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Laser Tribune Édition Française No.2, 2016

41 Laser Tribune Édition Française |Août/Septembre 2016 CAS CLINIQUE profondes : de 4 à 6 mm maximum. Il serait intéressant de tester ce laser dans des proto- coles de maintenance intégrant des poches parodontales supérieures à 6 mm et de le comparer à une instrumentation manuelle. Les propriétés thérapeutiques du laser Er:YAG lui confèrent une efficacité chirurgi- cale mini-invasive et en particulier dans les zones inaccessibles (Eberhard, 2003). En comparaison, dans ces zones difficiles d’ac- cès, l’instrumentation manuelle montre d’importantes limites pour assurer la main- tenance parodontale (Matuliene et Lang 2008). Le laser Er:YAG devrait permettre un contrôle plus efficace des biofilms dans les furcations, et les poches parodontales supé- rieures à 6 mm. Le traitement des surfaces parodontales au laser Er:YAG favorise cicatrisation paro- dontale. L’attache fibroblastique sur les sur- facesradiculairestraitéesaulaserestplusim- portante que celles traitées par une instru- mentation sonique classique (Schwarz, 2003 ; Crespi et al., 2006). Alternative aux antibiotiques locaux L’application locale de gel antibiotique a suscité beaucoup d’intérêt, pour obtenir des concentrations locales importantes du prin- cipeactifdanslespochesparodontales(Cian- cio, 1995). Il reste néanmoins le problème de résistance possible et des effets secondaires par l’utilisation répétée de ces produits. Une diffusion à des doses infracliniques d’anti- biotiques sur des sites extra-parodontaux, comme la langue, les amygdales, peut in- duire des résistances sur la flore bactérienne (Roberts, 2002). Les effets bactéricides du la- ser Er:YAG peuvent probablement avanta- geusement, remplacer l’utilisation de ces médicaments.Entoutétatdecause,mêmesi l’application topique de molécules antisep- tiques ou antibiotiques s’avèrent être une méthodethérapeutiqueintéressante(Quiry- nenetal.,2002),ladestructiondesbiofilmset la solubilisation des micro-organismes que procurelelaserEr:YAG,nepeutêtrequebéné- fiquepourpotentialisercettestratégiethéra- peutique. Intégration du laser Er:YAG au protocole de maintenance parodontale Nousl’avonsvu,lelaserEr:YAGestcapable d’avoir une action profonde et efficace, iden- tique à l’instrumentation conventionnelle, enthérapieparodontaleinitialed’assainisse- ment. Ses propriétés photomécaniques et l’ergonomie de la fibre, lui permettent une action mini-invasive. Ainsi, le laser Er:YAG peut s’intégrer comme outil de prévention, en maintenance parodontale des sites pro- fonds et inaccessibles à l’instrumentation conventionnelle. Mousques et al. (1980), Magnusson et al. (1984), Van Winkelhoff (1988), ont montré une recolonisation des si- tes nettoyés, entre 2 et 8 semaines après la thérapie initiale. Ils démontrent ainsi la né- cessité de nettoyages réguliers et profonds, pour stabiliser l’équilibre parodontal. Eccheveria et al. (Perte d’attache gingivale, 1983), Gantes et al. (Perte de substance den- taire, 1992), Zappa et al. (Lésions pulpaires, 1991)ontmontrélestraumasliésàuneinstru- mentation mécanique sous-gingivale répé- tée. Hemrev et al. (2006) évoquent l’intérêt de solubiliserlesbiofilmsenmaintenanceparo- dontale pour exposer les bactéries isolées au système immunitaire. Pour répondre à ces impératifs et palier aux inconvénients d’une instrumentation sous-gingivale répétée, le laser Er:YAG, par ses propriétés photoméca- niques et photothermiques, peut s’imposer comme une alternative en maintenance pa- rodontale, sur des sites à risques. Nous proposons donc d’intégrer cet outil en complément de l’instrumentation conventionnelle, dans les protocoles de maintenance parodontale. Fig.5:Intervention de microchirurgie au laser Er:YAG. Fig.6:Résultat à 2 mois postopératoire.À noter la stabilité des tissus parodontaux. 5 6 56

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