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Dental Tribune Édition Française

Laser Tribune Édition Française | Octobre 201538 thermique dans l’intérêt du geste chirurgi- cal. Pour les cas exposés ci-après nous choi- sirons d’intervenir à l’aide d’un laser CO2 Diastem (Mediclase), en raison de la com- position du tissu cible et de la très forte af- finité de la longueur d’onde du CO2 (10 600 nanomètres) pour l’eau. Cette longueur d’onde permet une ab- sorption très superficielle de l’énergie (0,1 mm) donc une prise de risque mini- mum, et un geste chirurgical aussi précis qu’une lame froide et ce, sans saignement. Cas N° 1 Une enfant de 7 ans adressée par l’ortho- dontiste. L’examen clinique montre un freindeType4,letestdetractioninduitune mobilité de la papille incisive. Les fibres du frein passent entre les incisives et viennent s’insérer en palatin sur la papille bunoïde. Pour des raisons de confort, il est pratiqué une légère anesthésie vestibulaire bilatérale par infiltration d’une solution d’Articaîne 1/200 000e . La jeune patiente, l’assistante et le praticien sont équipés de lunettes de pro- tection filtrantes, adaptées à la longueur d’onde utilisée. Les paramètres utilisés sont 3 W – super pulse 150 Hz. Une démonstration de l’effet du laser a été pratiquée sur une serviette en papier, afin de familiariser la jeune patiente avec le bruit caractéristique du laser. La lèvre est maintenue sous tension et le premier trait d’incision est pratiqué dans l’axe du frein, tout en maintenant une lé- gère traction de la lèvre supérieure. La se- conde incision est pratiquée perpendicu- lairement à la première et vise à sectionner les fibres horizontales du frein labial. La dernière intervention consistera à « effacer »l’insertionpapillairedufreinpar gommage. L’absence de saignement per- met un contrôle visuel total durant toute l’intervention qui s’est déroulée en moins de 3 minutes, avec une coopération totale de la patiente. Nous avons choisi de ne pas procéder à la pose de points de suture, ces derniers étant responsables d’irritations et d’inconforts durantlaphasedecicatrisation.Enrevanche nous avons prescrit des exercices linguaux etlabiauxréguliers,eninsistantsurl’impor- tance de ces exercices pour éviter la coapta- tion des berges et par conséquent, la refor- mation d’un frein labial à insertion basse. Le contrôle postopératoire à 3 jours mon- tre une couche de fibrine dense en relation avec l’effet thermique du laser CO2. La cica- trisation à 10 jours est tout à fait satisfai- sante, elle montre un frein de type I tout à fait compatible avec la morphogénèse fa- ciale à venir, compte-tenu du jeune âge de cette patiente. Aucun antalgique, ni aucune médication postopératoire ne s’est avérée nécessaire et la patiente n’a eu aucune doléance durant la phase de cicatrisation. Cas N°2 Une enfant de 12 ans également adressée par son orthodontiste pour frénectomie la- biale supérieure. Elle présente un frein de type III et IV avec une insertion sur la face osseuse vestibulaire et un passage en pala- tin au niveau de la papille responsable d’un important diastème interincisif. Commepourlecasprécédent,ilestprati- qué une légère anesthésie vestibulaire avec un rappel palatin, l’insertion du frein étant profonde, le gommage devra aller jusqu’au contact osseux. Après avoir pratiqué la double incision en croix, il est réalisé un gommage de l’in- sertion médiane du frein quasiment jusqu’au contact osseux sur la face vestibu- laire du processus alvéolaire, et au niveau du sommet de la crête osseuse avec retour en palatin. Les exercices de gymnastique labiale prescrits nous ont autorisés à ne pas prati- quer de suture et l’examen à 3 jours, a per- mis de vérifier l’absence totale de gène, d’inflammation et de douleur postopéra- toire. Le contrôle de cicatrisation à 15 jours montre une situation clinique parfaite- ment satisfaisante, qui va permettre une prise en charge orthodontique dans les meilleures conditions. Dans tous les cas l’absence de saigne- ment, la rapidité d’intervention et l’ab- sence de points de suture ont permis une totale coopération des jeunes patients, souventinquietseteffrayésàlasimpleévo- cation de l’intervention. Si les différentes longueurs d’ondes laser auraient pu trouver ici une pleine expres- siondeleurscaractéristiquesphysiques,au prix d’une légère adaptation du protocole en fonction du cas clinique et de la lon- gueur d’onde choisie, il reste primordial de bien connaître les effets tissulaires de la longueurd’onderetenue,pourenmaîtriser les effets. CAS CLINIQUE Fig.4:Vuepréopératoire.|Fig.5:Incisionet gommagedufrein.|Fig.6:Cicatrisationà3jours.|Fig.7:Cicatrisationà10jours.|Fig.8:Vuepréopératoire.|Fig.9: Vuepostopératoire.|Fig.10:Cicatrisationà3jours.|Fig.11:Cicatrisationà15jours. Dr Sylvain Mareschi Docteur en chirurgie dentaire Université ParisV. European Master Degree On Oral Laser Application – Université de Nice 4 Suite de la page 36 5 6 7 8 9 10 11 finité de la longueur d’onde du CO2 (10600 67 89 1011

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