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Dental Tribune Édition Française No.1, 2017

PSYCHOLOGIE Dental Tribune Édition Française | Janvier 2017 8 Consultante en ressources humaines, Sonia Spelen a créé la structure Cohésion dentaire en 2004, organisme de formation profession- nelle et de développement des compétences spécialisé au milieu dentaire. Associée à Roland Gillet, spécialiste en or- ganisation clinique, ils accompagnent les ca- binets dentaires pour optimiser leur travail d’équipe. Entourés d’une équipe de 27 intervenants, ils animent des séminaires en France et à l’étranger sur les thèmes de la cohésion d’équipe,delacommunicationverbaleetnon verbale, de la médiation, du management, de la formation de commerciaux et de forma- teurs, de l’hypnose dentaire et accompagnent les dentistes et les orthodontistes dans leur recrutement. En se basant sur un outil puissant en dé- cryptage des personnalités, appelé En- néagramme dont elle est la spécialiste, Sonia Spelen a la particularité d’obtenir des résul- tats efficaces instantanément dans ces diffé- rents domaines d’expertise. Elle est l’auteure d’ouvrages spécialisés dont le livre « devenez des spécialistes au-de- là de vos spécialités » et d’articles dans l’indé- pendentaire et le Dental Tribune. Nous la re- trouverons régulièrement dans nos colonnes. Qu’entendons-nous par instinct ? La notion d’instinct n’est pas connue du grand public à la hauteur de l’importance qu’il joue dans la vie de chacun. Nous n’avons pas idée de l’impact que l’ins- tinct joue sur la construction de l’identité. Si nous l’avions appris plus jeune, cela aurait orientébonnombredenoschoixetdenosas- sociations. Quelle influence ont vos instincts sur vous ? Par exemple, votre apparence physique épouse des codes inconscients conditionnés par votre instinct. Vos centres d’intérêt influencent vos sujets de conversation qui sont, eux aussi, guidés par vos instincts. Votre aisance à vous identifier à un niveau social plutôt qu’à un autre en est aussi la conséquence. Y a t ‘il plusieurs instincts ? L’instinct se décline en trois modes : l’ins- tinct de survie, l’instinct relationnel et l’ins- tinct social. Parmicestroisinstincts,laplupartdesgens n’en possède que deux, dont un prépondé- rant. Chacun a donc un instinct prédominant, uninstinctmoinsdéveloppéetuninstinctin- hibé. L’instinct de survie (en lien avec le cerveau reptilien) : les personnes qui ont cet instinct prédominant apprécient la simplicité. Leur tenue vestimentaire est simple (vêtements confortables, amples, usés). Ils ont une es- time d’eux même plus faibles que ceux des autres instincts. Ils ne savent pas et parfois ne souhaitent pas gagner bien leur vie et vivent dans des conditions plus modestes. Leur langage peut être parfois familier. Ils inspirent pitié ou mépris sans autre raison que ce qu’ils dégagent. Leur préoccupation principale est liée au fait de dormir et man- ger. L’instinct relationnel (en rapport avec le cerveau limbique) : les personnes qui ont cet instinct plus développé (appelées les relation- nelles) ont une gestuelle plus souple, ils sont plus ouverts et spontanés. Ils aiment parler de leur vie privée et de celle des autres. Leur couple occupe la 1ère place dans leur priorité et détermine leur bonheur. Ils aiment parler de ce qui leur génèrent des émotions et retiennent plus facilement les informations associées à une émotion. Ils portentdesvêtementsajustésquilesmettent en valeur et montrent une forme d’ouverture relationnelle. Ils inspirent la sympathie, la confiance, le désir ou une impression d’indis- crétion par manque de réserve. L’instinct social (en rapport avec le cortex cérébral) : les sociaux sont des personnes plus guindées. Ils sont stricts et fermés, mais ins- pirent confiance professionnellement. Tout semble leur être facile. Ils savent mieux que quiconque scinder leur vie personnelle de leur vie professionnelle. Ils affichent une élé- gance et un maintien qui impose l’admira- tion et le respect ou la jalousie. Leur souci principal est leur activité profes- sionnelle. Ils parlent en utilisant des termes techniques avec des sigles et des abréviations. Ils aiment créer un réseau professionnel, partager des moments entre amis, échanger des informations rationnelles. Chaque individu ayant deux instincts, il cu- mule les aspects des deux et selon les mo- ments passent d’un comportement à un autre. Quelle dentisterie pour quel instinct ? – Le dentiste survie travaille dans un cabinet simple à taille humaine. Proche de ses pa- tients, il se cantonne à sa pratique et ne cherche pas à développer son activité ni son chiffre. Il a du mal à se faire respecter de ses patients et de son personnel. – Le dentiste relationnel est connu pour sa qualité relationnelle et recommandé pour son adaptation. Il est attentionné, soucieux de l’accueil de ses patients et leur propose des solutions de paiements. Il aime les for- mations