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Dental Tribune Édition Française No.11, 2016

33 Dental Tribune Édition Française | Novembre 2016 CONFÉRENCE À VENIR SPÉCIALADF L’anesthésie est l’acte le plus stressant pour 16% des dentistes selon une étude anglo- saxonne(parbontéd’âme,nousnedonnerons pas les chiffres pour les patients). Et cela se comprendaisémentpuisqu’ilfaut: 1)pouvoirlafaire, 2)la réaliser sans douleur ou désagrément pourl’enfantoul’adulte, 3)faireensortequ’ellesoitefficace, 4)nepasavoird’effetindésirable. End’autrestermes,ilfautquelepatientco- opère, qu’on ne lui fasse pas mal pendant la « piqûre »/qu’il n’y ait pas de mauvais goût danslabouche,qu’onneluifassepasmalpen- dantlesoinetqu’ilnesemordepaslalèvreou la langue après la séance de soins. Tout prati- ciensaitque,enplus,ilyadesjoursoùtoutes lesanesthésiesprennentbienetd’autresoù… Iln’yapasdebaguettemagiquepoursauver le dentiste en détresse, mais des techniques différentes qu’il faut connaître et savoir alter- ner ou associer. Pour résumer, d’un côté nous avons les «classiques»=les anesthésies par infiltration et, d’un autre côté, les „alternati- ves/nouvelles“. Lesanesthésies parinfiltration Ellesconsistentàinjecterdanslamuqueuse libre.Cesontlespara-apicalesetlestronculai- res. Lorsque l’on parle des avantages et in- convénients des anesthésies dentaires, c’est à elles que l’on pense. Impossible de ne pas en parler,d’autantqu’ilyadeschosesàdiresurles nouveauxinjecteursquipermet- tentd’êtremoinsdouloureux,car ils contrôlent la pression et la vi- tesse d’injection de la solution anesthésique: Sleeper One®, The Wand - S.T.A.®, Anaeject®, (vus en figure 1 à côté de deux seringues en métal plus classiques), voire QuickSleeper®.Etpuis,iln’yapas quelatronculaireàl’épinedeSpix (ou lingula) : il en existe d’autres aussi bien à la mandibule qu’au maxillaire. Il est d’ailleurs possi- ble de réaliser une tronculaire mandibulaire postérieure avec desarcadesenocclusion.Maisces anesthésies par infiltration sont celles qui sont associées au dés- agréable engourdissement des muqueuses, aux morsures des lèvres, des jouesoudelalangue. Lesalternativesaux anesthésiespara-apicaleset tronculaires Si l’on veut éviter d’injecter dans les mu- queuseslibres,ilrestetroissolutions:injecter dans la muqueuse attachée, dans le ligament alvéolo-dentaireoudansl’os(nousévitonsl’in- tra-pulpaire). Aucune de ces techniques n’est associée à une anesthésie des tissus mous si elle est bien réalisée. Si l’anesthésie intra-liga- mentaire est surtout une anesthésie de com- plément, les autres sont utilisées en première intention et permettent d’anesthésier plu- sieurs dents en même temps. Elles ont aussi pour avantage d’être efficaces avec moins d’a- nesthésiqueinjectéquepourlesméthodespar infiltration. AMSAet trounaso-palatin Aumaxillaire,l’AMSAinsensibilisedelapre- mière molaire à l’incisive centrale (Fig. 2), tan- dis que l’anesthésie au trou naso-palatin peut êtreefficacedela13àla23(sans«endormir»la lèvresupérieureoulajouerappelons-le).Bien réalisées,aveclesbonsinstruments,ellessont indolores et extrêmement efficaces. Une bonneanesthésiedesurfaceetune pénétrationdel’aiguillesuivantun angle faible par rapport à la mu- queusepermettentd’éviterladou- leur lors de la pénétration de l’ai- guille… à condition de bien posi- tionner le plat du biseau de l’ai- guille (Fig. 3). De même, seule une injection lente, sans pression, per- metdenepasfairemalaupatient. Ostéocentrale et transcorticale L’ostéocentrale et la transcorti- calesontlesplusconnuesdesanes- thésies intra-diploïques, c’est à dire injectées dans l’os spongieux autourdesdents :souschaquesep- tum inter-dentaire et entre les corticales os- seusesexternesetinternes.Ilfautdoncpasser le septum (ostéocentrale) ou la corticale ex- terne,parfoisinterne,(transcorticale)pourin- jectertoutprèsdeladentoudesdentscible(s). Chez les enfants, quel simplicité ! Il suffit d’y aller« simplement »,parpressiondel’aiguille et l’on tombe dans l’os spongieux comme on « tombe » dans la pulpe lors d’un acte endo- dontique. Chez l’adolescent et l’adulte il faut une aide à la pénétration. Cette aide peut être mécanique, rotative (X-Tip®, Stabident®, sys- tèmes essentiellement utilisés aux USA) ou avecassistanceélectronique(QuickSleeper®) (Figs. 4 et 5). Dans la plupart des situations cli- niques,l’assistanceélectronique(àlarotation d’aiguille) est préférable: moins agressive pour les tissus, moins impressionnante pour les patients. L’assistance électronique à l’in- jectionestaussiunegarantiedenepasprovo- quer de douleur pendant l’administration de l’anesthésique. Lorsque l’os est présent, ces techniquessontremarquablementefficaces: peudeproduitàinjecterpourpouvoirsoigner et possibilité d’anesthésier plusieurs dents à la fois. Il existe d’autres anesthésies intra- diploïques. Parmi celles-ci, l’anesthésie dans le triangle osseux rétro-molaire est intéres- sante lorsque toutes les molaires ont fait leur éruption. Savoirchoisir. Savoirassocier Finalement, les possibilités sont nombreu- ses et les associations souvent bénéfiques. Heureusement ! Parce que entre les pulpites (surmolairesmandibulaireslesoirà19h,bien sûr), les dents MIH (Hypominéralisation des incisives et des molaires), les patients qui ont peurdelaseringueenmétaletlesparentsqui veulentnousaider(«N’aiepaspeur,c’estjuste une petite piqûre, ça ne va pas te faire mal!»), nousavonsdumériteàlesréussircesanesthé- sies ! Cette séance est là pour que nous en dis- cutionsetquenouséchangionsnosexpérien- ces. Nous partirons de l’enfant et l’adolescent. Mais rien n’empêche de parler de l’adulte. Après tout, quand cessons-nous d’être des en- fants? SÉANCE D95|VENDREDI 25 NOVEMBRE|11H/12H Modérateur : A. Marie-Cousin (UFR d’Odontologie de Rennes) Intervenant : Jean-Louis Sixou (UFR d’Odontologie de Rennes) L’anesthésiechezl’enfant : Matériel,technique,conseilsetastuces 1 2 3 4 5 23 45

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