Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Chirurgie Tribune Édition Française

34 CAS CLINIQUE Chirurgie Tribune Édition Française | Avril 2018 L’éclairage en salle de chirurgie dentaire – le non-respect fréquent des exigences de la norme sur l’éclairement Dr Antonin Fuksa, République tchèque 1a 1b Fig. 1a : Situation caractéristique dans une salle de chirurgie dentaire en Europe orientale :5 l’éclairage est conçu sur la base des exigences relatives à un environnement de travail en bureau. La plupart des critères requis ne sont pas respectés (voir le Tableau 1). | Fig. 1b : Éclairement bien équilibré dans une salle de chirurgie dentaire grâce à une dalle lumineuse directionnelle / non directionnelle placée au-dessus du fauteuil dentaire et de luminaires supplémentaires au plafond et sur les meubles (voir le Tableau 2). (cid:31) Équipement chirurgical (cid:31) Luminaires (cid:31) Zone de tâche visuelle (cid:31) Zone environnante sur le pourtour de la zone de travail (cid:31) Zone de fond Remarque : les nombres indiquent l’éclairement à maintenir pendant toute la durée de vie de l‘installation, en lx. Note de la rédaction : article modifié par rapport à la publication originale parue dans StomaTeam 2/2014. Tous droits réservés. Reproduit avec l’autorisation des éditeurs. Un éclairage approprié joue un rôle impor- tant dans la plupart de nos activités puisque nous recevons plus de 80 pour cent des in- formations par nos yeux. Des valeurs aussi précieuses que la santé et le bien-être sont intrinsèques aux soins de santé. L’éclairage en salle de chirurgie dentaire est défini par la norme EN 12464-1: 20111 qui spécifie les exigences minimales en matière d’éclairage sur les lieux de travail. Les ver- sions nationales de cette norme harmoni- sée sont rendues obligatoires par les règle- ments nationaux des pays de l‘UE.2 La norme actuelle est en vigueur depuis 2011. Certains des systèmes d’éclairage conçus selon la version précédente (2002) ne sont donc plus conformes. Les exigences de la norme doivent être considérées comme le niveau minimal absolu d’hygiène, car elles représentent un compromis entre les besoins physiologiques moyens et le po- tentiel économique moyen. Selon les re- cherches ergonomiques, la plupart des per- sonnes préfèrent travailler dans un environ- nement dont l’éclairement lumineux at- teint 1 000 lux (lx) ou plus, alors que le minimum est de 500 lx selon la norme. Celle-ci définit le niveau d’éclairement à maintenir pendant toute la durée de vie de l‘installation, (cid:412)m. Lorsque l’éclairement moyen réel, E, est inférieur à (cid:412)m, il est néces- saire de procéder à un entretien : les lumi- (cid:4) 32 leurs avaient sensiblement augmenté et confirmaient le progrès favorable du pro- cessus d’ostéointégration, ainsi que la possi- bilité d’une mise en charge. Les piliers de la prothèse amovible (Meg-Rhein) ont été fixés sur chaque implant et des attaches en acier inoxydable avec coiffes de rétention ont été placées dans la prothèse. Discussion Au fur et à mesure que la technologie de- vient plus accessible aux cliniciens du monde entier, notre capacité à diagnosti- quer et planifier plus précisément et systé- matiquement ne peut être vue que comme un immense bénéfice. L‘utilisation de la fa- brication additive, communément appelée Impression 3D, est aujourd’hui un choix abordable, tant pour les cliniques dentaires que pour les praticiens autonomes. Elle per- met donc de produire des modèles biomédi- caux précis, qui améliorent largement le dia- gnostic et la planification du traitement. Les données DICOM peuvent être exportées vers des fichiers standards traitables par un logi- ciel qui pilote des imprimantes 3D et permet la fabrication de modèles mandibulaires ou maxillaires. L’ensemble des données CBCT concernant l’étude de cas présentée dans cet article a été exporté sous forme de fichier au format STL (Standard Triangulation Lan- guage) et importé dans le logiciel de l’impri- mante 3D (PréForm Formlabs ; Fig. 21). L’importance d’avoir un réel