38 CAS CLINIQUE CAD/CAM Tribune Édition Française | Octobre 2017 Une semaine dans notre cabinet dentaire avec le scanner CBCT 3D X-Mind Trium Dr Diyari Abdah Afi n de montrer comment un scanner CBCT peut impacter l’activité quotidienne d’un petit cabinet dentaire, il peut être utile de partager le journal de bord d’une semaine de travail, en gardant à l’esprit que les besoins de chaque cabinet sont dif- férents, mais qu’il existe une règle com- mune importante : chaque cas doit être évalué de manière individuelle et les scans 3D ne doivent jamais être réalisés de façon routinière, malgré leurs avantages évi- dents. Lorsqu’une image 3D est nécessaire, les patients apprécient les informations et les enseignements que vous leur communi- quez tout en visualisant les structures vi- tales et les solutions en 3 dimensions par rapport à une imagerie 2D dépassée qui n’a, dans la plupart des cas, aucun sens pour des personnes non initiées. Voici donc une petite sélection de cas sur une semaine de travail abordant l’utili- sation du scanner CBCT 3D X-Mind Trium en clinique (Davantage de scans CBCT ont été réalisés chaque jour. Cependant, et en raison du manque d’espace dans cet ar- ticle, seuls un à deux cas par jour ont été sélectionnés). Jour 1 Toutes les dents inférieures du patient ont été extraites il y a plusieurs mois, en raison de leur mobilité et d’infections. Le patient a préféré opter pour une solution fi xe à l’aide d’implants. Le patient porte actuellement une pro- thèse inférieure temporaire bien adaptée. Au départ, l’idée était de prendre un scan de la prothèse existante avec des mar- queurs radio-opaques (de la gutta-percha dans 6 à 8 trous pratiqués dans la pro- thèse) afi n de planifi er la phase de place- ment. Cependant, il a été décidé de repro- duire la prothèse existante à l’aide d’un moufl e dentaire de duplication Lang et de fabriquer un guide radiographique en acrylique transparent (Figs. 1 et 2). Un scan 3D a été obtenu à l’aide du scan- ner CBCT 3D X-Mind Trium. Cette res- source inestimable va être utilisée pour planifi er le traitement du patient. Grâce au scan, le type et la position des implants par rapport à la densité de l’os environnant ont été vérifi és. Le logiciel AIS 3D, fourni avec le disposi- tif, comprend une bibliothèque intégrant les implants les plus courants sur le mar- ché, ce qui permet de placer le bon implant dans l’angulation appropriée, ainsi que les couronnes et les points d’appui, et d’ac- croître la prévisibilité du positionnement des implants, améliorant ainsi le niveau de réussite. Pour les cliniciens qui utilisent plu- sieurs systèmes d’implant, il suffi t, pour changer le modèle d’implant qui a été in- séré à partir de la bibliothèque, de cliquer au milieu de l’implant pour ouvrir à nou- veau la bibliothèque d’implants et choisir un autre modèle ; le logiciel conservera le même point d’insertion et la même orien- tation que pour l’implant précédent. En outre, le logiciel évalue la densité os- seuse autour de l’implant. L’objectif est d’affi cher les valeurs avant de commencer la chirurgie, à la fois par le 6 7 8 9 10 11 12 13 biais de couleurs et sous forme numérique (Figs. 3 et 4). (Vert si les valeurs sont accep- tables et élevées, Rouge si les valeurs sont faibles – Fig. 5 ), ce qui permet au clinicien de prendre la bonne décision. Cela peut également représenter un ex- cellent outil pédagogique pour montrer aux patients leur densité osseuse poten- tielle autour des implants. Selon notre expérience, les patients ap- précient cette fonctionnalité une fois qu’on leur a expliqué à quoi elle sert. Jour 2 Il est prévu de remplacer une molaire in- férieure manquante par un implant. Or, la position du canal mandibulaire n’est pas très claire sur une image 2D (même sur l’image 3D, la position reste encore un peu confuse). Nous avons alors décidé d’utili- De plus en plus d’articles dé- montrent la supériorité de l’ima- gerie 3D par rapport à la 2D en matière de diagnostic. C’est pour- quoi de nombreux cliniciens se tournent aujourd’hui vers l’ima- gerie 3D, mais ils sont contraints d’envoyer leurs patients vers un centre de radiologie. Disposer de son propre CBCT offre de nom- breux avantages, dont le confort iné- galé d’un service à la demande à tout mo- ment (avant ou pendant et après une inter- vention, selon les besoins), l’apprentissage d’un seul logiciel et l’utilisation de l’en- mettent de décider plus facilement où et quand l’utiliser, ce qui réduit le dosage et améliore les diagnostics et la planifi cation. Nous devons à nos patients la plus faible dose possible avec une valeur diagnos- tique acceptable. Parfois, une image 2D ne suffi t pas pour donner une valeur diagnos- tique satisfaisante. L’imagerie 2D implique souvent une grande part de supposition, ce qui peut avoir un impact sur la prise de décision et la planifi cation du traitement. Il est important de juger tous les cas de manière individuelle afi n que les avan- tages de l’utilisation d’un scanner CBCT soient plus importants que les risques po- 1 2 3 4 5 semble de ses fonctionnalités, préférable à l’apprentissage de différents logiciels pour différents fabricants de CBCT, sans jamais en exploiter pleinement leur potentiel. Sans oublier les patients, qui apprécient de ne pas avoir à se déplacer dans un autre endroit et voient, dans le fait que vous dis- posiez d’un CBCT au sein de votre cabinet dentaire pour assurer leur confort et le vôtre, un signe d’attention particulier de votre part. Nous utilisons depuis peu le CBCT X-Mind Trium d’Acteon. Nous devons en- core apprendre à en exploiter toutes les fonctionnalités, mais nous découvrons tous les jours de nouvelles utilisations et de nouveaux avantages pour nos patients grâce à cette imagerie 3D. Les dernières données d’experts concer- nant l’utilisation de l’imagerie 3D per- tentiels liés à l’utilisation d’un appareil à rayons X, quel qu’il soit. Un appareil CBCT moderne doit per- mettre d’utiliser différents champs (FOV), afi n de minimiser la dose reçue par le pa- tient. Grâce à la possibilité de choisir entre quatre réglages de champ différents sur le X-Mind Trium, et de défi nir d’autres para- mètres qui réduisent le rayonnement de manière signifi cative, l’évaluation indivi- duelle de chaque cas reste très importante afi n de tirer le meilleur parti de l’image 3D sans exposer le patient à des rayonne- ments superfl us. Dans de nombreux cas, un champ réduit suffi sant pour une à quelques dents peut être équivalent à quelques radiographies péri-apicales, mais avec une valeur de dia- gnostic beaucoup plus précise.