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Dental Tribune Edition belge No.1, 2016

6 Dental Tribune édition belge Mars - Avril 2016 Fig. 27a : Ostéite subaigüe mixte. Apposition périostée (flèche rouge), dédifférenciation cortico spongieuse (flèches bleues). Lacune de Stafne (flèche jaune, sans rapport avec l’ostéite). | Fig. 27b : Ostéite subaigüe mixte à distance d’une extraction d’une troisième molaire. Apposition périostée (flèches rouges, avant traitement antibiotique et jaunes après traitement). | Fig. 28a : Ostéosclérose réactionnelle, localisée autour d’une alvéole. | Fig. 28b : Ostéomyélite chronique_: ostéosclérose diffuse, centrée par une lésion endoparodontale de 46. | Fig. 29a et b : Dysplasie cémento osseuse (DCO) apicale, stade 2_: lacune apicale en cocarde, avec condensation centrale. | Fig. 29c : Dysplasie cémento osseuse (DCO) floride, stade 1 (flèches orangées), stade 2 (flèche bleue) et stade 3 (flèches jaunes). | Fig. 29d : Cémentome gigantiforme. Fig.30 : Dysplasie fibreuse. | Fig. 31 : Fibrome cémento-ossifiant. 27a 29b 27b 29c 28a 29d 28b 30 29a 31 · phase de condensation : hyperdensité diffuse, cotonneuse et épaississement important des corticales. Le diagnos- tic peut être difficile avec la dysplasie fibreuse ou une ostéite condensante multifocale… – OSTEOPETROSE ou MALA- DIE D’ALBERSSCHONBERG, ou maladie des os de marbre, touchant tout le squelette. Elle serait due à une inefficacité des ostéoclastes. Assez rare, elle s’exprime radiologiquement par une ostéosclérose diffuse et symétrique de tout le squelette, épaississant les corti- cales et réduisant les médullaires. –HYPEROSTOSE CORTICALE INFANTILE (de Caffey-Silverman) : de cause inconnue, elle se manifeste dans le premier trimestre de la vie par un gonflement chaud des parties molles, une irritabilité et une appé- tence. Radiologiquement, c’est une hyperostose corticale (aspect fusiforme des os longs, bord basilaire mandibu- laire épaissi et irrégulier). Cet épaissis- sement régresse en général spontané- ment, sauf parfois où il persiste. VI. LES TUMEURS OSSEUSES MALIGNES sont à part ; plus rares aux maxillaires elles relèvent du scan- ner et de l’IRM. – TUMEURS PRIMITIVES_: · Ostéosarcome et fibrosarcome tou- chant surtout la mandibule ; · Sarcome d’Ewing touchant très rare- ment les maxillaires ; · Chondrosarcome, rare, d’évolution lente avec voussure douloureuse,lytique et calcifications fréquentes. · Carcinome gingival : son extension lytique à l’os et dans les partes molles est mieux exploré par scanner et IRM. – METASTASES condensantes des cancers prostatiques, métastases plus rarement mixtes ou lytiques. Conclusion Orienté par la clinique, le diagnostic des images radioclaires et denses des maxillaires est souvent établi sur un faisceau d’éléments incluant l’imagerie tridimensionnelle (cone beam et parfois scanographique et IRM) et volontiers la biologie et l’histologie. Docteur Norbert BELLAÏCHE Médecin Radiologue, Diplômé de Radiologie Maxillo-Faciale et d’IRM, Chargé de cours des Universités Paris VI, Paris XII, d’Evry et d’Angers. Ancien Attaché des Hôpitaux de Paris. Centre de Radiologie Dentaire Numé- risée, 9 rue de Montalembert, 75007 Paris. www.conebeamparis.com norbertbellaiche@ conebeamparis.com – DYSPLASIE CEMENTO OS- SEUSE FLORIDE (Fig. 29c). Elle touche surtout la femme noire d’âge moyen, affectant les deux maxillaires de façon diffuse et symétrique, associant des lésions de DCO de grande taille à tous les stades. – CEMENTOME GIGANTI- FORME (Fig. 29d), familial, débu- tant à l’adolescence, aboutissant à la maturité à une