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Radiologie Tribune Édition Française No.1, 2018

Radiologie Tribune Édition Française | Janvier 2018 CAS CLINIQUE 31 tion osseuse qui survient naturellement. Alex a été suivi de près et a porté cette pro- thèse provisoire pendant au moins quatre mois. Il m’a fourni des informations sur les aspects esthétiques, fonctionnels et la stabili- té tout au long de cette période. Ces informa- tions ont servi à parfaire la prothèse défini- tive et à y introduire des modifications lorsque cela était nécessaire. Conclusion Je me suis associé avec Sirona Dental car cette entreprise est tournée visionnaire, no- vatrice et cherche constamment à faire pro- gresser l’art dentaire. Elle fait de moi un meil- leur praticien. Nous pratiquons la dentisterie différemment. Nos équipements sont diffé- rents, notre cabinet dentaire est un centre de traitement chirurgical. Nos examens sont différents et complets. Nous offrons à nos patients des traitements personnalisés, non agressifs, sans porter de jugement, et nous sommes heureux que ces patients choi- sissent notre cabinet dentaire pour amélio- rer leur santé bucco-dentaire. Les patients participent au diagnostic complémentaire qui mène à la prise de décision clinique. Nos techniques sont différentes. J’ai investi dans les technologies numériques les plus ré- centes, la prise d’empreintes optiques avec la caméra CEREC Omnicam, la dentisterie en une seule visite pour le bien-être de mes pa- tients. Les restaurations fabriquées au laboratoire grâce à l’envoi des données via le portail Sirona Connect ou lorsque des données sont ouvertes dans le logiciel CEREC, sont réalisées au cabinet dentaire. La CBCT 3D a changé notre imagerie radiologique et nous permet de naviguer dans l’anatomie maxillo-faciale réelle de nos patients lors de la pose d’im- plants virtuels. La chirurgie guidée par ordi- nateur a changé nos traitements implan- taires. Toutes les dents absentes sont plani- fiées pour un traitement implantaire, qui mènera à une prothèse supra-implantaire re- donnant aux patients la capacité de manger sans difficulté, d’apprécier la saveur des ali- ments grâce au port de prothèses dont la forme est celle d’un fer à cheval, tout en évi- tant la préparation de dents naturelles saines pour servir de dents-piliers à des bridges fixes. Nos patients savent que nous favori- sons leur expérience et changeons leur vie pour toujours. Finalement, ce que nous ignorons risque de porter préjudice à nos patients. Démysti- fier l’inconnu avec la différence 3D, cela est bon pour les affaires. Anthony Ramirez, DDS, MAGD, se spécialise en conception esthétique du sourire et en implantologie numérique dans son cabinet dentaire de Brooklyn, New York. Exerçant son activité professionnelle depuis 1983, le Dr Ramirez est titulaire d’un master de l’Academy of General Dentistry, il est membre de l’International Congress of Oral Implantology, leader d’opinion chez Sirona, formateur du groupe CEREC Doctors et il exerce au New York Methodist Hospital. Le Dr Ramirez utilise les technologies d’imagerie 3D à faisceau conique et CEREC CFAO, afin de promouvoir un cabinet dentaire où le numérique est totalement intégré et améliorer la qualité de vie de ses patients. 7424 Ridge Blvd. Brooklyn, New York 11209 États-Unis info@dranthonyramirez.com www.dranthonyramirez.com 33 jeure a nécessité une sédation par voie intra-veineuse pour réaliser l’alvéoloplastie (Fig. 29) et l’extraction de toutes les dents supérieures, des molaires inférieures et de la dent 41. Il a fallu du temps pour extraire toutes les dents prévues et réduire les nombreux milli- mètres d’os alvéolaire. Sous ma supervision et avec l’aide du prothésiste, le chirurgien oral et maxillo-facial a préparé les sites 16, 14, 12, 22, 24 et 26 pour les six implants. Les im- plants les plus postérieurs ont été inclinés en distal pour accroître la distance AP, ce qui as- sure plus de stabilité et distribue les forces dans les régions molaires. Nous avons utilisé une réplique transparente de la prothèse pour visualiser la crête et insérer les implants dans la zone vestibulaire des couronnes. Chaque site d’ostéotomie a été sous-préparé afin d’augmenter le couple de serrage et la stabilité primaire. Les implants NobelActive produisent une condensation osseuse en raison du filetage qui incise le site implan- taire. La destruction importante de l’os résul- tait d’une pathologie périapicale des dents 21 et 23 qui ont fait l’objet d’une greffe osseuse pour réparer les lésions (Fig. 30). Chaque im- plant a été vérifié au regard des valeurs du couple de serrage et de la fréquence de réso- nance, mesurée au moyen du dispositif d’analyse Osstell, afin de garantir que tous pouvaient supporter la charge immédiate de la prothèse fixe. Tous étaient suffisamment stables sauf l’implant incliné du site 26. Le dispositif Osstell mesure le quotient de stabi- lité de l’implant (ISQ) qui, au niveau micros- copique, correspond au contact entre l’os et l’implant ou au pourcentage de surface de l’implant en contact avec l’os. Une valeur ISQ comprise entre 70 et 74 est appropriée à la mise en charge immédiate d’un implant. La qualité de l’os du site 26 correspondait aux classes