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Dental Tribune Édition Française No.11, 2016

Dental Tribune Édition Française | Novembre 2016 20 différentes pathologies buccales. Cette iden- tification peut faire appel à de nombreuses méthodes phénotypiques parfois longues et souvent peu sensibles ou génotypiques co- ûteuses et pas toujours suffisamment préci- ses. Au sein de notre laboratoire, un modèle de biofilm oral (certes simplifié mais pluri- espèces) a été développé. Il nous paraissait donc indispensable de mettre en routine, une méthode rapide et sensible de suivi de ce biofilm. Certains travaux l’ont prouvé, une solution attractive pourrait être appor- tée par la spectrométrie de masse de type MALDI-TOF (SM-MT). Basée sur l’empreinte moléculaire des bactéries, elle permettrait d’identifier rapidement une bactérie isolée du modèle de biofilm. L’objectif de ce projet était donc double : – D’une part, comparer des identifications obtenues par méthodes phénotypiques à des identifications obtenues par séquen- çage et MS-MT, – D’autre part, faciliter le suivi des espèces persistantes dans le temps dans notre mo- dèle de biofilm et observer l’impact de ce biofilm et des modifications de son envi- ronnement sur le métabolisme des bacté- ries le constituant. Dans un premier temps, pour vérifier la concordance des identifications, une cen- taine de souches bactériennes de la soucho- thèque de notre équipe, isolées de la salive et préalablement identifiées uniquement par méthodes phénotypiques (observation en microscopie optique et étude du métabo- lisme bactérien), ont été remises en culture pour comparer les identifications prélimi- naires à celles obtenues par séquençage de l’ADNr 16S et celles obtenues par spectromé- trie de masse de type MALDI-TOF (Figure). Dans un second temps, pour vérifier si cetteconcordancesemaintenaitauseind’un biofilm pluri-espèces, nous avons appliqué sur notre modèle de biofilm dynamique les 3 axes d’identification (phénotypique, sé- quençage de l’ADNr 16S et spectrométrie de masse). Concernant la première phase de notre étude, nous avons constaté une assez bonne concordance entre les identifications réali- sées par séquençage et celles réalisées par SM-MT. Par contre, il y a eu des différences évidentes avec certaines des identifications phénotypiques. La deuxième partie de notre étude a souli- gné : – Les avantages de la spectrométrie de masse notamment son utilité dans la détection précoce des problèmes de contamination, – Ses limites : intérêt moindre dans la détec- tiondesbactériesauseind’unbiofilmpluri- espèces et absence de vraie possibilité de suivi; nécessité de ré-isolement des bacté- ries en culture pure, voire d’extraction des protéines bactériennes, pour avoir une identification correcte … *E-mail : johan.samot@u-bordeaux.fr Références : 1. Identification of Campylobacter species and related organisms by matrix assisted laser desorption ionization–time of flight (MALDI-TOF) mass spectrometry. Bessède, E etal.ClinMicrobiolInfect11(2011):1735-1739 2. MALDI-TOF mass spectrometry for early identification of bacteria grown in blood culture bottles. Zabbe, JB et al. J Microbiol Methods (2015). CONFÉRENCE À VENIR SPÉCIALADF IngénierieTissulaire dédiée à la Santé Orale. Jean Philippe Gatignol (Pierre Fabre Oral Care) Depuis 3 ans, Pierre Fabre Oral Care inter- naliseetdéveloppeuneactivitéenIngénierie Tissulaire dédiée Oral Care (ITOC). Basée sur le site de Langlade à Toulouse au sein de l’Institut de Recherche et Développe- ment Pierre Fabre (IRPF), l’ITOC bénéficie des installations et expertise des laboratoires de pharmacologie tissulaire et cellulaire de Pierre Fabre Dermo-Cosmétique. Cette proximité permet une mutualisa- tiondescompétencesetlamiseàdisposition d’unplateautechniquedepointedanslesdo- mainesdelabiologiecellulaire,delabiologie moléculaire, de la biochimie, de l’histologie et de la microscopie. L’activité « ITOC » se concentre sur les tis- sus mous : gencive et muqueuse. Différents modèles d’études pharmacologiques cellu- laireettissulairesontencoursdedéveloppe- ment dans les domaines de l’inflammation, le vieillissement et la cicatrisation. Apartird’explantsgingivauxhumains,les cultures cellulaires (kératinocytes, fibroblas- tes) monocouches (2D) (Figure 1) et des tissus reconstruits (3D) sont élaborés. Cetteactivitéapourobjectifsdeparticiper à la vie du produit (dentifrice, bain de bou- che, gel, spray…) de son stade le plus précoce (identification des actifs/ingrédients) à l’é- valuationdel’efficacitéinvitrodelaformule finie. Quelques exemples/résultats seront pré- sentés lors de la conférence.

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