’acquisition de composants à usage dentaire qui ont été fabriqués indus- triellement grâce à l’impression 3D est chose courante depuis de nombreuses an- nées. Des techniques telles que la fusion la- ser sélective, le frittage laser sélectif (SLS), le frittage laser direct de métal (DMLS) ou la fusion laser de poudres métalliques (Laser- CUSING) sont notamment bien connues. Ici, ce sont des couronnes, des armatures de bridges et de prothèses (« armatures cou- lées au format numérique ») qui sont pro- duites à partir d’alliages dentaires en mé- taux non précieux. Des couches de métaux non précieux en poudre sont déposées sur des zones prédéfi nies puis balayées par un faisceau laser de haute puissance qui en provoque la fusion. Des composants tech- nologiques dentaires de haute précision sont ainsi produits selon le plan de fabrica- tion de l’objet qui a été conçu numérique- ment, par exemple au moyen d’un logiciel CAO. La stéréolithographie est une autre tech- nique bien connue d‘impression 3D pour la fabrication de modèles prothétiques, d’at- telles, de guides de forage. Son principe est similaire à celui du frittage laser mais, alors que le SLS fait intervenir la fusion de couches successives du matériau appliqué, la stéréolithographie fait appel à la photo- polymérisation d’une matière plastique. Afi n de pouvoir mieux évaluer le procédé d’impression 3D par la suite, il est intéres- sant de jeter un coup d’œil sur les débuts de © Chesky/Shutterstock.com la technologie de l’oxyde de zirconium, cou- la technologie de l’oxyde de zirconium, cou- ramment appelé zircone. Initialement, les ramment appelé zircone. Initialement, les composants à usage dentaire étaient fabri- composants à usage dentaire étaient fabri- qués par des machines industrielles de qués par des machines industrielles de grand format et les laboratoires se les pro- curaient auprès de prestataires de services extérieurs. Puis peu à peu, l’idée d’une pro- duction interne a commencé à plaire. C’est ainsi que s’est imposée une formule combi- née de fabricants centralisés, de labora- toires coopératifs qui sous-traitaient la fa- brication pour d’autres laboratoires afi n d’exploiter le plein potentiel de leurs sys- tèmes, et de laboratoires qui proposaient leur propre production « 24 heures sur 24 » tout en externalisant également une partie de la production. Actuellement, certains laboratoires s‘in- terrogent sur la mise en application opti- male de l’impression 3D quant aux indica- tions les plus courantes : guides de forage, types différents d’attelles, composants tech- nologiques dentaires, porte-empreintes in- dividuels et moulages de base en matières plastiques pour la coulée d’éléments métal- liques. L’acquisition des produits auprès de prestataires de services extérieurs ou leur fabrication au sein même de l’entreprise est déterminée par le volume des commandes attendues et la rapidité du service exigée par le client, la fabrication en interne permet- tant évidemment la production immédiate. L’IDS 2017 sera l’occasion de découvrir les technologies disponibles et la façon d’inves- tir dans ces nouveaux équipements – et par conséquent de faciliter le calcul individuel de la rentabilité. La gamme étendue des techniques d‘impression Outre les techniques déjà mentionnées, des procédés tels que la technologie dite de modelage à jets multiples (offrant une pré- cision d’épaisseur de couche de 16 microns), cision d’épaisseur de couche de 16 microns), les techniques par dépôt de couches de ma- les techniques par dépôt de couches de ma- tière fondue (modelage par dépôt de fi la- tière fondue (modelage par dépôt de fi la- ment en fusion (FMD), fabrication par dé- ment en fusion (FMD), fabrication par dé- pôt de fi lament en fusion (FFF)) et la tech- pôt de fi lament en fusion (FFF)) et la tech- nique par exposition de masques se ré- nique par exposition de masques se ré- vèlent intéressantes. vèlent intéressantes. Le modelage à jets multiples est fondé sur Le modelage à jets multiples est fondé sur le principe de fonctionnement d’une impri- le principe de fonctionnement d’une impri- mante à jet d’encre. Par exemple, des mante à jet d’encre. Par exemple, des couches (pratiquement) bidimensionnelles couches (pratiquement) bidimensionnelles de poudre sont étendues puis imprimées de poudre sont étendues puis imprimées par projection de liants – aux endroits pré- par projection de liants – aux endroits pré- cisément choisis dans cisément choisis dans le plan de fabrica- le plan de fabrica- tion du compo- tion du compo- sant dentaire sant dentaire (= le modèle (= le modèle virtuel). L’excé- virtuel). L’excé- dent de poudre dent de poudre non agglomérée non agglomérée peut ensuite être peut ensuite être simplement éliminé. Le simplement éliminé. Le matériau utilisé est de la matériau utilisé est de la poudre de verre ou de mé- poudre de verre ou de mé- tal et, dans