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Chirurgie Tribune Édition Française

32 CAS CLINIQUE Chirurgie Tribune Édition Française | Avril 2018 conception du filetage du type d’implant utilisé (Figs. 16a et b). Chaque implant a été testé par une ana- lyse de la fréquence de résonance (Reso- nance Frequency Analysis, RFA) afin de me- surer sa stabilité. Celle-ci a été définie sur l’échelle ISQ (Implant Stability Quotient [quotient de stabilité de l‘implant]) au moyen d’un dispositif SmartPeg adapté à l’implant et d’un instrument Osstell IDx. Les cliniciens feraient peut-être bien de réfléchir à l’importance d’évaluer la stabilité de chaque implant mis en place au moyen d’un protocole non invasif et objectif, solidement documenté dans la littérature scientifique. Un aspect d’autant plus sensible de l’échelle ISQ, qui fait la différence avec les valeurs du couple de serrage appliqué lors de l‘inser- tion, est la possibilité de surveiller les va- leurs dans le temps, ce qui est particulière- ment lorsqu’une approche chirurgicale en deux temps est prévue, comme dans le cas présenté dans cet article. Les espaces péri-implantaires et le dessus de la crête alvéolaire ont été comblés avec un matériau de greffe résorbable synthé- tique, constitué de fines particules d’apatite de calcium (OsteoGen, Impladent Ltd. ; Fig. 18a). Les implants ont ensuite été enfouis sous des couches de fibrine riche en pla- quettes (FRP) et le tissu mou rapproché, afin de fermer le site sans tension (Fig. 18b). La cicatrisation postopératoire s’est déroulée normalement. important Après avoir laissé le site se régénérer du- rant trois mois, une incision médiane a été pratiquée pour ouvrir prudemment la bande étroite de tissu kératinisé et exposer le site greffé ainsi que les quatre implants sous- jacents, qui étaient tous recouverts d’une fine couche d’os immature. Chaque implant ayant été entièrement désenfoui, un Smart- Peg y a de nouveau été fixé afin de mesurer les valeurs ISQ. Celles-ci ont été comparées aux mesures initiales pour évaluer le progrès de l’ostéo-intégration et confirmer la stabilité implantaire (Figs. 19a et b). La possibilité de mesurer la stabilité dans le temps fournit au clinicien des informations très précieuses sur la santé de chaque implant. Une valeur ISQ favorable rehausse la confiance et aide à déterminer le moment de la mise en charge de l’implant et de sa restauration. Des coiffes de cicatrisation ont été mises en place pour permettre un rapprochement du tissu mou et sa suture. Le premier souhait du patient était un soulagement de la douleur associée d’une part à sa prothèse, dont la rétention était compromise par la morphologie de l’arcade et d’autre part, à la proximité entre le nerf mentonnier et l’os crestal. La phase de res- tauration a été suivie de la phase des em- preintes et de la mise en place de piliers des- tinés à fixer la prothèse complète amovible et prévenir une pression sur le nerf. La limi- 13 14 15 16a 16b 17 18a 18b 19a 19b 19c 20 Fig. 13 : Un lambeau de pleine épaisseur (mucopériosté) a exposé la crête à angle vif de la symphyse mandibulaire. | Fig. 14 : Le foret fracturé était en position linguale par rapport à la crête osseuse de la mandibule. | Fig. 15 : La face antérieure de la symphyse révélant les zones « creuses ». | Figs. 16a et b : La conception du filetage de l’implant AnyRidge implant (a), quatre implants bien fixés dans la symphyse mandibulaire (b). | Fig. 17 : Chacun des quatre implants a été mesuré pour déterminer sa stabilité au moyen du SmartPeg. | Figs. 18a et b : Utilisation d’un matériau de greffe osseuse résorbable en apatite de calcium, pour combler les vides et couvrir l’implant - Suivie par l’application de fibrine riche en plaquettes (FRP). | Figs. 19a-c : Site cicatrisé à trois mois (a). Désenfouis- sement des implants intégrés, coiffes de cicatrisation et SmartPeg pour mesurer les valeurs ISQ après l’intervention (b). SmartPeg mesurant les valeurs ISQ lors du désenfouissement (c). | Fig. 20 : Les quatre attaches destinées à fixer la prothèse complète amovible mandibulaire. FRP, ont cependant mené au choix d’un pro- tocole en deux temps. Après trois mois, les implants étaient couverts d’une mince couche d’os immature et la zone inter- médullaire semblait solide. Une seconde sé- rie de mesures a été effectuée pour évaluer l’état de l’ostéointégration. Toutes les va- (cid:5) 34 tation en tissu kératinisé disponible a d‘abord été traitée pour assurer la facilité de nettoyage et le confort du patient. Les conclusions de la RFA et les valeurs ISQ ont été enregistrées au moment de la mise en place des implants. En raison de l’excellente stabilité découlant de la concep- tion du filetage des implants inséré dans la corticale vestibulaire et linguale, et de la longueur apicale dans le tissu osseux natif, les valeurs initiales étaient en fait accep- tables, si une mise en charge immédiate était souhaitée (plus de 70). Les vastes zones envahies de cavités dans la symphyse, qui avaient reçu une greffe et été recouvertes de 21 Tableau 1 : Analyse de la fréquence de résonance (RFA)/valeurs du quotient de stabilité implantaire (ISQ) dans le temps. 22a 22a Fig. 21 : Le logiciel PreForm concevant les supports qui permettront de fabriquer deux modèles dis- tincts de la mandibule. | Figs. 22a et b : Le modèle de surface virtuel (a), et l’impression 3D réelle du modèle (b).

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