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Dental Tribune Édition Française No.10, 2016

Dental Tribune Édition Française | Octobre 2016 12 TALENTS Passiondedents, passiondehors Unquenotierquijacte pascommemézigue... par le Dr Marc Revise Marc Revise  : Pal,peux-tu me parler de tes rap- portsaveclesvisiteursmédicaux,lesreprésen- tants, revendeurs, voire acheteurs d’or qui se glissent entre deux patients pour...“Oh  ! Juste 5 minutes,y’en n’a pas pour longtemps“  ? Pal : C’est comme la vie, une carrière den- taire. Quand on aperçoit le poteau d’arrivée, on a l’impression d’avoir démarré la veille. Pour mézigue, c’est pas encore la quille, mais je commence à jeter quelques coups de lor- gnard dans le rétro, histoire de ramener un max de souvenirs croustillants dans ma be- sace de retraité. Si on excepte le pourcentage de cons, tout a changé dans le milieu de l’o- donte. Et même autour, regardez voir les ru- ses et techniques des commerciaux pour nous hameçonner ! Ce qui reste, c’est le fayotage en règle. La basedumétier.Pourespérernoussiphonner lecoffiot,fautd’abordnousdonnerdu« Doc- teur  », ça caresse l’ego boursoufflé de la confrérie. Il y a quelques années, le camelot passait viteàlacamaraderiedefauxderche :jetepaie une goldo, une mousse au trocson, un gueu- leton au gastos. Et je t’appelle par ton pré- blase,monpote.Jemerappelleuntenace,be- donnant flasque à la gueule en gélatine, qui croyait futé d’enfoncer le clou de girofle en m’assurantqu’ilnevisitaitpluslesconnards. Sacré manque à gagner ! Y en a même un qui m’avait envoyé une carte postale d’Australie pour témoigner de l’affection sincère qu’il mevouaitdepuisqu’ilavaiteuventd’unpro- jet d’investissement. Ah pi y avait des vedettes ! Ce vieux beau, chemise déboutonnée sur chaîne en or, ti- gnasse grisonnante et décapotable bava- roise. Le gugusse entrait dans le cab comme unestardecinochedéboulantauByblossous lesflashs.C’estpasàunefacedebrosseàgoin- ces pareille que Pal passe commande. À la troisième entrée triomphale, ce schnock in- fumablem’avaitprisdehaut :« Bon,vousme prenez quelque chose, oui ou non ? ». Ben non, tête de lard, c’est toi qui va me prendre quekchose : la lourde ! Et l’autre clopeur à moustache et haleine charogneuse qui se radinait systématique- mentlesoiraumomentoùjepliaislesgaules, avec quatre catalogues super-épais sous le bras !Lefourbe,danssoncostardfroissécou- vert de pellicules, pariait qu’à cette heure-là, undocvannénepensequ’àl’apéro.Etqu’ilal- lait chercher à se débarrasser fissa du casse- burnes en lui commandant n’importe quoi. Mais un loquedu nidoreux qui tente de four- guerdesproduitsd’hygiène,c’estaussicrédi- blequeFabiusfaisantlapubdePétroleHahn. Celle qu’on ne voit plus, c’est la bonimen- teuse médicale coincée qui posait son clas- seur à l’envers et récitait par cœur un bara- gouin abscons comme la lune, auquel elle ne bitait que pouic. Dommage, je l’aimais bien, moi, Prostaglandine. De nos jours, le camelot est souvent fe- melleetchatouilleplusbas.C’estquedesétu- des ont montré qu’en présence d’une don- zelledoduedandinantduderche,lecouillard perd instantanément le sens des réalités. C’estpourçaquemaintenant,lesmargoulins malins de l’expo de l’ADF embauchent des blondasses commak pour faire agglutiner la confraternitésurleurstand.Onsepoiledans les allées du Palais à observer l’effet se faire : qu’il soit doctaillon anonyme ou sommité illustre, à l’instant où, sans doute émoustillé par quelque subtile phéromone, il aperçoit deloinlesappâtsdelapotiche,lemâlepaume brutalement le fil de ses conversations pro- fessionnelles.Sesmirettespassentautomati- quement en zoom furtif et mise au point autofocus sur les balconnets. Sûr de son sexe à pile, il se fantasme déjà procédant sur la poupée barbante à une époustouflante dé- monstration de son pouvoir tampon. Et s’il faut, pour maximiser ses chances de retour- nerlaroulure,passerparlasignatureaveugle d’unbondecommande,iln’hésiterapasune seconde. Mais moi, j’ai toujours été aussi à l’aise danscemilieudecravatéslibidineuxqueBal- ladurdansunerave-party.Quandunevéher- pée peroxydée en mini roupane, parfumée au karcher, vient chalouper des miches de- vantmahureetmeproposerd’essayersesar- ticles en latex, y a rien à faire, je coince. On nous prend pour des gorets lubriques, mais aussi pour des jambons. Depuis trente- Denombreuxarticlesjalonnentlesuccèsméritédesespamphlets.PerfuséauxdialoguesdeMichelAudiard,pro- bablementcopainderégimentdeSan-AntonioetBérurier,n’écoutantenbouclequeles45toursdePierrePerret, ilestnatureldecomparersonstyleimagéetargotiqueavecceluideFrédéricDard:uneverveénergique,excessive, maisjamaisvulgaire,unhumourausecondoutroisièmedegréàlaColuchequidissèqueauscalpelaffuténospa- tientsautantquePal,cedentisterâleur,sansempathie,souventracisteettoutautantpolitiquementincorrectque sanséthiqueprofessionnelle.N’yvoyezpasledébutducommencementd’unecomparaisonavecsonauteur,mais plutôtunecaricatureinspiréedenotreexerciceoùchacunyretrouveradesextraitsdevieprofessionnelleauca- binoche.Sonblase?PatrickAllereauquiaacceptédemeconfiersonhéros,Pal,pouruneinterviewexclusive... Suite page 14

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