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Dental Tribune Édition Française

Laser Tribune Édition Française | Octobre 201536 Rappels anatomiques Lefreinlabialsupérieurestunestructure muqueuse qui assure la jonction entre la face interne de la lèvre supérieure et la face externe du procès alvéolaire du maxillaire supérieur. Sa forme prismatique triangulaire lui permet de cloisonner le vesti- bule et 2 hémi-vestibules symé- triques, de part et d’autre du plansagittalmédianpassantpar la ligne interincisive. Son insertion antérieure se fait de façon triangulaire sur la face endobuccale de la lèvre su- périeure, où les fibres denses du frein peuvent remonter jusqu’à la sous-muqueuse voire en pro- fondeur jusqu’à l’orbiculaire ex- terne de la lèvre. Son insertion postérieure intéresse la face os- seuse externe du maxillaire su- périeur, où les fibres du frein re- joignent en profondeur les fib- res du périoste, avec lesquelles elles partagent l’attache sur l’os maxillaire. La hauteur de son in- sertion sur cette face osseuse permettra son classement selon la classification (Placek et al., 1974). – Type I = Attachement mu- queux : le frein se situe dans la muqueusealvéolaireets’étend jusqu’à la ligne muco-gingi- vale. – Type II = Attachement gingi- val : le frein s’étend de la mu- queuse alvéolaire jusqu’à la gencive attachée. – Type III = Attachement pa- pillaire : le frein s’étend de la muqueusealvéolairejusqu’àla papille interdentaire. – Type IV = Attachement pa- pillaire pénétrant : l’insertion du frein s’étend de la mu- queusealvéolairejusqu’àlapa- pille interdentaire et au-delà. Le frein labial supérieur peut s’avérer être une structure simple formée principa- lement de 2 couches d’épithélium recou- vrant un tissu conjonctif lâche, mais égale- ment une structure complexe avec un trac- tus musculo-fibreux plus ou moins dense. L’ensemble des muscles faciaux mobili- sés lors de phonation et de la mastication, participent à la morphogénèse de la face et au développement architectural de l’en- semble cranio-facial. Le frein labial bien que dépourvu d’action autonome, véhi- cule des tensions et des tractions méca- niques, par l’intermédiaire de ses inser- tions profondes. Une position atypique du frein peut être à l’origine de la persistance d’un diastème interincisif, de rétractions gingivales ou de problèmes d’accessibilité au brossage. Les indications de frénectomie labiale supé- rieure sont donc essentiellement parodon- tales ou orthodontiques. Les freins de type I et II seront considérés comme normaux car ménagent une bande de sécurité gingivale entre l’insertion maxillaire et le collet des dents. Les inser- tions de type III et IV constituent des pré- dispositions anatomiques potentielle- ment pathogènes. L’examencliniqueapprofondipermetde repérer avec précision la zone d’attache- ment des fibres du frein ainsi que sa lar- geur. Le test de traction effectué en tirant sur la lèvre supérieure, montre un déplace- ment de la gencive marginale des incisives centrales dans les types III et une mobilisa- tion de la papille interincisive dans les ty- pes IV. Chez l’enfant, la première indication de frénectomie restera orthodontique. Bien qu’une grande partie des diastèmes inter- incisifs disparaisse naturellement à l’ado- lescence, le meilleur âge pour intervenir sembleêtreentre12et13ansavecl’éruption des canines définitives. Dans les cas de type IV associés à des diastèmes importants et à la demande de l’orthodontiste, il peut être nécessaire d’intervenir de façon plus pré- coce. La frénectomie consiste en l’ablation d’un frein iatrogène, dans le but de dimi- nuer les tractions exercées par celui-ci ou de libérer l’espace interincisif, pour per- mettre le rapprochement des incisives cen- trales. Cetteinterventionpeutêtrepratiquéeàla lamefroide,oubienaulaser.Cedernieroffre de nombreux avantages à commencer par une chirurgie exsangue, quasi indolore et une cicatrisation rapide. Ce qui, dans le cas de patients jeunes montrant une certaine appréhension, est un atout non négligeable. La frénectomie est une intervention qui peut se pratiquer avec toutes les longueurs d’ondes ou presque : CO2, Erbium, Néo- dyme ou diode. Il conviendra juste d’adap- ter les paramètres et la technique à la lon- gueur d’onde choisie. Les effets laser L’énergie transportée par le photon va être transférée au tissu cible sous forme d’énergiedansunpremiertemps,puissous forme de chaleur dans un second temps. La quantité de chaleur absorbée et sa réparti- tionvolumiquedansletissuvontdépendre d’unepartdescaractéristiquesdurayonne- ment laser utilisé, et d’autre part des cons- tantes tissulaires intrinsèques du tissu ci- ble. Les effets au sein du tissu vont donc ré- sulter directement de la répartition volu- mique de cette énergie thermique : – 40 °C = Vasodilatation et dommages endothéliaux. – 50 °C = Dénaturation des protéines, per- turbation, puis disparition de l’activité enzymatique. – 60 °C = Désorganisation des membranes cellulaires. – 70 °C = Dénaturation du collagène et per- méabilisation des membranes. – À 80 °C = Contraction des fibres de colla- gènes et nécrose de coagulation. – À 100 °C = Vaporisation de l’eau, déshy- dratation totale avec volatilisation des constituants organiques. – À 300 °C = Carbonisation totale, volatili- sation tissulaire. Il importera donc d’adapter le protocole opératoire à la longueur d’onde choisie, afin de contrôler au mieux cette diffusion CAS CLINIQUE Frénectomie labiale supérieure Dr Sylvain Mareschi,France Fig.1:Effets laser.|Fig.2:Paramètres laser.| Fig.3:Laser CO2 Diastem Mediclase. 1 2 3 Suite page 38 12

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