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Prévention Tribune Édition Française No. 1, 2018

22 CAS CLINIQUE Prévention Tribune Édition Française | Février 2018 Voir, c’est y croire ! Mode de détection dans le proche UV avec la D-light Pro de GC Dr Javier Tapia Guadix, docteur en chirurgie dentaire, infographiste 3D, Espagne La fluorescence induite par le proche UV a déjà prouvé sa grande utilité pour rempla- cer les colorants détecteurs de carie clas- siques. Toutefois, l’utilisation de sa capacité de détection pour corroborer le diagnostic final va bien au-delà de cette seule applica- tion : de l’évaluation des micropercolations, en passant par la détection de la plaque, la vérification du nettoyage de fissures, la dé- tection de composites et de ciments résines de restauration fluorescents, jusqu’à la tran- sillumination des fissures, tout cela est pos- sible. Ainsi, un dispositif émettant dans le proche UV offre un large éventail de fonc- tionnalités qui peuvent être extrêmement utiles dans notre pratique quotidienne ; ce- pendant, la plupart des produits disponibles sur le marché sont soit des dispositifs dé- diés de faible intensité, soit des appareils de photopolymérisation équipés de filtres qui, fondamentalement, émettent aussi dans le proche UV à une faible intensité . La nouvelle D-Light Pro de GC est une lampe LED à large spectre dont le pro- gramme permet de travailler à une intensi- té moyenne (390 mW/cm2), avec un mode de détection à 405 nm. Elle ouvre la porte sur un nouveau monde de données cli- niques d’imagerie de fluorescence, tout en demeurant un dispositif de photopolyméri- sation d’une grande souplesse. Le spectre visible de la lumière visible pour l’homme couvre environ une plage qui va du violet profond à 390 nm au rouge sombre à 750 nm (Fig. 1). Sous 390 nm (lu- mière ultraviolette ou UV), le spectre est in- visible pour l’œil humain mais il peut géné- rer un phénomène appelé fluorescence in- duite par UV, c’est-à-dire l’absorption de la lumière ultraviolette (UV) invisible par un matériau et l’émission subséquente de lu- mière visible. La fluorescence induite par UV est un phénomène bien connu et docu- menté en dentisterie car elle se produit na- turellement dans les tissus dentaires durs (particulièrement dans la dentine), et se tra- duit par une légère émission de lumière bleue (Fig. 2). Toutefois, les tissus dentaires sont à l’origine d’une autre forme de fluores- cence, moins connue : la fluorescence in- duite par le proche-UV. Dans ce cas, l’exposi- tion à une lumière violette visible, proche de la bande ultraviolette (généralement au- tour de 405–410 nm), induit une faible émission de lumière fluorescente verte par les tissus dentaires (Fig. 3). Par ailleurs, cette lumière dans le proche UV peut induire une émission fluorescente rouge par les porphy- rines des bactéries, et une puissante émis- sion fluorescente bleue par la plupart des ré- sines composites dentaires modernes. Ces deux autres phénomènes de fluorescence, combinés avec le contraste généré par la fluorescence des dents naturelles, per- mettent d’utiliser les dispositifs émettant dans le proche UV pour une foule d’indica- tions cliniques différentes qui sont décrites ci-après. Détection lors du traitement d’élimination du tissu carieux. La technique que l’on désigne par FACE : Fluorescence-Aided Caries Excavation (aide à l’excavation des caries par fluorescence) re- posant sur l’utilisation du proche-UV a été introduite pour tirer parti de l’émission fluorescente verte des dents par rapport à l’émission fluorescente rouge des porphy- rines bactériennes (Figs. 4a et 4b). Ce contraste important de couleur (verte vs rouge en présence d’un filtre, ou bleue vs rose sans filtre) fournit une solution très utile pour remplacer les colorants de détec- tion classiques. Elle permet d’éliminer pré- cisément et plus proprement le tissu ca- rieux sans coloration excessive des compo- sants organiques tels que la jonction amélo- dentinaire ou d’entraîner des faux positifs proches de la cavité pulpaire. Indicateur de plaque La forte intensité de la fluorescence rouge produite par l’activité bactérienne (porphy- rines bactériennes) permet de vérifier la présence et d’éliminer complètement la plaque, dans le cadre de traitements pro- phylactiques et parodontaux (Figs. 5a et 5b). De plus, l’évaluation soigneuse des limites marginales, prothétiques au moyen de cette lumière représente un outil précieux pour Fig. 1 : Représentation du spectre de la lumière visible. examiner l’accumulation de la plaque locale ainsi qu’une éventuelle percolation/disso- lution de ciment (Figs. 6a et 6b). Ceci de- vient encore plus critique dans le cas de pro- thèses métalliques classiques où l’évalua- tion de la plaque peut être très difficile, en raison de l’occultation de la transmission lu- mineuse par l’armature métallique. Évaluation des micropercolations Des colorations marginales des restaura- tions sont très souvent observées dans la pratique quotidienne. Cependant, la dis- tinction entre une coloration marginale, dé- coulant de colorants alimentaires tels que les tanins, et une micropercolation causée par une infiltration bactérienne, peut être une tâche complexe (Fig. 7a). Au contraire, l’utilisation du proche UV permet d’établir facilement la différence : alors qu’une coloration marginale apparaîtra toujours sombre, une vraie micropercolation présen- tera une forte activité bactérienne et par conséquent émettra une puissante fluores- cence rouge (Fig. 7b). Le dispositif émettant dans le proche UV peut donc faire office d’outil de détection remarquable, pour déci- der d’une intervention ou non en présence d’une coloration marginale de restauration. Détection de l’activité bactérienne dans les sillons Lorsqu’il s’agit d’évaluer les sillons, la mé- thode est très similaire (Fig. 8a). Alors qu’une coloration naturelle des sillons res- tera sombre sous le proche UV, les sillons contaminés par la plaque et une activité bactérienne émettront une puissante fluorescence rouge (Fig. 8b). Même une carie débutante peut être détectée de cette ma- nière, aussi longtemps qu’elle n’atteint que la couche externe de l’émail. Cependant, étant donné que la pénétration de la lu- mière dans la structure dentaire et l’émis- sion fluorescente subséquente sont limi- tées, il est recommandé d’utiliser d’autres outils diagnostiques qui font appel à des longueurs d’onde plus grandes (telles que l’infrarouge), et permettent de pénétrer plus profondément dans la structure den- taire pour détecter les caries sous-jacentes des puits et sillons profonds. Vérification du nettoyage de fissures Pour prononcer un pronostic favorable dans le cadre du scellement d’une fissure, il est nécessaire de la nettoyer minutieuse- ment avant l’application d’un agent de scel- 2 5a 3 5b 4a 6a 4b 6b Fig. 2 : Fluorescence induite par UV de dents naturelles (fluor_eyes d’Emulation). | Fig. 3 : Fluorescence induite par le proche-UV de dents naturelles (Digi-Slave L-Ring 3200UV de SR Inc.). | Figs. 4a et 4b : Détection de la carie lors du traitement d’élimination du tissu carieux (avec et sans D-Light Pro). | Figs. 5a et 5b : Détection de la plaque (avec et sans D-Light Pro). | Figs. 6a et 6b : Détection de la plaque au niveau des limites marginales prothétiques (avec et sans D-Light Pro).

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