pour les rencontres qu’elles occa- sionnent et partagent un lien personnel avec ses assistantes. Il ignore son chiffre d’affairemaissaitgérerl’aspectémotionnel du management. – Le dentiste social est à la page des dernières évolutions de la technologie. Il dégage une prestance professionnelle et la décoration de son cabinet est soignée. Visuel, il aime avoir de belles plaquettes commerciales ou un site internet référencé, il se soucie de ses chiffres et de ses relations professionnelles avec son prothésiste, ses correspondants avec qui il partage des moments quand il le peut. Quel intérêt représente pour vous, chirurgien-dentiste, le fait d’identifier vos instincts ? Identifier votre instinct prédominant et votre instinct inhibé permet de donner du sens à certains aspects de votre personnalité et à certaines difficultés dans votre pratique. En effet, cela explique les problèmes orga- nisationnels, relationnels, financiers... que nombre de dentistes peuvent constater comme récurrents. Mais cela peut aussi vous permettre de choisir les assistantes adaptées à votre pratique ainsi qu’à vous-même. Quelles problématiques rencontre chaque instinct ? – L’instinct de survie génère des difficultés à assumer sa vie quotidienne (trouver un emploi, faire des courses, payer ses factures, gérer sa maison...). – L’instinct relationnel a pour conséquence la multiplication des difficultés conjugales avec pour conclusion des séparations amoureuses à répétition. – L’instinct social s’accompagne de jalousie professionnelle et de rivalité. Les conspira- tions et trahisons peuvent entraîner des soucis professionnels. Par ailleurs, il est difficile de partager un moment avec une personne lorsqu’elle est dans un autre instinct. Par exemple, lors- qu’un social parle à un relationnel, il s’inté- resse à sa vie professionnelle. Il peut l’interro- ger sur sa stratégie marketing, ses projets de développement. Mais le relationnel va avoir des difficultés à fixer son attention sur ce genre de conversation et va lui répondre par des réflexions et des questions plus person- nelles. Comment tirer parti de cette notion ? Dans une collaboration étroite (comme les associations), il est préférable de travailler avec une personne ayant le même 1er instinct afin de donner une image claire du cabinet s’adressant à la même patientèle. À partir de deux associés, la complémenta- rité apportera une richesse au cabinet à condition que le social fasse partie des asso- ciations majoritaires afin qu’il fasse bénéfi- cier au cabinet de son image professionnelle. Pour une assistante administrative, les ins- tincts relationnels sont plus adaptés au RDV téléphonique et à la présentation de plan de traitement. Les assistantes cliniques peuvent être « survies » ou « sociales » mais si le cabi- net est un cabinet d’implantologie Paris 16eme , une assistante « sociale » sera plus adaptée au poste. Les subtilités de la notion permettent une infinité de précisions utiles mais la notion clé qui mérite un approfondissement est celle de l’instinct non développé. En effet, chaque praticien doit travailler sur l’instinct qui lui fait défaut pour faire évoluer sa pratique et sa vie sur les plans que cette ca- rence ne manque pas de soulever. Notre travail est d’accompagner chacun dans ce sens en enlevant de sa route les résis- tances de l’inconscient, appelée croyances li- mitantes. Celles-ci, une fois identifiées et changées, laissent le passage libre à de nou- veaux comportements et habitudes. Pour permettre aux « survies » d’ajouter à leurs qualités le respect et la réussite. Pour les relationnels, le développement de leur cabi- net et la gestion de leurs émotions. Pour les rationnels, une aisance et une ouverture rela- tionnelle pour gagner en sérénité intérieure et réussite de vie. Ne nous y trompons pas, le meilleur des techniciens n’est rien lorsqu’il s’agit d’opérer sur lui-même. Alors pour acquérir le troi- sième instinct, il faut à votre tour faire appel à un spécialiste. Quel instinct domine ma vie et ma pratique ? © franco lucato/Shutterstock.com © IVASHstudio/Shutterstock.com © Yuganov Konstantin/Shutterstock.com Sonia Spelen · DEUG puis MAITRISE en psychologie clinique, Nîmes · Formation ECOLE DE MEDECINE PSYCHOSOMA- TIQUE, Nîmes · Responsable de l’organisa- tion des conférences et séminaires au sein d’EFFICIENCE, société de formation pour chirurgiens-dentistes (organisation, clinique, gestion et ressources humaines) · Formation PNL (base-technicien-prati- cien-maitre praticien), animation de cohésion d’équipe auprès de cohésion internationale · Formation en Bio Relaxation, Grenoble · Responsable des formations en ressources humaines (management, communication, cohésion d’équipe et développement personnel) au sein du groupe Efficience · Formation en Gestalt Thérapie, Grenoble · Contacts : +33 (0) 6.27.12.64.68 · contact@soniaspelen.com

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