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Chirurgie Tribune Édition Française

Chirurgie Tribune Édition Française | Avril 2018 CAS CLINIQUE 35 Paramètre Éclairement général de la salle de chirurgie Uniformité lumineuse générale Éclairement du patient Éclairement des instruments Éclairement de la zone de préparation du matériel Éclairement de la table de bureau de l’assistant Éclairement de la table de bureau du praticien Éclairement de fond Indice général de rendu des couleurs Conformité avec la norme Fig. 1 Fig. 2 20–500 lx (cid:39) 600–1 500 lx (cid:38) Très faible (cid:39) Très bonne (cid:38) 300–500 lx (cid:39) 1 000–3 000 lx (cid:38) 500–700 lx 50–200 lx (cid:39) 20–200 lx (cid:39) 30–100 lx (cid:39) 500–700 lx (cid:38) 500–750 lx (cid:38) 500–750 lx (cid:38) 700–800 lx (cid:38) 20–500 lx (cid:39) 600–1 000 lx (cid:38) 70–80 (cid:39) Non (cid:39) > 90 (cid:38) Oui Tableau 1 : Comparaison et évaluation de paramètres très élémentaires de l’éclairement. Symbole Défi nition Finalité Éclairement général Éclairement du patient Ē m UGRL Uo Ra - Éclairement à maintenir Niveau adéquat de lumière 500 lx 1 000 lx Indice de limite d’éblouissement UGR Limitation de l’éblouissement, contraste acceptable Uniformité de luminance minimale Répartition acceptable de la lumière Indice de rendu des couleurs général minimal Distinction des couleurs requise 19 0,6 90 Exigences particulières Selon la tâche ou la zone choisie La lumière ne doit pas éblouir le patient - 0,7 90 - Tableau 2 : Exigences en matière d’éclairage dans les salles de chirurgie dentaire, selon le tableau 5.48 de la norme.1 naires doivent être nettoyés, les lampes remplacées, les murs repeints, etc. Un éclairement adéquat de la salle d’opé- ration est crucial pour réaliser les interven- tions chirurgicales. La norme3 relative aux scialytiques dentaires requiert un éclaire- ment du champ opératoire compris entre 8 000 et 20 000 lx, sous forme d’une ellipse de 50 mm x 25 mm (espace où est réalisée la tâche visuelle, ou zone de travail) ; mais à partir de 60 mm par rapport au centre de Outre la tâche visuelle dans la cavité orale, la salle de chirurgie dentaire com- porte de nombreux autres éléments qui né- cessitent un éclairement pour y effectuer les tâches : les plateaux à instrument, les commandes et les affi chages des outils dia- gnostiques, les zones de préparation du ma- tériel, la table où est installé l’ordinateur, l’armoire d’archivage, etc. Les exigences de l’éclairement doivent aussi être satisfaites au niveau de toutes ces endroits. Un éclaire- environ 15 000 lx. Le plafonnier lumineux directionnel/non directionnel à haut rende- ment, qui est placé au-dessus du fauteuil, assure un éclairement de la zone de fond en- tourant la zone de travail d’environ 3 000 lx, et produit un contraste de 1:5, ce qui est déjà un niveau acceptable. Les apparences colo- rées plus froides de la lumière améliorent encore plus le contraste perçu jusqu’à envi- ron 1:4. Outre l’éclairement du patient, Le plafonnier lumineux directionnel/non des couleurs ou les effets non visibles de la lumière et le contrôle de l’éclairage seront examinés ultérieurement dans un article consacré à ce sujet. Le seul éclairage de la salle de chirurgie au moyen de luminaires utilisés pour les bu- reaux n‘est pas suffi sant pour répondre aux exigences élémentaires. Un éclairage utili- sant un seul luminaire central puissant fournit assez de lumière dans l’espace où la tâche visuelle est accomplie, mais pourrait 2a 2b Fig. 2a : Visualisation 3D de la situation présentée à la Fig. 1a. L’éclairage est conçu sur la base des exigences relatives à un environnements de travail en bureau. L’installation ne respecte pas les zones de tâche supplémentaires. | Fig. 2b : Visualisation 3D de la situation présentée à la Fig. 1b. Un aperçu d’une salle modèle équipée d’une dalle lumineuse directionnelle / non directionnelle et d’autres luminaires supplémen- taires afi n de tenir compte des zones de tâche supplémentaires. l’ellipse, le maximum permis est de 1 200 lx afi n d’éviter l’éblouissement du patient. ment général minimal de la salle de 500 lx doit également être maintenu. Une réadaptation constante de l’œil entre des zones très lumineuses et très sombres entraîne une fatigue oculaire et, fi nalement, une fatigue générale du chirurgien-dentiste. Un luminaire puissant suspendu au-dessus du fauteuil dentaire atteint ou dépasse l’éclairement minimal du patient prescrit par la norme, à savoir 1 000 lx (correspond à la zone