CAD/CAM Tribune Édition Française | Octobre 2017 CAS CLINIQUE 39 Cas 2 Le retrait d’un bridge cassé et mal fixé était prévu. La deuxième molaire inférieure gauche qui a servi de dent de butée pour le bridge le plus postérieur ne pouvait pas être sauvée (contrôle visuel et sondage). L’imagerie 3D a aidé à planifier ce cas. Elle a permis de tracer la position du canal mandibulaire par rapport aux implants proposés (Figs. 11 et 12). En outre, la densité de l’os a également été vérifiée (Fig. 13), indiquant qu’un im- plant plus large constituait un meilleur choix pour une intégration renforcée par rapport à celui actuellement utilisé prove- nant de la bibliothèque d’implants. Cela nous conduira peut-être à décider d’entre- prendre une sous-préparation du site de l’ostéotomie pour que l’implant s’engage mieux dans l’os. Cela dépendra évidem- ment du type d’implant utilisé et d’autres facteurs bien connus des experts cliniques. Jour 5 Ce cas a été pris en charge par un autre clinicien qui espérait obtenir une bonne in- tégration après avoir placé deux implants antérieurs avec du matériel de greffe. Selon lui, la stabilité primaire était bonne au moment de la mise en place et les im- plants ont été positionnés dans l’os avec quelques fenestrations buccales, expliquant la greffe. Tout indiquait alors une réussite. Après que le patient se soit plaint de voir quelques fils à travers les tissus mous, le clinicien a suggéré de réaliser une greffe supplémentaire afin de « sécuriser » les implants. Un scan CBCT a été réalisé (Fig. 14) dans le cadre de la planification du cas et l’ana- lyse a clairement montré que cette opéra- tion pouvait se révéler difficile, ou au moins assez complexe. En outre, sur l’image 3D, nous avons remarqué que la pointe de l’implant sur le côté gauche pou- vait entrer en collision avec la racine de la dent adjacente, avec, en conséquence, une incertitude sur le long terme (Fig. 15). Sur cette coupe de scan (Fig. 16), nous avons également remarqué la difficulté que représentait la greffe de cet implant, ce qui indique qu’une longue réflexion doit être menée et qu’une planification minutieuse doit être réalisée afin de per- mettre la réussite de cette intervention. Cependant, et malgré les résultats obte- nus à ce jour avec ces deux implants, le pa- tient a apprécié la valeur ajoutée de la technologie 3D et la possibilité de voir le problème de manière claire et selon diffé- rentes perspectives, éliminant le travail de supposition qui pourrait affecter le résul- tat final et orientant le traitement dans la bonne direction. Conclusion Ces cas et bien d’autres sont traités chaque semaine au sein des cabinets den- taires, qui reçoivent des patients espérant profiter du meilleur traitement dispo- nible, dans les meilleures conditions (cli- nique, délai, coût…). Nous savons que l’imagerie 3D va perdu- rer, et afin de rendre les traitements plus sûrs et plus prévisibles pour nos patients, nous devons nous engager dans ces tech- nologies et impliquer davantage les pa- tients en leur montrant leurs situations cliniques et peut-être aussi les limites (anatomiques, structurelles, etc.), ainsi que d’autres facteurs qui peuvent avoir une incidence sur la planification et le ré- sultat du traitement. Nous souhaitons pouvoir utiliser notre scan CBCT à d’autres fins, en particulier en endodontie, où pour certains cas difficiles, nous avons à quelques reprises obtenu des résultats étonnamment positifs à l’aide d’un scan CBCT depuis que nous avons ac- quis cette technologie 3D. Le scanner 3D X-Mind Trium représente l’avenir et nous aurions aimé le posséder bien plus tôt. Références – Ludlow JB, Laster WS, See M, Bailey LJ, Hers- hey HG. Accuracy of measurements of mandibular anatomy in cone-beam compu- ted images. