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Dental Tribune Édition Française No.10, 2017

12 BONNES PRATIQUES Dental Tribune Édition Française | Octobre 2017 Méfi ez-vous de l’eau qui dort ! La qualité de l’eau à la sortie des units est trop souvent sous-évaluée. Il était une fois un centre dentaire municipal qui décide de s’offrir quatre nouveaux fau- teuils. Tout pourrait être parfait dans le meil- leur des mondes et pourtant c’est là que les ennuis ont commencé. Dès le début de la mise en fonction des équipements, des odeurs nauséabondes sont apparues. Après lité +++ car on ne veut plus trouver trace de pathogène spécifi ques comme Pseudomo- nas aeruginosa ou Legionella p. qui à la base ne sont pas recherchés dans l’eau potable). C’est un réel enjeu de santé publique dont nous sommes les principaux acteurs. Alors jetez-vous à l’eau ! L’unit dentaire, un milieu favorable au développement de nombreux micro-organismes, pourquoi ? La conception des units favo- rise la stagnation de l’eau et donc la formation de biofi lms et la prolifération de la fl ore hy- drique. Des études ont montré que la charge bactérienne de l’eau non traitée des units peut souvent excéder 104 à 105 UFC/ ml* et comporter des microor- ganismes potentiellement pathogènes tels que Pseudomonas aeruginosa, Legionella pneumophila. De plus, lors de la décéléra- tion des porte-instruments rotatifs, il se produit une dépression qui peut engendrer de l’aspiration des fl uides contaminés et cela même en présence de valves anti refl ux. Quels sont les risques encourus pour le patient et le personnel soignant ? Des infections respiratoires liées à l’inha- lation de microgouttelettes d’eau contami- nées par des bactéries gram négatif tels que Pseudomonas aeruginosa, Legionella pneu- mophila sont susceptibles d’affecter des pa- tients immunodéprimés, les très jeunes en- fants, les personnes âgées et les patients dia- bétiques ou soignés pour un cancer. Des in- fections cutanéo muqueuses par un contact direct avec l’eau contaminée peuvent conduire à des septicémies. Deux notions sont à distinguer : l’eau qui entre dans l’unit (eau au point d’entrée) et l’eau qui en sort. La qualité de l’eau aux points d’entrée : 1. au moins égale aux critères de l’eau potable avec une précision : Flore revivi- fi able à 22 °C (cid:148) 100 UFC/ml (Guide de Pré- vention des Infections liées aux Soins en Chirurgie Dentaire et en Stomatologie, Di- rection Générale de la Santé 2006) 2. au moins égale aux critères de l’eau potable avec une fl ore revivifi able à 22°C (cid:148) 100 UFC/ml + absence Pseudomonas aeru- ginosa (Guide Technique de l’Eau dans les Etablissements de Santé, Ministère Santé 2005) La qualité de l’eau aux points de sortie : – Absence de norme européenne – Des normes américaines (A.D.A.) : bacté- ries aérobies hétérotrophes < 200 UFC/ml – Guide Technique de l’Eau dans les Etablis- de multiples investigations et malgré l’utili- sation de plusieurs types de désinfectants destinés aux units dentaires, rien n’y a fait, les odeurs persistaient. Après toutes ces ten- tavives pour essayer de venir à bout du pro- blème sans voir d’amélioration, des analyses de l’eau de sortie des units ont fi nies par mettre en évidence un micro-organisme pa- thogène : le Pseudomonas aeruginosa. La sanction tombe : il existe un risque de trans- mission de ce micro-organisme lors de la réa- lisation des soins, le centre doit fermer ses portes ! La directrice du centre a remué ciel et terre pour résoudre cette problématique que même son technicien n’arrive à solutionner. Toute cette affaire a mis au chômage tech- nique toute une équipe de dentistes, assis- tantes et prothésiste, laissée des patients sans soins dans leur petite ville et bien sûr entrainée une perte de chiffre d’affaire conséquente pendant trois mois. Et pourtant aujourd’hui il existe une solution effi cace et rapide qui aurait évité le désarroi de cette di- rectrice si elle avait eu les informations pour frapper à la bonne porte. Mais l’histoire se termine bien, tout est rentré dans l’ordre et c’est fort de son expérience qu’elle a voulu té- moigner et nous apporter la solution clef en mains afi n de nous éviter les errements chro- nophages et anxiogènes qu’elle a vécus. L’exercice de