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Dental Tribune Édition Française No. 12, 2015

Dental Tribune Édition Française | Novembre 20156 Démographie : Étudiants  : 35 % des diplômés sont au- jourd’hui d’origine étrangère. Quel impact cela risque-t-il d’avoir sur la démographie des chirurgiens-dentistes en France Praticiens : Il faut distinguer deux types de migrants professionnels, d’une part les français ayant fait leurs études à l’étranger en raison de la difficulté du concours PACES et, les migrants d’origine étrangère à la recherche d’un confort de vie et d’une rémunération plus élevée que dans leurs pays. Les premiers s’intègrent facilement puis- qu’ils reviennent au pays et leurs références sont les mêmes que celles des praticiens en exercice.Lessecondsenrevanchesontengé- néralissusdepaysàniveaudevieplusfaible, ils risquent donc à terme d’accepter des pro- positions de travail moins rémunératrices et pluslourdesentermesdecontraintes.Ceflux migratoire professionnel pourrait offrir dans les années à venir une main d’œuvre « qualifiée »àmoindrecoûtpourlesmutuel- les, les centres de santé et autres marchands desoins.Cequicontribueraitàfairebaisserle niveau de rémunération de la profession qui comme chacun le sait est considérée comme trop élevé par les différents pouvoirs poli- tiques. De plus un patient choisit son prati- cienlibéralmaisn’estnullementinformésur lesoriginesdudiplômedespraticiensencen- tre de soins. Lerisqueencouruestdevoirunedémogra- phie de la profession qui augmente mais qui devient hétérogène. Notre système de sécu- rité sociale, même si nous le critiquons dans son désengagement vis à vis de la chirurgie dentaire, garantit encore malgré tout le rem- boursement des soins de base qui sont la porte d’entrée des patients dans un cabinet. Ce système attire des praticiens européens dontlepaysnegarantitpascela.Mais,levéri- table problème réside non pas dans le nom- bre de praticiens mais dans la répartition surleterritoire.Onpeutpenserqu’effective- ment,danslesannéesàvenir,silenombrede praticiens étrangers augmente, on pourrait arriver à une saturation. Ceci dit, nous en sommes encore loin. Il faudra de toute façon unerégularisationconventionnelleetunnu- merus clausus de formation standardisée au niveau européen. L’augmentation non contrôlée des praticiens, combinée à un contexte de crise économique qui dure en France, risque d’entraîner à moyen terme une paupérisation de notre profession comme en Espagne par exemple. Peut-on aujourd’hui dire que nous « man- quons»dechirurgiens-dentistesenFrance? Nousnesouffronspasd’unmanquedechi- rurgien dentiste en France mais d’un pro- blèmederépartitionsurleterritoirenational car il persiste des zones de surpopulation professionnelle (grandes villes et régions at- tractives) et des zones de déserts médicaux. Pour le Dr. Nègre, les étudiants français de- vront prendre conscience qu’ils font avant toutunmétierdesantépubliqueetquepour cela,ilfaudraenvisagerd’effectuerdesstages probatoires dans des zones sous-dotées d’un an ou deux, avant de pouvoir s’installer. « C’est un moyen simple pour montrer à la po- pulation et au pouvoir public que nous som- mes une profession responsable et que nous n’avonspasbesoindecoercitionpourgérerla bonne répartition des praticiens en France .Cela pourrait avoir en plus, un effet béné- fiqueenleurouvrantlesyeuxsurunexercice intéressant et séduisant en milieu rural et donc envisager de s’installer définitivement à l’endroit où ils auront effectué leur stage ». LeDrMareschiréfutecetteidée,pourluicette vuedeschosessous-entendraitquelesprati- ciens débutants devraient faire leurs armes en province. Chose inacceptable car elle se traduirait par un sentiment de sacrifice des patients de Province, au profit des zones ri- TABLE RONDE Questions/réponsessurlesconséquencesdesnombreuses réformesenplaceetàvenir.Aconsommeravecmodération! Les étudiants se sont retrouvés au mois de juillet lors d’une table ronde afin de poser les questions essentielles sur l’avenirdeleurprofessionpourlaquellelanouvelledonnedescartesestentraindebouleverserleshabitudes.Leurs inquiétudes, leurs doutes …. Les Drs.Marie-Aimée Le Clézio, Regis Nègre, Sylvain Mareschi, tous trois installés en activitélibérale,dansdifférentesrégionsdeFrance,répondentsanslanguedeboisàleursinterrogations.Aujourde l’impression du journal les réponses du conseil de l’ordre ne nous sont pas encore parvenues. ©Andresr/Shutterstock.com

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