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Dental Tribune Édition Française No.3, 2017

Passion de dents, passion dehors TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE ! Par le Dr Marc Revise Par le Dr Marc Revise Ce mois-ci, les TALENTS sont dans la rue. La colère des professions médicales face aux décisions de la ministre de la Santé ne s’apaise pas. Bien au contraire, toutes les professions se solidarisent, et après le secteur dentaire représenté par les chirurgiens dentistes, les assistantes, les prothésistes, les étudiants, les enseignants et les hospitaliers… les médecins se joignent au mouvement. Le président de l’ordre des chirurgiens dentistes, Gilbert Bouteille, soutient également nos reven- chirurgiens dentistes, les assistantes, les prothésistes, les étudiants, les enseignants et les hospitaliers… les médecins se joignent au mouvement. Le président de l’ordre des chirurgiens dentistes, Gilbert Bouteille, soutient également nos reven- dications légitimes. Sans s’être mis d’accord sur les modalités de la lutte, tous les syndicats professionnels et étudiants prennent part à cette lutte pour défendre l’exercice libéral et la qualité des soins (FSDL, CNSD, Union DENTAIRE, UNECD, dications légitimes. Sans s’être mis d’accord sur les modalités de la lutte, tous les syndicats professionnels et étudiants prennent part à cette lutte pour défendre l’exercice libéral et la qualité des soins (FSDL, CNSD, Union DENTAIRE, UNECD, SNIO, FPAD, UFML...). Enfi n, certains fabricants et distributeurs comprennent qu’il est de leur intérêt d’être de notre côté afi n de pérenniser les ventes des produits de qualité. Suite à une invitation sur les réseaux sociaux, Dental Tribune leur SNIO, FPAD, UFML...). Enfi n, certains fabricants et distributeurs comprennent qu’il est de leur intérêt d’être de notre côté afi n de pérenniser les ventes des produits de qualité. Suite à une invitation sur les réseaux sociaux, Dental Tribune leur donne la parole. Aucune orientation politique n’a été privilégiée, toutes les opinions ont pu s’exprimer, puisque notre seul choix est celui d’une politique de santé responsable et cohérente. Vous pouvez ôter les agrafes et affi cher cette double donne la parole. Aucune orientation politique n’a été privilégiée, toutes les opinions ont pu s’exprimer, puisque notre seul choix est celui d’une politique de santé responsable et cohérente. Vous pouvez ôter les agrafes et affi cher cette double page en salle d’attente. page en salle d’attente. Ensemble ne laissons pas cet arbitrage sonner le glas et refusons la sanction ! La dentisterie se veut belle et de qualité grâce à son principe libé- ral, construit sur le mot liberté : chaque patient a le choix de son pra- ticien, et le praticien est libre de ses actes. Voilà notre combat ! Or la ministre fait la sourde oreille, elle nous ignore, peu préoccupée par des étudiants qui font de dures études, mais prête pour un dernier coup d’éclat démagogique. La grève universitaire et hospitalière n’est pas un caprice, c’est un cri d’alarme ! Nous avons peur pour notre futur, peur de nous faire dévorer par les assurances privées, peur que la qualité des soins baisse et surtout peur pour nos pa- tients ! Nous demandons seulement de pouvoir appliquer les tech- niques de soins apprises à la faculté selon les dernières données ac- quises par la science. Est-ce un crime ? Non ! Alexandre Casar, étudiant en 4e année à Paris V PREDICATastrophe, ... l’histoire d’une catastrophe annoncée ou comment la France se bipolarise, supprimant les classes moyennes. Exit le COD et le COI pour laisser place au PREDICAT* ; les règles de grammaire et d’or- © Yotta Conseil thographe se simplifi ent pour les “gosses“ afi n d’obtenir de meil- leures notes : baisse du niveau. Paupérisation des classes moyennes par une pression fi scale et des lourdeurs administratives que seuls les grands groupes peuvent gérer. Disparition de la dentisterie libé- rale au profi t des centres de soins médico-dentaires administrés par des entités fi nancières. De qui se gausse-t-on ? La France réinvente les mathématiques avec une nouvelle représentation de la courbe de Gauss, qui prend le nom de courbe de «gausse». La France est en devenir d’être le pays des extrêmes, favorisant une médecine au rabais pour tout le monde et une médecine hors système, hors