environnante immédiate entourant la zone de tâche visuelle : une bande d’au moins 0,5 m sur tout le pourtour de la zone de tâche visuelle). Un contraste plus faible se traduit par un meilleur confort visuel au chirurgien-dentiste. Une apparence colorée froide est préfé- rable car la vision périphérique est plus sen- sible à la composante bleue de la lumière. Ceci entraîne une diminution du contraste perçu. La norme requiert une lumière dont l’indice de rendu des couleurs est élevé, Ra (cid:149) 90. Les patients qui regardent directe- ment le luminaire préfèrent des surfaces lu- mineuses mattes. La salle de chirurgie modèle mesure 5 m x 6 m, avec une hauteur de plafond de 2,8 m. Le luminaire suspendu au-dessus du fauteuil se trouve à une hauteur de 2,2 m par rapport au sol. Les positions des autres lu- minaires sont un compromis entre fonc- tionnalité et esthétique. L’un des principaux articles de la norme actualisée, concerne la zone de fond entou- rant la zone de travail du chirurgien- dentiste, qui correspond à une bande d’une largeur d’au moins 3 m sur le pourtour de la zone environnante immédiate entourant elle-même la zone de travail, dans les li- mites de l’espace disponible. Selon la norme, l’éclairement de cette zone de fond doit cor- respondre au tiers (1/3) de l’éclairement de la zone environnante immédiate. Les instal- lations conçues selon l’ancienne norme ré- pondent rarement à cette exigence. Un éclairement de 5 000 lx dirigé sur le patient peut être mesuré sous un puissant lumi- naire. L’éclairage de fond serait dans ce cas de 1 670 lx, ce qui est assez coûteux à réali- ser. Cette exigence n’était respectée dans aucune des dix salles de chirurgie évaluées, où un puissant luminaire directionnel était suspendu au-dessus du fauteuil dentaire. La norme actualisée nous aide à considérer la salle comme un tout, et non comme un en- semble de zones de travail. Non seulement l’éclairement du patient, mais aussi l’unifor- mité et un contraste acceptable dans tout l’espace, sont importants. Le faisceau centré du scialytique fournit travail du l’éclairement nécessaire au chirurgien-dentiste dans la cavité orale, soit directionnel à haut rendement représente un outil ergonomique pour le chirurgien- dentiste, car il lui facilite les tâches deman- dant un effort visuel. Les mesures réalisées en salle de chirur- gie dentaire dans certains pays d‘Europe centrale5 montrent clairement, que même les exigences très élémentaires en matière d’éclairement des tâches sont fréquem- ment négligées. L’éclairement de la zone de fond entourant la zone de travail et l’éclai- rement général sont souvent aussi beau- coup trop faibles et les effets se répercutent sur la fatigue oculaire et la fatigue générale. Des niveaux aussi faibles, que 30 lx ont été mesurés plusieurs fois dans les zones de préparation du matériel et sur les tables d’ordinateur. De nombreuses salles de chirurgie installées dans des bâtiments existants ont conservé les luminaires origi- naux (qui étaient utilisés pour l‘éclairage de bureau), ce qui ne suit pas totalement le projet d’éclairage. Ces systèmes ont sou- vent été prévus en fonction d’une ancienne norme, qui exigeait un niveau aussi faible que 300 lx pour les tâches de bureau. Les économies sur l’éclairage ont tendance à générer des dépenses ultérieures plus im- portantes. Le besoin en lumière augmente avec l‘âge. Les autres paramètres de l’éclairage, tels que l’uniformité, l’éblouissement, le rendu facilement ne pas répondre aux nouvelles exigences. C‘est pourquoi des luminaires supplémentaires sont nécessaires pour as- surer l’éclairement de la zone de fond et l’uniformité. Références 1 EN 12464-1:2011 Light and lighting - Lighting of work places - Part 1: Indoor work places. 2 Czech Government Regulation No. 361/2007 establishing the conditions of occupational health protection. 3 EN ISO 9680:2007 Dentistry - Operating lights (repl. 2014). 4 FUKSA, Antonín. Lighting in dental surgeries. StomaTeam. 2/2014. ISSN 1214-147X. 5 SVOBODA, Filip. Lighting in dental surgeries in Romania – a summary report. Personal communication, 2015. Dr Antonin Fuksa a obtenu son diplôme (Master en Sciences, MSc) en 2000 à l’université technique tchèque de Prague, faculté de génie électrique, dans la discipline Mesures et Instrumentation. Il est actuellement concepteur de luminaires et de systèmes d‘éclairage intelligents ainsi que de dispositifs chronobiolo- giques destinés à la luminothérapie à Nasli.

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