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Dental Tribune Édition Française No.3, 2017

Esthétique Tribune Édition Française | Mars 2017 RECHERCHE 43 9 10 12 Fig. 9 : Contrainte axiale appliquée au moyen de la machine d’essai Instron. | Fig. 10 : Fracture de la dent / échec de l’Onlay. | Fig. 11 : Valeur moyenne de la résistance à la fracture de chaque groupe avec écart-type : illustration graphique. | Fig. 12 : Empreinte numérique d’une sous-structure à tenons. | Fig. 13 : Restauration en e.max fraisée avec trous de perçage pour les tenons. 13 11 pour appliquer une contrainte axiale sur la dent jusqu’à sa fracture (Fig. 9). La machine a appliqué une pression à une vitesse de tra- verse maximale de 0,5 mm/min. La fracture dentaire a été évaluée visuellement et la ré- sistance à la fracture mesurée en Newtons dans toutes les dents du groupe témoin et du groupe d’essai (Fig. 10). Groupe témoin (N) Groupe d’essai (N) 3016 2277 2121 3079 2510 2258 3120 2396 2859 2679 2436 1605 2606 1716 2927 3060 1575 3118 2222 Tableau I : Valeurs de résistance à la fracture des échantillons dentaires (Newtons). 2385 Résultats La force (Newtons) requise pour provoquer la fracture de la restauration ou de la dent, ou des deux, s’est avérée extrêmement variable (Tableau I). Le groupe d’essai montrait plus de variabilité entre les valeurs et la valeur de ré- sistance à la fracture la plus élevée. Il n’y avait aucune différence significative de résistance à la fracture entre les restaurations en e.max Press sans tenons et les restaurations en e. max Press ancrées par des tenons (Fig. 11). Dans cette évaluation, la valeur p obtenue pour un test t non apparié, basé sur une va- leur p < 0,05, était égale à 0,4443. Les données ont été obtenues au moyen d’une analyse de la variance (ANOVA). Les différences significa- tives avaient été fixées à un seuil de significa- tion de 0,05 (Fig. 11). Discussion Aucune différence statistique n’a été ob- servée entre le groupe témoin (restaurations sans tenons de rétention) et le groupe d’essai (restaurations avec tenons de rétention) sur le plan de la résistance à la fracture. Les résul- tats ont indiqué une variabilité plus impor- tante dans le groupe d’essai, susceptible d’être due à l’emplacement, à la longueur, aux différentes angulations des tenons ou aux largeurs variables des limites marginales des onlays. La valeur la plus élevée de la résis- tance à la fracture a été notée pour un onlay en e.max ancré par des tenons, qui pouvait être liée à l’augmentation de surface et de la force de liaison résultante.13 Les onlays en e. max ancrés par des tenons avaient tendance à se fracturer de façon plus mesurée, une bonne partie du complexe formé par la dent et la restauration demeurant intact. Inverse- ment, les fractures des onlays en e.max sans tenons de rétention se produisaient généra- lement de manière tellement brusque qu’elles ont mené à la destruction du com- plexe formé par la dent et la restauration. En raison de la grande variabilité, il serait opportun d’effectuer d’autres essais en labo- ratoire avec un nombre plus important d’échantillons. Une étude clinique mettant l’accent sur les aspects procéduraux appor- terait également un complément d’informa- tions idéal à la recherche. D’autres études de- vraient isoler les variables et définir une taille d’échantillon supérieure. Grâce aux progrès de la technologie, le flux de travail numérique des données, de la conception et des résultats pourrait être ai- sément mis en œuvre pour les restaurations ancrées par des tenons. Il a déjà été démon- tré que les empreintes numériques peuvent capturer tous les détails d’une sous-struc- ture à tenons (Fig. 12).14 Il a également été dé- montré que la technologie CFAO permet de fraiser (Fig. 13) avec précision et reproducti- bilité la restauration, percée des trous ap- propriés pour recevoir les tenons, à partir d’un lingotin e.max CAD.14 Une approche nu- mérique semble représenter une solution de remplacement au fauteuil simple et prévi- sible pour le clinicien. Conclusions Cette étude a analysé l’ajout de tenons de rétention en titane à des restaurations indi- rectes par onlay en e.max Press dans des mo- laires humaines extraites. Les dents ont été soumises à une contrainte axiale dans une machine universelle pour essai sous com- pression. Aucune différence statistique dans la résistance à la fracture n’a été observée entre le groupe d’essai et le groupe témoin. Toutefois, la valeur la plus élevée de la résis- tance à la fracture a été relevée pour un on- lay en e.max ancré par des tenons. Ceci pour- rait être lié à l’augmentation de surface et de la force de liaison résultante. À l’examen vi- suel, il semble que les fractures des onlays en e.max ancrés par des tenons se soient pro- duites de manière plus mesurée que les on- lays sans tenons de rétention. La dentisterie numérique pourrait simpli- fier cette option potentielle en fournissant au clinicien les outils nécessaires pour acquérir l’empreinte numérique, concevoir et fabri- quer la restauration définitive. Quoique le qualificatif « ancrées par des tenons » ait été utilisé pour les restaurations étudiées, il se- rait probablement plus juste de dire « renfor- cées par des tenons ». Des évaluations supplé- mentaires sont requises pour justifier la re- cherche et déterminer si cette approche peut être considérée comme une option clinique. Conflit d’intérêts La recherche a reçu l’appui de la faculté de chirurgie dentaire Schulich (université de Western, Ontario) dans le cadre de son pro- gramme de recherche estivale ainsi que de Research Driven Inc. dont Les Kalman est co- propriétaire et président. Remerciements Les auteurs remercient Victoria Yu, étu- diante en médecine dentaire participant au programme d’été, qui a contribué aux mo- dalités méthodologiques, et le Dr. Amin Dr Les Kalman, DDS · Professeur adjoint, service de dentisterie restauratrice, faculté de médecine et de chirurgie dentaire Schulich (université de Western, Ontario) ; et président du programme Dental Outreach Community Service, université de Western, London, Ontario, Canada. Yasmin Joseph, BSc · Étudiante de premier cycle, faculté des sciences, université de Western, London, Ontario, Canada. Contact : Dr Les Kalman Dental Science Building, Room 0142Q Schulich School of Medicine and Dentistry, Western University 1465 Richmond St London, ON N6A 5C1, Canada ljkalman@icloud.com Rizkalla, BSc, MEng, PhD, professeur agrégé et président du service scientifique des bio- matériaux, qui a facilité les essais. Note de la rédaction : une liste complète des références est disponible auprès de l’éditeur. Article paru dans le magazine CAD/CAM 4_2016 Dental Tribune International ESSENTIAL DENTAL MEDIA www.dental-tribune.com DTF0317_42_43_CasClinique.indd 43 21.02.17 14:55

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