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Dental Tribune Édition Française No.3, 2017

22 CAS CLINIQUE CAD/CAM Tribune Édition Française | Mars 2017 Mise en place et mise en charge immédiates d’un implant – flux numérique au fauteuil Au cours des dernières années, de nouvelles technologies ont été introduites en implan- tologie. Par exemple, la tomographie à fais- ceau conique (CBCT) et la chirurgie implan- taire assistée par ordinateur sont utilisées pour déterminer la meilleure position pour un implant. En superposant les données de conception assistée par ordinateur de la res- tauration prothétique prévue, un plan de traitement axé sur les résultats peut être dé- veloppé. Il est enfin mis en œuvre par l’utili- sation d’un guide chirurgical. Précision de la chirurgie guidée Afin de mesurer l’exactitude de ce work- flow, de nombreuses études ont été menées. La plupart d’entre elles se concentrent sur un workflow qui porte sur la pro- duction d’un mo- dèle de travail clas- sique, basé sur une empreinte et sa nu- mérisation par un scanner de labora- toire. La précision des mesures est gé- néralement effec- tuée par la compa- raison de l’image CBCT montrant la position planifiée de l’implant avec une image CBCT montrant la véritable position de l’implant. Une revue systématique de la littérature1 révèle que le niveau de précision le plus élevé est obtenu avec l’utilisation d’un guide chirurgical à ap- puis dentaires et d’ une approche guidée avec insertion de l’implant à travers le guide. Intégration des scanners intra-oraux Avec l’idée qu’il pourrait être possible d’optimiser le processus par l’utilisation d’un scanner intra-oral, une nouvelle procé- dure a été mise au point à l’École de Méde- cine Dentaire d’Amsterdam. Dans ce proces- sus, l’empreinte initiale est prise avec 3M™ True Definition Scanner. L’appareil offre l’avantage d’enregistrer les tissus mous sans difficulté du fait de l’utilisation d’une poudre de numérisation. Le fichier STL gé- néré est superposé à l’image CBCT, à la pla- nification de la position de l’implant et à la position de l’implant placé. Puis, le scanner intra-oral entre en jeu à nouveau : un scan- body est placé et la situation est enregistrée pour comparer la situation de l’implant pla- nifiée à la position réelle de l’implant et pour produire la prothèse. De cette façon, une deuxième image CBCT peut être évitée. Essai clinique Un essai clinique a été mené pour évaluer la précision de cette procédure : 148 im- plants ont été placés sur 70 patients à l’aide d’un protocole entièrement guidé sur la base d’une empreinte numérique intra- orale et d’une image CBCT. Selon les résul- tats préliminaires, les implants ont été pla- cés avec une précision plus élevée dans cette étude que dans les enquêtes réalisées précé- demment. La précision de la prothèse a aus- si été évaluée. À cette fin, les patients ont été répartis en deux groupes. Dans le premier groupe, un scanbody a été placé et une em- preinte numérique a été prise avec 3M™ True Definition Scanner. Dans le second groupe, une empreinte polyéther a été prise. En partant de ces empreintes, des cou- ronnes et des bridges monoblocs ont été ré- alisés. Sans aucune information sur le pro- cédé utilisé, le chirurgien-dentiste a reçu et mis en bouche les restaurations et évalué le résultat en mesurant le temps nécessaire pour les ajustements, etc. Les résultats ont montré que le workflow numérique a été au moins aussi précis que celui commençant par une empreinte traditionnelle. Nouveau workflow au cabinet dentaire Dans le contexte de l’augmentation du confort du patient et d‘un workflow simpli- fié, avec plus d’efficacité liés à l’approche en- tièrement numérique, j’ai décidé de mettre en œuvre le nouveau flux dans le cabinet dentaire Tandartspraktijk Rijnzigt à Arn- hem. Cette procédure est décrite ci-dessous à l’aide du cas clinique suivant. En raison d’une résorption interne de la 12 (Fig. 1 et 2), un fragment dentaire a dû être enlevé en urgence (Fig. 3). À l’aide d’un com- posite, le fragment a été collé aux dents adjacentes pour réaliser une sorte de bridge en laissant la racine en place (Fig. 4). Dans le même temps, une empreinte numérique a été prise à l’aide de 3M™ True Definition Scanner et un enregistrement CBCT a été ef- fectué. La figure 5 montre le fichier STL du scan intra oral (Fig. 5). Superposition des scans Ensuite, les deux fichiers issus de la CAO et de l’image CBCT ont été superposés dans le logiciel de planification coDiagnostiX™ (Dental Wings) en utilisant les dents comme une référence pour la superposition. La po- sition idéale de l’implant a été déterminée en fonction de l’anatomie du patient et de futur plan prothétique (Fig. 6). L’implant sélectionné est un implant co- nique Bone Level Straumann® avec un dia- mètre de 3,3 mm et une longueur de 12 mm. Quand la phase de planification a été finali- sée, un guide chirurgical (de perforation) a été conçu avec le logiciel coDiagnostiX (Fig. 7). Le guide a été immédiatement produit au sein du cabinet dentaire en utilisant le sys- tème d’usinage DWX-4 (Roland DG). Cette machine est capable d’usiner du PMMA 1 2 6 10 3 7 11 15 14 Fig. 1 : Radiogramme montrant la résorption interne de la 12. | Fig. 2 : Situation clinique initiale. | Fig. 3 : Extraction du fragment dentaire … | Fig. 4 : … et collage du fragment aux dents adjacentes en restaura- tion provisoire. | Fig. 5 : Fichier STL de l’empreinte numérique. | Fig. 6 : Lanification de la position idéale de l’implant. | Fig. 7 : Conception du guide chirurgical. | Fig. 8 : Conception préliminaire de la pro- thèse provisoire. | Fig. 9 : Situation clinique après extraction atraumatique de la racine den- taire. | Fig. 10 : Vue occlusale de l’orifice d’extraction. | Fig. 11 : Mise en place du guide chirurgical pour la pose de l’implant. | Fig. 12 : Scanbody fixé sur l’implant immédiatement après sa mise en place. | Fig. 13 : Fichier STL de la deuxième empreinte numérique. | Fig. 14 : CAO de la pro- thèse … | Fig. 15 : … provisoire. | Fig. 16 : Prothèse usinée dans son bloc. | Fig. 17 : Couronne provisoire en place. | Fig. 18 : Situation après les derniers réglages avec le matériel de remplissage du trou de la vis en incisal. | Fig. 19 : Vue vestibulaire de la prothèse provisoire après sa finition. 4 8 12 16 18 5 9 13 17 19 DTF0317_22-23_CasClinique.indd 22 22.02.17 08:07

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