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Implant Tribune Édition Française No.3, 2017

22 CAS CLINIQUE Implant Tribune Édition Française | Août/Septembre 2017 Positionnement de l’implant dans le sens vestibulo-palatin en fonction de la forme du pilier Un changement de paradigme Dr Fabio Scutellà et Prof. Tiziano Testori, Italie Introduction La restauration implantaire dans la zone intéressée par l’esthétique, particulière- ment dans l’arcade maxillaire, a toujours été un enjeu délicat. Quoique l’on constate des taux de survie élevés des implants dans cette zone, le concept actuel de réussite, qui suppose l’intégration des tissus mous, est sous-tendu par divers éléments. De manière générale, la réussite esthétique d’une res- tauration supra-implantaire est évaluée à l’aide des indices PES (Pink Esthetic Score), WES (White Esthetic Score) et IES (Implant Esthetic Score)1–3, mais elle est également tributaire de nombreux facteurs. Les princi- pales clés du succès sont notamment la conscience de la survenue possible d’une ré- sorption brusque de la corticale vestibulaire (os fibrillaire) et l’élaboration d’un plan pré- cis de traitement et de positionnement des implants dans les 3 dimensions. De nombreuses publications ont abordé le problème de résorption de la corticale vestibulaire4, 5 et une analyse récente des données de la littérature6 a porté sur l’éten- due des modifications dimensionnelles qui se manifestent dans les tissus alvéolaires durs et mous au cours des 12 mois suivant l’extraction de dents chez l’être humain. Dans cette analyse, la perte osseuse variait de 29 à 63 % dans la dimension horizontale et de 11 à 22 % dans la dimension verticale six mois après l’extraction dentaire. Si ce processus de résorption n’est pas traité rapidement et correctement, il peut compromettre l’esthétique finale de la res- tauration, voire le taux de survie de l’im- plant. La stabilité de l’os alvéolaire est pri- mordiale pour maintenir celle du tissu mou environnant et garantir un haut niveau es- thétique sur le long terme. Au regard du positionnement de l’im- plant, plusieurs publications ont émis des lignes directrices sur l’orientation tridimen- sionnelle idéale. Toutefois, la ligne de fini- tion la plus couramment utilisée pour les piliers étant horizontale, ces lignes direc- trices ont été exclusivement pensées pour ce type de géométrie. Qu’en est-il alors si la ligne de finition du pilier est verticale plutôt qu’horizontale ? Il est incontestable qu’il existe une rela- tion étroite entre la position de l’implant, la géométrie de la ligne de finition du pilier, et les angles et contours des couronnes est évi- dente. Le but du présent article est donc de formuler des recommandations, étayées par des preuves cliniques, sur le positionne- ment de l’implant dans le sens vestibulo-pa- latin au niveau de la zone intéressée par l’es- thétique lorsque le choix se porte sur une préparation cervicale de dépouille (pilier sans épaulement). Dans ce cas, de nouvelles lignes directrices devraient être prises en considération pour garantir une meilleure réponse des tissus mous. Position de l’implant dans la zone intéressée par l’esthétique Le positionnement et le diamètre idéaux de l’implant dans la zone intéressée par l’es- thétique ont été largement analysés et de nombreux auteurs ont proposé différentes 1a 1b 1c Figs. 1a–c : (a) Dans le sens mésio-distal, l’implant doit être placé à 1,5–2,0 mm des dents adjacentes et à 3,0 mm des autres implants. (b) Dans le sens apico-coronaire, l’implant doit êtr positionné à 2–4 mm au-dessous de la zone médio-faciale de la gencive libre. (c) Dans le sens vestibulo-palatin, l’implant doit être placé en palatin par rapport au bord inci- sif. Figs. 2a et b : (a) Une dent maxillaire naturelle. (b) La vue latérale révèle une convexité correspon- dant au contour cervical. Fig. 3 : L’AE est formé par le grand axe de la dent (ligne rouge) et une tangente menée de la surface coro- naire au point où la dent émerge du sillon gin- givo-dentaire (ligne bleue). 2a 2b 3 approches. Dans leur tentative d’identifier la position parfaite de l’implant, Buser et al. ont conclu que, dans le sens mésio-distale, l’implant doit être placé à au moins 1,0 mm–1,5 mm de la ou des surfaces radicu- laires adjacentes ; 7 entre deux implants adjacents, la distance mésio-distale doit être inférieure à 3,0 mm. Néanmoins, dans le cas d’un implant intégrant le concept du « Plat- form-Switching », où le diamètre du col est supérieur au diamètre du pilier, son posi- tionnement à moins de 1,5 mm de la dent adjacente est jugé acceptable et devrait per- mettre la conservation de la crête osseuse.8 Dans le sens apico-coronaire, l’hypothèse de Tarnow selon laquelle « une distance maximale de 5 mm entre la crête alvéolaire et le point de contact interproximal est né- cessaire pour obtenir une esthétique satis- faisante du tissu mou dans le cas de dents naturelles »9 a également été vérifiée pour 4a 4c 4e 4b 4d 4f 4g Figs. 4a–g : (a) Le centre de l’implant s’aligne sur le cingulum des dents adjacentes. (b) Vue occlusale du pilier définitif en zircone. La distance A-B sera occupée par le contour cervical de la couronne définitive. (c) Vue frontale du pilier définitif en zircone. (d) La restauration provisoire en place. (e) La couronne définitive en disilicate de lithium avec un contour cervical excédant les paramètres physiologiques déterminés par la position de l’implant associée à une géométrie verticale de la ligne de finition. (f) Suivi à un an de la couronne définitive présentant des signes de réponse tissulaire. (g) Radiographie de la couronne définitive.

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