la médecine dentaire expose à des risques infectieux élevés. L’hygiène et l’asepsie doivent être une démarche systé- matique à laquelle les chirurgiens-dentistes ne peuvent déroger. Une bonne pratique en secteur de soins passe nécessairement par le traitement de l’eau circulant dans les units dentaires afi n de se prémunir d’une transmission possible d’une infection asso- ciée aux soins. Savez-vous qu’il est possible aujourd’hui vérifi er simplement la qualité de l’eau qui circule dans votre unit et de maintenir une qualité adéquate avec des critères de potabi- sements de Santé demande une qualité d’eau supérieure : on parle d’Eau Bactério- logiquement Maîtrisée : une fl ore revivi- fi able à 22 °C (cid:148) 1 UFC/100ml + absence Pseudomonas aeruginosa Comment maitriser parfaitement la qualité de l’eau ? Des méthodes physiques (purges) et chimiques (en amont et en aval du fauteuil) sont employées pour maîtriser la qualité microbiologique de l’eau des units. La purge réalisée entre chaque patient permet d’éliminer la majorité des fl uides buccaux ayant pu pénétrer dans les circuits d’eau des units dentaires au cours des soins. Les purges des circuits d’eau de la se- ringue air/eau et des cordons (porte-instru- ments dynamiques retirés) sont : – réalisées au début de la journée avant la première utilisation de l’unit permet d’évacuer les fl uides ayant stagnés pen- dant la période de repos et, elles per- mettent ainsi de réduire transitoirement et de façon signifi cative le nombre de mi- cro-organismes présents dans l’eau. Il est donc recommandé d’effectuer une purge au début de chaque journée d’utilisation – sont réalisées entre chaque patient, pen- dant 20 à 30 s. La fi ltration permet d’améliorer la qualité microbienne de l’eau qui va entrer dans l’unit et y circuler. On utilise à cet effet des fi ltres de 0,22 μm qui sont placés sur un point d’eau. C’est cette eau fi ltrée que l’on va traiter avec une solution dédiée afi n d’en conserver la qualité jusqu’à la sortie de l’unit. Une manière effi cace d’assurer un niveau de qualité d’eau correct est d’utiliser un sys- tème de traitement continu par des procé- dés chimiques qui vont inhiber la forma- tion du biofi lm et éviter la prolifération des micro-organismes. La condition sinequanone pour mettre en œuvre ces méthodes chimiques est la mise en place d’un réservoir si l’unit dentaire n’en est pas déjà équipé. 1ere étape : Procéder à une analyse bactério- logique de l’eau en sortie d’unit (à réaliser au minium une fois par an par un labora- toire agréé afi n de s’assurer de la bonne qua- lité de l’eau de soin). Si l’eau à la sortie de l’unit ne répond pas aux critères attendus : 2e étape : Mise en place d’un fi ltre « tous germes » de 0,22 μm sur le robinet qui servi- ra à alimenter le réservoir mais aussi à réali- ser tous les traitements d’autres dispositifs comme le trempage et rinçage de l’instru- mentation. Ce type de fi ltre permet d’obte- Filtre sur le robinet avec la date, à changer tous les mois. nir une eau dite « bactériologiquement maîtrisée » qui va alimenter à l’entrée l’unit. Filtre à changer tous les mois. 3e étape : réaliser une seule fois un cho- quage par un technicien habilité. Cette étape est recommandée lorsque vous chan- gez de fauteuil ou si l’analyse bactériolo- gique révèle la présence d’une anomalie par rapport aux critères attendus comme par exemple la présence de micro-organismes potentiellement pathogènes. Kit BCS disponible auprès du technicien. 4e étape : Utilisation d’un réservoir d’alimen- tation du fauteuil (à remplacer tous les huit mois) qui servira à employer une solution di- luée avec l’eau fi ltrée destinée aux soins. Réservoir installé sur l’unit. 5e étape : Utilisation du réservoir avec une autre solution qui s’utilise pure, destinée à désinfecter les lignes d’eau de l’unit et éviter la formation d’un biofi lm pendant les inter- ruptions de travail de plus de 24 h (élimi- nant les dépôts organiques, anorganiques y compris le calcaire). Temps de contact mini- mum de 12 h et maximum de 3 mois (idéal pendant les vacances ou en cas de déména- gement). Suivez le courant ! Pour tous renseignements complémen- taires info@komet.fr. Tel: 01 43 48 89 90

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