ré- seaux, hors convention pour les plus riches. Un paradoxe, une ex- ception à la française dont on se serait bien passé. Mais ce n’est là qu’une PREDICATion ! Dr Marc Revise Opposition ferme au passe-passe législatif du gouvernement Depuis 6 mois, via l’avenant n°4 de la Convention Dentaire, le gou- vernement tente d’instaurer unilatéralement un plafonnement coercitif aux honoraires des chirurgiens dentistes. Cette décision dé- magogique, limitera l’accès à des soins de qualité, favorisera la fer- meture d’un tiers des cabinets dentaires, des diffi cultés pour un autre tiers, le licenciement économique de 15 000 assistantes den- taires, des freins à l’embauche, le gel des salaires et la disparition de 3800 laboratoires de prothèse français ayant des charges plus im- portantes qu’en Chine ou en Turquie. Par son règlement arbitral, le gouvernement n’a qu’une vision comptable de la Sécurité Sociale. Pour s’opposer à ce projet, soutenus par leurs syndicats, des milliers de chirurgiens dentistes, étudiants, prothésistes et assistantes den- taires ont manifesté aux portes de l’UNCAM à Paris le 27 janvier et face au ministère de la Santé le 3 mars. La mobilisation continue par- tout en France. Les chirurgiens dentistes refusent que la santé soit vendue aux mutuelles et aux assurances ! Dr Adèle Bijoux - IdF Sur la loi santé tout fut dit et les médias bra- quèrent leurs projecteurs sur la généralisation du tiers payant (TPG). Loi sociale disait la ministre en 2012 : « 30 % des Français renonce- raient à se soigner pour raisons fi nancières et ceci serait dû aux dé- passements d’honoraires (DH) particulièrement en ophtalmologie et en dentaire ». Mensonges fondateurs : – Renoncements aux soins pour raison fi nancière = 5 %. – DH en ophtalmologie et en dentaire : amalgame du “café du com- merce“ : ophtalmo = lunettes et dentiste = prothèses. Nous ne contrôlons ni le prix de l’appareillage ni la prise en charge minima- liste des caisses. – Quid de la CMU et des centres low-cost ? Nos arguments sont peu relayés. Le TPG : ce n’est pas mon métier, c’est de l’administratif en plus et du soin en moins. Le coût est estimé à un minimum de 13 246 € pour les pharmaciens ! Problèmes éthiques camoufl és : – Perte d’indépendance. – Franchises prélevées sur les comptes des patients. – Désengagement de la sécu au profi t des complémentaires. – Danger du dossier médical partagé et de l’accès aux données de santé. En conclusion à l’UFML, nous ne disons plus loi santé, mais grosse daube ! Zigmund – ophtalmo Les dentistes font la résistance face à la loi Touraine. Le 3 mars étudiants, dentistes, retraités, syndiqués ou non se sont levés pour une mobilisation générale. Après les réseaux de soins, les facul- tés privées, et sous le régime de la loi santé, ils se sont levés. Les plus jeunes ont montré une maturité politique exemplaire. Nous vivons la stig- matisation des compléments d’honoraires, la pression des ARS, la loi de modernisation de la santé et la fragilisation de notre exercice libéral. Nous allons assister à la disparition de la médecine libérale, de la possibilité d’exercer librement, d’adapter le soin à chacun, avec pour premier intérêt le soin. C’est une certitude, cela se joue maintenant ! Aux étudiants en médecine et aux internes je dis : vous avez le choix de votre ave- nir, le droit de la liberté ! Vos représentants ont centré vos combats vers l’organisation des études médicales. Votre avenir est-il là ? Aux médecins en exercice, je dis : vous êtes ceux qui allez vivre la fi n d’une histoire, vous avez la main sur l’interrupteur, allez vous éteindre ? Jamais aucune époque n’a connu tant de mépris, d’insultes, de manipulations, de violences verbales et politiques ! Aux médecins retraités je dis : vous avez vécu une vie à soigner, vous avez construit, magnifi é la médecine de France, et assisté au début de son effondrement. Vous êtes à jamais des mé- decins, vous ne pouvez laisser salir ce que vous avez vécu, la plus grande partie de votre vie ! A tous je dis : les dentistes nous montrent l’exemple, rejoignons-les ! Ils sont de notre combat, soyons à leurs côtés pour stopper l’effondrement, prenons nos responsabilités de soignants. Notre mo- bilisation cessera lorsque nous aurons la certitude que notre médecine sera sauvée. Aux cotés de nos sœurs et frères dentistes lançons l’Union de la Résistance. Dr