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Implant Tribune Édition Française No.3, 2017

26 CAS CLINIQUE Implant Tribune Édition Française | Août/Septembre 2017 positionné en palatin, plus l’AE et le contour cervical sont importants. Dans la mesure où l’objectif perpétuel du chirurgien-dentiste qui effectue la restauration est de parvenir à des couronnes prothétiques dont l’aspect et la fonction sont comparables à une dent na- turelle, l’angle et le contour recréés artificiel- lement doivent reproduire aussi étroite- ment que possible la nature. Modification de la position de l’implant en fonction de la forme du pilier Durant la dernière décennie, les auteurs du présent article se sont surtout intéres- sés aux piliers sans épaulement (tant pi- liers implantaires que dents d’ancrage na- turelles). Ce faisant, il est apparu que la pose d’implant dans le respect des lignes directrices traditionnelles menait souvent à la fabrication de couronnes dont les contours sous-critiques différaient forte- ment de ceux des dents naturelles. Les Fi- gures 4a–g montrent une restauration im- plant-pilier sans épaulement en position traditionnelle (c’est-à-dire au niveau du cingulum de la future restauration). L’AE de la restauration définitive qui en a dé- coulé était excessivement convexe et a mené à une réponse défavorable du tissu mou environnant à très court terme (une année). Les lignes directrices traditionnelles en implantologie ont été élaborées et large- ment adoptées pour des piliers impliquant une préparation horizontale (épaulement ou chanfrein). Mais comme le montre la Figure 5, la pose d’un implant surmonté d’un pilier sans épaulement en position cin- gulaire (Fig. 5b) ou palatine (Fig. 5c) pourrait mener à une couronne qui présente un AE et un contour cervical très différents des en- tités anatomiques décrites par Wheeler et Du.17, 20 Par contre, lorsque l’implant est po- sitionné un peu plus en vestibulaire, comme l’illustre la Figure 5a, l’aspect de l’AE et du contour cervical est beaucoup plus naturel et physiologique. Quoique selon l’expérience clinique des auteurs, la création d’un contour cervical ar- tificiel surdimensionné entraîne une ré- ponse quelque peu indésirable des tissus mous (Fig. 4f), il n’existe actuellement au- cune donnée probante quant à l’effet béné- fique ou défavorable d’un tel contour sur la stabilité des tissus mous. Toutefois, une augmentation de la convexité du contour sous-critique créera une zone de contre-dé- pouille qui compliquera l’élimination du ci- ment dans le cas d’une restauration par une couronne scellée. La probabilité de ciment résiduel dans le sillon gingivo-dentaire est accrue avec des restaurations analogues à celles des figures 5b et c et la présence de tels résidus est associée à un haut risque de pé- ri-implantite et de perte possible de l’im- plant21 (Figs. 6a–c). Chaque fois que le choix porte sur une préparation sans épaulement, il est donc re- commandé de modifier la position de l’im- plant et de le placer plus en vestibulaire de sorte que le grand axe s’aligne avec le bord incisif de la future restauration ou des dents adjacentes. Cette position permettra la créa- tion de profils coronaires et d’angles physio- logiques se rapprochant beaucoup plus de ceux d’une dent naturelle22 (Figs. 7–9). Conclusion Lorsque le choix se porte sur une prépara- tion verticale (sans épaulement) du pilier implantaire définitif plutôt que sur une pré- paration horizontale (épaulement ou chanfrein), il est recommandé de modifier la position de l’implant dans le sens vestibu- lo-palatin, particulièrement dans la zone in- téressée par l’esthétique. Le grand axe de l’implant doit s’aligner avec le bord incisif de la future restauration ou des dents adjacentes, pour autant qu’il soit possible de conserver 1,5–2,0 mm de table osseuse vestibulaire. Cette position est la seule qui permette la fabrication d’une couronne pro- thétique dont le contour cervical ressemble autant que possible à ce que la nature avait originellement créé. Elle écarte également les problèmes d’élimination du ciment de scellement, ce qui réduit sensiblement l’in- cidence d’une péri-implantite iatrogène, et elle facilite les soins d’hygiène bucco-den- taire. Les données scientifiques qui corro- borent ces conclusions font malheureuse- ment défaut et des essais cliniques prospec- tifs et randomisés sont donc nécessaires. Note de la rédaction : une liste des références est disponible auprès de l’éditeur. Article paru dans le Clinical Masters n°1/2017 Dr Fabio SCUTELLÀ Prof. Tiziano TESTORI 9a 9b 9c 9d 9e 9g 9i 9f 9h Figs. 9a–i : (a) Vue occlusale de l’implant en place au moment de l’empreinte définitive. Le centre de l’implant (cercle jaune) s’aligne sur le bord incisif des dents adjacentes. (b) Un pilier en zircone sans épaulement. (c) La couronne définitive placée sur le pilier. (d) La position idéale de l’implant créera le contour cervical et l’AE adéquats. (e et f) Vues frontales et occlusales du pilier définitif en zircone mis en place. Le puits d’accès à la vis a été obturé au moyen de polytétrafluoroéthylène (PTFE) et de composite. (g et h) Couronne définitive en disilicate de lithium scellée et évaluation radiographique finale. (i) Le sourire après la restauration définitive.

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