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Implant Tribune Édition Française No.3, 2016

était droit, mais surtout sur la faible stabilité initiale généralement observée avec cette conception de filetage et de corps implantai- res en cas de pose immédiate. Extraction et greffe osseuse alvéolaire Aumomentdelachirurgie,lepatientareçu une anesthésie locale. Au total, cinq carpules de lidocaïne à 2 % – adrénaline 1/100 000 ont étéadministréesparunetechniqued’infiltra- tion ne portant que sur les zones s’étendant entrelafacedistaledeladent23etlafacemés- iale de la dent 27, côté vestibulaire et palatin. Une incision intrasulculaire a été pratiquée entre la face mésiale de la dent 27 et la face mésialedeladent24.Lesracinesdentairesont été décollées de l’os adjacent à l’aide de pério- tomes d’épaisseur croissante. Aucune luxa- tion n’a été nécessaire et la dent entière, sans séparation coronaire, a été extraite. Le cure- tage de l’alvéole a été réalisé par piézochirur- gieultrasonique(Mectron),aumoyend’unin- sert-boule diamanté. Un substitut osseux constitué d’une céramique phosphate trical- cique bêta (curasan AG) et une membrane ré- sorbable ont été utilisés pour la greffe alvéo- laire,etlelambeauaétérefermépardessutu- res en PTFE expansé (Fig. 4). Un délai de 12 se- maines a été observé pour la cicatrisation du site avant d’y pratiquer un nouvel accès, en vuedelaposedel’implant. Pose de l’implant En préparation de l’implantation, un der- nier examen clinique destiné à vérifier l’ana- tomie de la crête (Fig. 5) et une seconde CBCT ont été réalisés, afin d’évaluer l’alvéole gref- fée, les structures anatomiques adjacentes (Fig. 6), et de confirmer le plan de traitement implantaireétabliavantl’extraction.Desem- preintes ont également été prises pour per- mettre la fabrication d’une gouttière de pro- tection de l’implant (Fig. 7) destinée à être portéeparlepatientpendantl’ostéo-intégra- tion de l’implant. Le patient a été anesthésié localement, une incisioncrestaleaétépratiquéeetl’osnouvel- lementforméaétédénudé.L’ostéotomieaété effectuéeàl’aidedelatroussechirurgicaleZir- kolith adaptée au système d’implant choisi, selon une séquence de forage déterminée et sousuneirrigationabondante.Durantlespre- mières phases de l’intervention, une évalua- tionsubjectiveaconcluàunequalitéosseuse declasseIIIetc’estpourquoil’ostéotomieaété intentionnellement sous-dimensionnée, afindegarantirunestabilitéprimairesatisfai- sante de l’implant. Ce dernier étant de type monobloc, trois mesures consécutives de la stabilité implantaire ont été effectuées au moyend’unpériotestetenregistréesàuneva- leurmoyennede–3,4aumomentdel’implan- tation.Deuxsuturesontétéréaliséesenmés- ial et en distal de la plateforme de l’implant (Fig. 9). Étant donné les propriétés physiques de la zircone et sa faible conductivité ther- mique, les piliers placés sur un implant monobloc en zircone-céramique peuvent être réduits et modifiés en bouche immédia- tementaprèslapose,s’ilsseprolongentverti- calement au-delà de l’espace occlusal. On uti- lise à cet effet une fraise diamantée à grains fins,sousuneirrigationabondante.Lescrain- tes de production et de transmission de cha- leur au complexe osseux péri-implantaire parsuitedelapréparationdupilier,nesejus- tifientdoncpas.Danslaprésenteétudedecas, lapréparationdupiliern’apaséténécessaire. Lagouttièredeprotectionamovible(gout- tière Essix [Fig. 7]) a été immédiatement pla- céedanslabouchedupatient,enévitanttout contactaveclepilier(Fig.10).Lepatientayant refusé le collage d’une facette esthétique sur lafacevestibulairedelagouttière,ilareçudes instructions postopératoires et a pu rentrer chez lui. L’implant a été évalué tous les 30jourspendant4mois.Unpériotestaétéré- aliséàchaquevisiteetlesrésultatsconsignés. Les derniers tests effectués avant la phase de restauration indiquaient une nette amélio- ration, avec des valeurs allant jusqu’à – 5,3, ce