modèle en sa possession ne peut être sous-estimée. Pour cette étude de cas particulière, l’impression 3D du modèle a été fabriquée au moyen d’une imprimante 3D (Form 2 – Formlabs) qui fait appel à la technologie appelée sté- réolithographie. Les détails de la surface sont exceptionnels et constituent non seu- lement une aide précieuse au diagnostic mais aussi un moyen d’informer nos pa- tients sur le plan de traitement préconisé, puisqu’ils peuvent visualiser et toucher un modèle physique. Il a été démontré que ces modèles peuvent être utilisés avec succès pour les applications de chirurgie guidée, et pour d’autres guides de greffe osseuse, tels qu’un guide d’élévation du plancher sinu- sien ou un guide de prélèvement. La recons- truction virtuelle du modèle de surface 3D est présentée sur la Figure 22a et l’impres- sion 3D du modèle sur la Figure 22b. La posi- tion des deux foramens mentonniers est clairement visible, ainsi que l’os intra- médullaire dans le ramus, et la région anté- rieure de la symphyse où les zones envahies de cavités ont été observées. Ces modèles peuvent également être utilisés pour simu- ler l’approche chirurgicale proprement dite afin de valider la technique et pour la fabri- cation du guide chirurgical. Ce cas singulier illustre nombre d’aspects importants sur le plan du traitement implan- taire. Minimiser la phase du diagnostic et donner à entendre que les cliniciens n’ont pas besoin d’équipements « coûteux » pour les aider à planifier le traitement implantaire. Ce sont là des arguments qui n’ont pas de mise dans notre monde actuel de flux de travail numérique, où nous devons éviter toute complication pour pouvoir garantir le traite- ment idéal à nos patients. Certains ont insi- nué que la technologie remplace un raison- nement sensé, ou que l’ordinateur décide du positionnement des implants. Dire que lorsque nous nous servons des ordinateurs comme auxiliaires de planification du traite- ment, nous n’utilisons pas notre cerveau, ou que les ordinateurs prennent la décision de poser les implants à tel endroit est une appré- ciation erronée des connaissances acquises actuelles. La technologie, lorsqu’elle est utilisée cor- rectement, accroît la puissance de notre cer- veau, en nous apportant les informations nécessaires pour prendre des décisions éclairées concernant nos patients. Rejeter l‘utilisation de la technologie en raison des « coûts élevés » apparents, ou affirmer que la radiologie 2D est suffisante pour planifier le traitement implantaire est une vision po- tentiellement dangereuse – se fier à l’image- rie 2D relève de l’approximation, et il n’y a pas de place pour l’à-peu-près lorsque l’on fore dans l’os. Que les cliniciens aient re- cours à la chirurgie « guidée », à des guides chirurgicaux, ou se donnent toute « liberté d’action » pour poser les implants, il im- porte que nos normes minimales soient l’utilisation de l’imagerie 3D et d’outils logi- ciels de planification interactifs pour créer un « modèle de réussite », éviter les compli- cations, réduire la morbidité, le tout avec l’objectif ultime de faciliter la phase de res- tauration qui donnera aux patients ce qu’ils attendent : des dents. N’oubliez pas : « Ce n’est pas le scan, c’est le plan ! ». Le Dr Scott D. Ganz exerce dans son cabinet privé de dentisterie prothétique, maxillo-faciale et implan- taire à Fort Lee, New Jersey, États-Unis. Il est codirec- teur de l’AIE (Advanced Implant Education). Il a été président des associations New Jersey Section of the American College of Prosthodontists et Computer Aided Implantology Academy. Le Dr Ganz donne des conférences internationales sur les phases chirurgicales et restauratrices de l’im- plantologie, et ses publications sur le sujet sont nombreuses. Il est considéré comme l’un des experts américains les plus éminents dans l’évolution de l’usage de l’ordinateur et des logiciels interactifs fai- sant appel à la tomodensitométrie et l’imagerie CBCT de nouvelle génération pour le diagnostic et la planification du traitement.

Sommaire des pages