III/IV, représentant principalement de l’os trabéculaire. Ce site a fait l’objet d’un protocole en deux temps et l’implant a été enfoui pour permettre l’ostéo-intégration. Durant cette visite, la phase de restaura- tion a commencé par la mise en place de piliers Multi-Unit pour modifier l’angulation des plateformes implantaires et y insérer les vis prothétiques qui fixeraient la prothèse aux implants. Le champ opératoire a été su- turé autour des capuchons de protection en plastique, placés sur les piliers Multi-Unit pour prévenir l’affaissement du tissu gingival (Fig. 31). La prothèse complète préfabriquée a été essayée, puis la surface de l’intrados a été remplie avec un matériau pour mordu occlu- sal en mousse bleue, afin d’enregistrer la posi- tion des implants. Ceci procure au prothé- siste dentaire un point de référence pour ou- vrir les sites aux endroits où les cylindres pro- visoires émergent des couronnes. Comme prévu pendant la phase de planifi- cation, certains puits d’accès ont été posi- tionnés en vestibulaire et ont été traités afin d’optimiser les résultats en fin de traitement. Après l’adaptation de la prothèse et la pré- sence d’un espace suffisant autour de chaque cylindre provisoire, de la résine Triad a été in- jectée dans les ouvertures et ajustée pendant que les assistants la photopolymérisaient complètement sur 360 degrés. Il est essentiel de couvrir les vis prothétiques avec du coton ou une bande de téflon et de la résine provi- soire pendant la polymérisation de Triad, afin d’écarter le risque de ne pas pouvoir reti- rer la prothèse après la polymérisation. Le cas serait désastreux et mieux vaut faire preuve de diligence pour éviter le problème au cours de cette étape du traitement. Après la polymérisation du matériau, j’ai été en mesure de dévisser chaque vis prothé- tique et de retirer la prothèse. Le prothésiste dentaire a pris le temps de réduire la fausse gencive, d’éliminer tout excès de matériau et d’effectuer un polissage, afin d’adapter la forme finale de l’armature en fer à cheval, pour que le patient puisse quitter le cabinet en portant sa prothèse (Fig. 32). Un cliché 3D a été pris pour une évaluation et a permis de constater la position appropriée de chaque implant dans l’os, et la fixation parfaite de la prothèse sur les cinq implants NobelActive. Tous les implants mesuraient 4,3 mm x 13 mm ou 15 mm, sauf l’implant du site 26, qui me- surait 5 mm x 13 mm. J’utilise les implants NobelActive depuis qu’ils existent et ils sont très efficaces. J’aurais préféré que l’implant du site 12 soit plus droit mais il se peut que les filets de l’implant NobelActive aient créé leur propre trajectoire d’insertion. Ces im- plants possèdent un filetage agressif et sont capables de modifier la trajectoire préparée lors de l’ostéotomie, particulièrement dans de l’os plus mou. Alex a pu sortir du cabinet dentaire avec de nouvelles dents, quelque chose dont il avait été privé pendant de nombreuses années. La prothèse fixe a été élaborée en vue d’assurer une occlusion protégée par les implants, une stabilisation de toute l’arcade, des contacts équilibrés entre dents antagonistes en occlu- sion centrée et une liberté des excursions la- térales. Au moins quatre mois allaient être nécessaires pour permettre l’intégration, une évaluation des nouvelles positions den- taires, une analyse de l’occlusion et de la fonction globale, avant de passer à la pro- thèse définitive. À sa sortie du cabinet, Alex a reçu des instructions postopératoires lui prescrivant de continuer la prise des médica- ments, de manger des aliments très mous durant les deux semaines suivantes et de passer progressivement à une autre alimen- tation qui permettrait la mise en charge gra- duelle des implants. J’ai revu Alex 4 jours plus tard et il m’a dit en s’exclamant « Je peux enfin resourire ! » (Fig. 33). Il a reçu une gouttière de protection nocturne et a été exa- miné régulièrement pour suivre ses progrès. L’imagerie 3D a fourni le fondement de ce plan de traitement si complexe. Il a suffi d’une seule visite pour rendre au patient les dents maxillaires qui lui manquaient, lui faire retrouver toute son intégrité physique et le combler de joie d’avoir trouvé mon cabi- net dentaire. La réussite de ce cas tient en bonne partie à mon chirurgien oral et profes- seur, le Dr John Digregorio, et à mon prothé- siste dentaire, John Kirdahey, qui m’ont ap- porté une mine de connaissances dans le do- maine des implants dentaires. Je travaille en étroite collaboration avec ces deux hommes depuis de nombreuses années, tous deux sont des spécialistes en implantologie et ont joué un rôle déterminant dans l’évolution de mon cabinet dentaire. Le concept « All-on-4 » minimise les coûts, réduit la durée du traitement, et peut rendre la fonction et l’esthétique en une seule visite. Une greffe osseuse n’est plus utile pour la pose des implants. Le port d’une prothèse complète amovible maxillaire immédiate et provisoire est évité. Ce concept offre égale- ment l’avantage de prévenir les modifica- tions structurales et faciales qui se pro- duisent en raison d’extractions dentaires et de l’aggravation des séquelles de la résorp-

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