quitémoignaitd’unestabilitéplusquesuffi- sante,5 pour aborder cette phase. Restauration Quatre mois après la pose de l’implant, l’examen clinique (Fig. 11) et la confirmation de la stabilité adéquate de l’implant, ont menéàladécisiond’utiliserunecouronneen zircone-céramique, afin d’obtenir une res- taurationàlafoisfonctionnelleetesthétique (Fig.12).End’autrestermes,larestaurationse- raitconstituéed’unecouronneenzirconere- vêtue de porcelaine pressée. L’excès de tissu mou qui recouvrait le bord de l’implant a été éliminé au moyen d’une diode laser, des em- preintes conventionelles ont été prises avec unmatériauenpolysiloxanedevinyledefai- bleetmoyenneviscosités.Aprèsavoirreçula couronnedulaboratoiredentaire,ilrestaitle problèmedecollerdeuxcéramiques,àsavoir le pilier et la couronne, d’une manière prévi- sible.L’intradosdelacouronneaétédéconta- miné avec la pâte de nettoyage Ivoclean (Ivoclar[Fig.13])etlepilieraéténettoyéàl’al- cool. Les deux éléments ont ensuite été trai- tés par un promoteur d’adhésion (Z-Prime – Bisco [Fig. 13]) puis finalement, collés au moyend’uncimentverreionomère,modifié paradjonctionderésine.Lepatientaétésatis- fait du résultat esthétique et fonctionnel de ceremplacementdentaire,entièrementsans métal (Figs. 14 et 15). Conclusion Les implants dentaires représentent une solutionderemplacementdedentsabsentes, dont les résultats sont excellents et prévisi- bles.Letitaneetlesalliagesdetitaneontlong- temps été considérés comme le matériau de référence en implantologie dentaire. Toute- fois, avec le temps, les interventions se sont multipliées et l’éventail de personnes expo- sées à cette technologie et aux matériaux s’est fortement élargi. Le nombre de fabri- cants et de protocoles de fabrication s’est donc accru, mais également la prise de cons- cience des diverses réactions des patients aux matériaux et de la réponse des maté- riaux au milieu dans lequel ils sont placés et doivent fonctionner. Il est maintenant bien connu et décrit que les alliages métalliques, placés dans l’organisme ou le milieu buccal, subissent une oxydation au fil du temps. Les produits de cette oxydation/corrosion peu- vent entraîner une toxicité des métaux, un échec spontané de l’implantation et d’autres problèmes de santé chez le porteur. La re- cherche d’autres solutions, de matériaux plusstablesetmoinstoxiquesestincessante et aujourd’hui, qu’il s’agisse de la restaura- tionoud’uneposedirected’unimplant,ilest démontréquelesbiocéramiques,enparticu- lier la zircone, sont un matériau valable et éprouvé en implantologie dentaire. Il est doncnécessairepourlescliniciensdesemet- treaudiapasondecemouvement,carilappa- raît que les demandes et les attentes de nos patients ont également évolué dans ce sens. Note de la rédaction : une liste complète des références est disponible auprès de l’éditeur. Article paru dans le DT Study Club magazine 3-2015 23 Implant Tribune Édition Française |Août/Septembre 2016 CAS CLINIQUE Le Dr Sammy S.Noumbissi exerceàSilverSpring,Maryland depuis 2009. Il a accompli trois années d’études postuniversi- taires avancées en implantolo- gie dentaire à l’université Loma Linda. Sa spécialisation porte essentiellement sur les im- plants dentaires non-métal- liques. Il est le président et le fondateur de l’International Academy of Ceramic Implanto- logy. Miles of Smiles Implant Dentistry 801Wayne Avenue,Suite #G200 Silver Spring MD 20910 États-Unis www.milesofsmilesdental.net Fig.8:Vue axiale de l’implant.| Fig.9:Vue de la situation immédiatement après la pose de l'implant.|Fig.10: Gouttière Essix en place.|Fig.11: Implant après quatre mois – vue occlusale.| Fig.12: Couronne en zircone-céramique.| Fig.13: Nettoyage et traitement par un promoteur d'adhésion.|Fig.14: Couronne sur implant – vue occlusale.|Fig.15: Couronne sur implant – vue latérale. 8 9 10 11 12 13 14 15 de lidocaïne à 2 % – adrénaline 1/100000 ont 891011 12131415

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