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2007;103:534-542. – Farman GA, Scarfe WC. The basics of maxil- lofacial cone beam computed tomography. Semin Orthod 2009;15:2-13. – Holroyd JR, Gulson AD. The radiation pro- tection implicatios of the use of cone beam computed tomography (CBCT) in Dentis- try – What you need to know. SEDENTEXCT 2009 – Harris D, Horner K, Grondahl K, et al. E.A.O Guidelines for th use of diagnostic ima- ging in implant dentistry 2011. A consensus workshop organized by the European Asso- ciation for Osseointegration at the Medical University of Warsaw. Clin Oral Implants Res 2012;23:1243-1253. – Hultin M, Svensson KG, Trulsson M. Clinical advantages of computer-guided implant placement: A systematic review. Clin Oral Implants Res 2012;23(Suppl 6):124-135. Dr. Diyari Abdah DDS DDS MSc ImpDent Expert en esthétique et en implants en cabinet pri- vé à Cambridge (Royaume-Uni). Passionné par la recherche et l’innovation, notam- ment dans les domaines de l’implantologie et de l’imagerie 3D. Il gère tous les aspects de l’implanto- logie et des techniques de greffe et fait la promo- tion active et enseigne l’implantologie aux den- tistes du monde entier depuis plus de 15 ans, à tra- vers des conférences, des ateliers, des articles et des programmes de mentorat. Il est professeur invité de la faculté de médecine de l’université de Warwick (Royaume-Uni) et dirige avec succès un programme de mentorat destiné à éviter et à résoudre les pro- blèmes en implantologie. Il fait actuellement partie du comité éditorial de plusieurs revues dentaires. Il a reçu deux fois le Trophée du meilleur auteur et a été nommé aux Emmy Awards pour son documen- taire sur l’action humanitaire. Article paru dans le CAD-CAM Magazine 1-2017 Pour contacter Dr Abdah : www.dentalCBCTtraining.com register for FREE – education everywhere – no time away from and anytime the practice – live and interactive – interaction with webinars colleagues and experts – more than 1,000 archived across the globe courses – a focused discussion forum – a growing database (cid:82)(cid:73)(cid:3)(cid:86)(cid:70)(cid:76)(cid:72)(cid:81)(cid:87)(cid:76)(cid:715)(cid:3)(cid:70)(cid:3)(cid:68)(cid:85)(cid:87)(cid:76)(cid:70)(cid:79)(cid:72)(cid:86)(cid:3) and case reports – free membership – ADA CERP-recognized no travel costs credit administration Dental Tribune Study Club Join the largest educational network in dentistry! www.DTStudyClub.com ADA CERP is a service of the American Dental Association to assist dental professionals in identifying quality providers of continuing dental education. ADA CERP does not approve or endorse individual courses or instructors, nor does it imply acceptance of credit hours by boards of dentistry. 14 15 16 ser l’option « FlyMode » du logiciel AIS, qui se comporte comme un endoscope virtuel. Il suit le trajet du canal mandibulaire de l’intérieur et permet de le clarifier et de vé- rifier si notre tracé est correct (Fig. 6). Il s’agit de l’une des fonctionnalités uniques du logiciel vous permettant de clarifier et de contrôler le tracé du nerf. Jour 3 La bonne position et la bonne trajectoire d’une canine supérieure incluse ont été obtenues selon la méthode traditionnelle en prenant différentes images 2D (pé- ri-apicales) selon différents angles et, en effectuant un cliché occlusal afin de déter- miner la position correcte au niveau buc- co-palatal, ce qui a également nécessité un travail de supposition. L’imagerie 3D est d’une aide précieuse dans ce cas. Le patient a refusé l’extrusion orthodontique de la canine supérieure gauche et voulait que les deux canines (dé- ciduale et permanente) soient extraites pour les remplacer par une couronne sur implant. Lors de la planification de ce cas, un scan CBCT a été réalisé à plusieurs fins, notamment l’évaluation des positions et de tout élément anatomique ou osseux entourant ces dents. Depuis que cette image a été prise, les deux dents ont été extraites et l’alvéole a été greffée entière- ment afin de préparer le site pour un pla- cement ultérieur. (Figs. 7 et 8) Jour 4 Cas 1 Un cas concernant une molaire infé- rieure est en cours de planification. La po- sition du canal mandibulaire a été repérée. À ce stade, différentes tailles d’implants ont été testées afin d’obtenir un ajuste- ment parfait et le meilleur pronostic d’in- tégration possible pour plus tard. Le logiciel AIS d’ACTEON® a indiqué que le premier implant était trop long et qu’il y avait un risque de lésions nerveuses (Fig. 9). Une autre taille d’implant a donc été choisie pour permettre un dégagement suffisant au-dessus du nerf, et la densité osseuse a été sélectionnée en parallèle in- diquant des valeurs correctes compréhen- sibles par le patient (Fig. 10) Tous ces outils peuvent permettre au pa- tient de prendre conscience de la situation et leur engagement peut influencer positi- vement le résultat.