l’état actuel de la technologie, tal et, dans l’état actuel de la technologie, seule la poudre de métal est indiquée pour seule la poudre de métal est indiquée pour la fabrication d’objets solides car, pour fi na- la fabrication d’objets solides car, pour fi na- liser la solidifi cation, un traitement par frit- liser la solidifi cation, un traitement par frit- tage et infi ltration est nécessaire pour com- tage et infi ltration est nécessaire pour com- bler les anfractuosités présentes après l’im- bler les anfractuosités présentes après l’im- pression. En variante, il est possible de pro- céder à l’impression de photopolymères (toujours pratiquement) bidimensionnels selon le plan de fabrication puis d’attendre leur durcissement de façon à former le com- posant couche après couche. Dans la technique par dépôt de couche de matière fondue, des cires ou des matières plastiques sont extrudées d’une buse ou ap- pliquées goutte à goutte. En refroidissant, elles se solidifi ent et la couche suivante peut alors être appliquée. La technique d’exposition de masques est quant à elle si- milaire au procédé bien connu de stéréoli- thographie mais avec une différence essen- tielle : plutôt que d‘utiliser un laser, la ma- tière plastique est durcie au moyen d‘une lampe LED à rayons UV. Impression de facettes occlusales et de restaurations provisoires de couleur dent L’un des grands espoirs à l’égard de l’utili- sation de l’impression 3D en dentisterie est la coloration optimisée des matériaux, no- tamment de matières plastiques haute- ment performantes. L’expérience acquise avec les procédés soustractifs a établi que la mise en œuvre de la zircone se limitait ini- tialement aux revêtements (facettes). De- puis peu, des versions dotées d’une translu- cidité plus élevée sont utilisées pour des restaurations monolithiques. Aujourd’hui, un laboratoire équipé du numérique élabore des prothèses amo- vibles complètes en une étape et les procé- dures ordinairement longues pour le pa- tient sont réduites à deux visites au cabinet dentaire. Alors pourquoi ne pas imaginer bientôt des facettes occlusales et des restau- rations provisoires imprimées ? Des études de cas démontrent d‘ores et déjà qu’une prothèse complète amovible supra-implan- taire peut être fabriquée en PEEK (polyéther éther cétone) au moyen de la technique d’impression 3D et que des facettes en ma- tière plastique lui confèrent un très bel as- pect. Le PEEK (polyéther éther cétone) pour- rait également devenir l’un des matériaux de base de demain, d’autant plus que, com- biné avec un composite pour facette, il pré- sente des caractéristiques similaires à celles de la zircone céramisée. Les fl ux de travail numériques renforcent l’intérêt pour l’impression 3D En plus des nouveaux matériaux, la possi- bilité d’intégrer l’impression 3D dans le do- maine du numérique donne aussi un bon coup de pouce à cette technique. Par exemple, l’impression 3D de modèles tech- nologiques dentaires pourrait devenir une option de plus en plus courante en raison de l’usage grandissant des scanners intra- oraux. Le Dr Martin Rickert, président de la Fédé- ration allemande de l‘industrie dentaire (Verband der Deutschen Dentalindustrie e.V. – VDDI) en est convaincu, selon lui, « L’impression 3D a un potentiel extraordi- naire ». Et toujours selon lui, « Cela vaut aussi pour la coopération plus étroite entre les chirurgiens-dentistes et les technolo- gues dentaires qui sera encouragée par les actions concertées dans les fl ux de travail numériques. Un exemple en est la planifi ca- tion implantaire en amont pour laquelle l’impression 3D crée une solution réelle per- mettant la production de guides de forage précis au laboratoire. Le salon international des équipements dentaires de Cologne sera l’occasion d’examiner de plus près cette technologie moderne de production – avec des innovations concrètes et un contact di- rect avec les fabricants respectifs ». L’IDS est organisé tous les deux ans à Cologne par la société de promotion de l‘industrie dentaire (Gesellschaft zur För- derung der Dental Industrie mbH – GFDI), une entreprise commerciale membre de la Fédération de l’industrie dentaire alle- mande (VDDI). La tenue du salon est assurée par la société Koelnmesse GmbH, Cologne. La VDDI a 100 ans L’année 2016 a marqué le 100e anniver- saire de la VDDI. Fondée le 24 juin 1916 sous le nom de Fédération allemande des fabri- cants de produits dentaires (Verband der Deutschen Dental-Fabrikanten – VDDF), elle a organisé le premier salon d‘odontologie en 1923 puis le premier salon international d’odontologie en 1928. Actuellement, la VDDI compte 200 entreprises membres qui emploient 20 000 personnes. Le chiffre d‘affaires global s‘élève à plus de 5 milliards d‘euros, avec un taux d‘exportation de 62 pour cent. DTF0317_20_Planete.indd 20 21.02.17 14:51

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