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Dental Tribune Édition Française No. 4, 2018

Implant Tribune Édition Française | Avril 2018 CAS CLINIQUE 15 Le High Tech au service de l’implantologie Dr Sepehr Zarrine industriel depuis L’impression tridimensionnelle n’appar- tient plus à la science-fi ction depuis la fi n du 20e siècle. Elle n’est plus réservée au proto- typage le début du 21e siècle. Les industries automobiles, aéro- nautiques et spatiales ont été les premières à utiliser des produits fi nis issus de cette technologie. L’armée américaine investit toujours d’avantage pour développer son utilisation. Dans le domaine de la recherche médi- cale, l’impression de cellules souches pour réparer les tissus humains lésés avance à grands pas. Ainsi, le domaine de la dentisterie qui uti- lisait déjà cette technique pour produire des éléments prothétiques, l’utilisera pour soi- gner les tissus dentaires, gingivaux, et rem- placera les dents absentes. Alors en attendant de poser nos derniers implants en titane remplacés par des « im- plants vivants », utilisons déjà le High Tech et les éléments tout droit sortis des imprimantes 3D, pour améliorer nos chirurgies. L’article paru dans l’Information Dentaire en Mars 2014, « Impression 3D et pédagogie », a démontré cette application dans l’ensei- gnement pratique.4 Nous allons voir à présent les différentes applications « Hi Tech » en implantologie au travers d’un cas, tant d’un point de vue clinique que pédagogique. Notre patiente a une cinquantaine d’an- nées, elle est en bonne santé et non fu- meuse. Elle porte un appareil amovible au maxil- laire, côtoyant 5 dents naturelles. Elle sou- haite une solution fi xe (Figs. 1, 2, 3). Après empreintes, mise en articulateur et confection d’un guide radiologique, un exa- men 3D est réalisé. L’analyse des fi chiers DICOM’s transférés sur le logiciel de planifi - cation CoDiagnostiX, confi rme un faible vo- lume osseux.5 Les sinus ont fortement pneumatisé le maxillaire et les parois anté- rieures sont au niveau des canines. Deux plans de traitement sont proposés : – Traitement sectoriel : double greffe de si- nus, puis pose des implants dans les sec- teurs édentés, mise en charge convention- nelle des implants après ostéointegration dans une zone greffée. La durée totale sera à peu près de 12 mois avant d’avoir une solution fi xe. – Traitement de l’arcade complète : extrac- tion des dents restantes, répartition de 6 implants. Mise en charge immédiate avec un bridge fi xe transvissé dans la journée. (Fig. 4). Le taux de succès de la mise en charge im- médiate d’une arcade complète n’est plus à démontrer dans la bibliographie.7 De même au dernier consensus de l’ITI, la MCI défi nie comme complexe, est reconnue pour les édentements maxillaires et mandi- bulaires. Les conditions de réussite sont un protocole rigoureux, alliés à la compétence et l’expérience du praticien.10 Après concertation et plusieurs rendez- vous de bilan avec notre patiente, la déci- sion fi nale est la seconde solution. L’objectif est d’utiliser le prémaxillaire pour placer 6 implants sans greffe. Pour ga- gner en étendue et rétablir une arcade den- taire allant de la 16 à 26, les 2 implants d’ex- trémité seront inclinés avec une sortie en position de 2e prémolaire. Ainsi, le cantile- ver sera réduit. L’article de Krekmanov démontre qu’une extension plus grande sur un implant droit a de moins bons résultats qu’une petite extension sur implant incliné.8 D’autres articles prouvent également l’ex- cellent pronostic de ces implants et le ni- veau osseux équivalent dans le temps par rapport aux implants droits.1 Notre diffi culté est d’utiliser le volume os- seux au maximun, et de reculer le plus pos- sible les implants distaux. Une telle chirur- gie n’est possible que par une planifi cation rigoureuse sur un logiciel, pour avoir une vue d’ensemble, et de voyager millimètre par millimètre dans le maxillaire dans toutes les directions de l’espace. Ayant moins de volume dans le secteur droit, nous décidons de poser notre implant distal dans la paroi antérieure du sinus. Quelques spires seront dans le sinus mais avec un excellent ancrage. C’est exactement ce même résultat qui est obtenu lorsqu’un implant est placé dans un septum sinusien.6 La corticale vestibulaire des insicives est d’une fi nesse extrême. 1 4 7 2 5 8 3 6 9 10 11 12 Fig. 1 : Sourire non gingival de la patiente. | Fig. 2 : Stellite remplaçant 9 dents. | Fig. 3 : Radiographie panoramique de la situation initiale. | Fig. 4 : Planifi cation sur le logiciel de planifi cation CodiagnostiX après Cone Beam avec gouttière radio-opaque. | Fig. 5 : Gouttière pour empreinte fractionnée en fi n de chirurgie. | Fig. 6 : Modélisation par Vizua du modèle denté… | Fig. 7 : …et avec des extractions virtuelles. | Fig. 8 : Entraînement sur la mâchoire imprimée en 3D par la Sapo d’après les fi chiers DICOM’s. | Figs. 9 et 10 : Vérifi cation 3D après chirurgie sur CodiagnostiX, situation très proche de la planifi cation initiale. | Fig. 11 : Mise en charge du bridge provisoire transvissé le jour de l’intervention. | Fig. 12 : Radiographie après la période d’ostéoactivation.

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