Jérôme Marty – UFML Petit traité de manipulation Selon un sondage paru dans la presse 92 % des Français sont favorables à un plafonnement des tarifs des dentistes et 88 % aimeraient que soient sanctionnés les dépassements d’honoraires ! (Sondage Elabe). Mais ce que ce sondage, et en particulier les journalistes qui le rapportent, oublient de mentionner, c’est que ces mêmes concitoyens rêvent d’une essence à moitié prix, de ne plus payer d’impôts, et de gagner plus en tra- vaillant moins... Ecoutant les souhaits des Français : si demain on rasait gratis ? Revenant sur l’article de l’Yonne Républicaine, je découvre le titre racoleur : TROP CHERS. Trop chers par rapport à quoi ? La colonne voisine fait état d’une constatation selon laquelle : les Français ont une bonne image de leur système de san- té et de ses acteurs : 67 % pensent que leur pays est « en meilleure situation que leurs voisins européens ». Quand on sait que les soins dentaires en France ont de loin de coût le plus bas des pays de l’Europe de l’Ouest, n’y aurait-il pas une réelle contradiction, un manque d’information, voire tout simplement une manipulation ? Enfin, 76 % estiment que la préservation du système de santé et de l’assurance maladie de- vrait être une priorité de l’action du prochain président, la plaçant en 4e position ! Inutile alors de se poser la question. La santé sera bien un enjeu électoral ! Dr Marc Revise ELSODENT avec les étudiants et les praticiens. Parce que nous savons ce que génère une politique d’achat basée uniquement sur le moindre coût, nous soutenons le combat des pra- ticiens et des étudiants pour préserver la liberté de choisir la qualité des produits et le « made in France ». Notre but : offrir des consom- mables aux qualités cliniques indéniables tout en respectant l’envi- ronnement et la biocompatibilité, à la mesure des avancées scienti- fi ques. Les chirurgiens dentistes doivent rester maîtres de la qualité du matériel et des produits qu’ils utilisent dans l’intérêt des patients et de la santé publique. Dr Gilbert Ely J’ai fait un rêve... J’ai fait un rêve qu’une grande campagne de prévention de la mé- decine buccodentaire était lancée. J’ai fait un rêve que les soins dentaires étaient valorisés comme dans les pays voisins de même niveau de vie J’ai fait un rêve que les praticiens pouvaient pratiquer leur art se- lon les dernières données acquises de la Science. J’ai fait un rêve que les patients étaient responsabilisés et ne pou- vaient plus intégrer ou quitter les séquences de soins selon leur bon vouloir. J’ai fait un rêve que les chirurgiens dentistes s’occupaient de la Santé publique buccodentaire et les assurances publiques et privées s’occupaient de rembourser les patients. Et puis, je me suis réveillé et je me suis rappelé que nous discu- tions d’un plafonnement généralisé des soins pro- thétiques (avant les autres), que nous discutions d’une revalorisation des soins conservateurs famé- liques, et que nous ne discutions pas de prévention ! Mais aujourd’hui, devant le mur qui se dresse, je sens un espoir et des perspectives jamais entrevues, qui nous permettront en étant uni de faire valoir notre savoir et obtenir la récompense de notre mer- veilleux métier. Dr Matthieu DELBOS – Omnipraticien – Vice-président FSDL L’Ordre comprend et partage la position des syndicats, des universitaires et des étudiants. Une médecine bucco-dentaire de qualité, innovante, arrimée aux standards internationaux, une pratique conforme aux données avérées de la science, gage d’une bonne santé générale, ont une incidence économique sur le fonctionnement d’une structure de soins. Or, cette dentisterie moderne risque de ne plus être à la portée des Français. Les solutions issues de l’arbitrage vont-elles confirmer la dynamique des négociations ou propo- ser une médecine bucco-dentaire de pénurie, inacceptable pour les patients ? Par délégation de service public, l’Ordre est le garant de la santé bucco-dentaire des Français. Il a donc le devoir d’alerter sur les risques d’une telle situation... Ce sont les étudiants qui seront appelés à appliquer une convention qui ne leur permettrait pas d’exercer selon l’enseignement de qualité dispensé à l’université. L’Ordre ne se résout pas à cet avenir. DTF0317_08-09_Talents.indd 8 21.02.17 14:46

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