formation cémentaire volumineuse et dense pouvant comme la DCO floride s’infecter et se compli- quer d’ostéite. – CEMENTOME BENIN ou « cé- mentome vrai », touchant le sujet jeune, formation solitaire, d’évolution lente, de siège volontiers prémolomolaire mandibulaire, révélée par une voussure ou des douleurs ou fortuitement par la radiographie: tumeur arrondie, adhé- rant à une racine, de structure fibrillaire souvent en rayons de roue. – ODONTOME AMELOBLAS- TIQUE ou odontoaméloblastique, rare, dû au développement simultané d’un améloblastome et d’un odontome complexe ; touche surtout le maxillaire supérieur chez un enfant ou un ado- lescent. De diagnostic radiologique difficile avec un odontome complexe. V. HYPERDENSITES DIFFUSES – DYSPLASIE FIBREUSE ET FI- BROME CEMENTO- OSSIFIANT Tumeurs bénignes non odontogènes caractérisées par la présence d’un tissu fibreux à tendance ostéoformatrice. – LA DYSPLASIE FIBREUSE (DF) (Fig. 30) se révèle souvent chez l’enfant par une déformation progressive indo- lore localisée. · La DF monostotique : au début se résume à une plage radioclaire, avec en son sein de fines opacités ou des zones denses en mottes. Progressivement, la densité augmente et aboutit à la forme typique. La lésion est alors volu- mineuse, de densité accusée, en verre dépoli, s’étendant et déplaçant les dents, avec parfois rhizalyse. · La DF polyostotique(1/3 des cas, maladie de Jaffé-Lichtenstein), atteint les os long près des ceintures, de façon monomélique, avec parfois pigmenta- tion cutanée et, chez la fille, puberté précoce (syndrome d’Albright). – FIBROME CEMENTO-OSSI- FIANT (Fig. 31), tumeur ostéogénique contenant du matériel osseux et/ou cémentaire touchant l’adulte jeune, sur- tout entre 20 et 30 ans, dans les régions prémolomolaires de la mandibule dans 80 % des cas. Cliniquement muette, elle peut entrainer déplacements den- taires, résorptions radiculaires et défor- mations osseuses. Radiologiquement variable, allant de la petite lacune avec quelques îlots denses à la formation multiloculaire hétérogène ou expansive. Le diagnostic est parfois difficile avec la dysplasie fibreuse. – MALADIE DE PAGET Elle touche l’homme âgé, avec un tropisme pour le fémur, le bassin, les vertèbres et le crâne, où le maxillaire est plus souvent atteint que la mandibule. Les lésions passent par trois stades : · phase déminéralisante : large plage lacunaire sur le cliché du crâne (ostéo- porose circonscrite de Schüller) ; · phase mixte, avec participation ostéo- gène ; » BIBLIOGRAPHIE succinte 1. CAVEZIAN R, PASQUET G. BEL G, BALLER G. Imagerie dentomaxillaire : approche radioclinique ; 3e éd. Issy-les Moulineaux : Elsevier Masson ; 2006. 2. MAES J-M, VIEILLARD, M-H, PENEL G, RAOUL G, FERRI J. Ostéonécroses des maxillaires sous biphospho- nates, EMC (Elsevier SAS, Paris) Stomatologie,22-062-D30, 2007 3. HODEZ C.Tomographie par faisceau conique « cone beam », Sauramps Medical, Montpellier, 2010 4. DUBRULLE F, MARTIN-DUVERNEUIL N, MOULIN G, VAROQUEAUX A. Imagerie en ORL. Issyles- Mouli- neaux, Elsevier-Masson ; 2010. 5. CAVEZIAN R, PASQUET G. Cone beam: Imagerie diagnostique en Odontostomatologie. Issy-les-Moulineaux, Else- vier-Masson ; 2011. 6. BELLAICHE N. Cone beam et endodontie, Dental Tribune, février 2014, 20-22. 7. SALMON B. Cone Beam CT en pratique dentaire. Montpellier, Sauramps Medical ; 2014. 8. BELLAICHE N. Cone beam et ostéites des maxillaires, Dental Tribune, janvier 2015,32- 34. 9. BELLAICHE N. Cone beam et sinusites d’origine dentaire, Dental Tribune, juin-juillet 2015, 26-29.

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