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Dental Tribune Édition Française

Implant Tribune Édition Française | Janvier 201522 CAS CLINIQUE été suivie d’une reconstitution du site alvéo- laire, selon une procédure identique à celle décrite précédemment, sans recours à un substitut osseux. La deuxième phase chirur- gicaled’augmentationdestissusmousaéga- lement été décrite auparavant. La troisième chirurgie a consisté en la pose d’un implant, avec augmentation simultanée du tissu dur. Lematériaud’augmentationutiliséétaitune xénogreffe d’origine bovine (BDX) qui a été recouverte par une membrane à résorption lente. La largeur et la hauteur de la crête al- véolaire se sont révélées suffisantes pour as- surer une stabilité à long terme de la restau- ration implanto-portée (Figs. 16a et b, 17). Cas 3 (Figs.18-20) Le troisième cas était un patient âgé de 49 ans,dontl’incisivelatéralesupérieuregauche présentait une lésion intra-osseuse hori- zonto-verticale avancée, sur la face mésiale (Fig. 18). L’extraction dentaire a été suivie d’une procédure de conservation de la crête alvéolaireetdelaposed’unimplantavecaug- mentation simultanée, comme décrit précé- demment. Le matériau d’augmentation était une xénogreffe d’origine bovine (BDX) qui a étérecouverted’unemembraneentitane(Fig. 19). L’augmentation finale des tissus mous a été suivie par la réhabilitation prothétique sous forme d’une couronne céramo-métal- lique(Fig.20). Résultats Après le traitement parodontal ciblant la cause, les patients ont pratiqué une hygiène buccodentaire personnelle satisfaisante. L’in- dicegingivaletl’indicedeplaquedechacundes patients étaient inférieurs à 20 %, l’indice de plaquemoyenétaitde7,7%,etl’indicegingival moyende12,7%.Initialement,laprofondeurde poche parodontale moyenne des dents voisi- nes était de 3,97 mm, la récession gingivale de 0,88mmetleniveaud’attachecliniquede4,78 mm.Aprèslacicatrisationdela3ephase,lapro- fondeurdepocheautourdesdentsvoisinescor- respondaità2,55,larécessiongingivaleà2,13et leniveaud’attachecliniqueà4,58.Lesparamèt- res cliniques indiquaient une légère améliora- tion, bien que le nombre de cas soit trop faible pour permettre une analyse statistique. La composante intra-osseuse des dents voisines est écartée cliniquement et radiologiquement et pendant tout nouvel accès. Des conditions optimalesdestissusdursetmousontétéobser- véesautourdesimplants. Discussion La réussite à long terme du traitement im- plantaire, dépend d’un volume osseux suffi- santautourdusiteimplantaire.Lemanquede tissuminéraliséestuneconditiondéfavrable pouruntraitementimplantairesanssurprise (Lekholm et al., 1986). Un autre facteur déter- minant de la conservation de la hauteur de crête alvéolaire autour de l’implant, est le vo- lume et la morphologie des tissus mous de couverture.Letraitementimplantairedansla zone intéressée par l’esthétique, doit être en- visagé minutieusement au regard de plu- sieurs facteurs contributifs. Chez les patients atteints d’une maladie parodontale, la pose d’un implant est encore plus complexe. Les dents compromises sur le plan parodontal présententsouventuneperteosseusedéfavo- rable,surtoutsilacorticalevestibulaireestab- sente. L’extraction dentaire ne peut être évi- tée,sil’onveutparveniràdesconditionsparo- dontalessainesetprévisibles.Plusieursmaté- riaux et techniques ont récemment été développés,auxfinsdelaconservationdel’al- véoled’unedentextraite.Lerôlepotentieldes matériaux de comblement osseux dans la conservation de l’alvéole fait cependant l’ob- jet de données contradictoires dans la littéra- ture.Différentestechniquesàviséeconserva- triceontétédécrites,maislespublicationsré- vèlent des ambiguïtés importantes au regard de la prévisibilité de ces types de procédure. Plusieursauteursrapportentdesrésultatspo- sitifssurl’effetdesubstitutsosseux(Froumet al., 2002). Diverses études chez l’animal (Araujo et Lindhe, 2009 ; Fickl et al., 2009) semblentindiquerquelesmatériauxdecom- blement osseux peuvent dans une certaine mesure,retarderoumodifierlarésorptionde l’osvestibulaire.Ils'agitégalementdesavoirsi ces matériaux de greffe placés dans les alvéo- les, modulent activement la formation de l’os alvéolaire, ou s’ils en ralentis-sent seulement larésorption(AraujoetLindhe,2009). D’autres études suggèrent l’utilisation de membranes.Depuispeu,lesmembranesbio- dégradables sont de plus en plus utilisées, en raison de leur intégration dans les tissus hô- tes et de la meilleure cicatrisation des tissus mous qu’elles occasionnent. En cas d’exposi- tionauxconditionsdelacavitébuccale,laci- catrisation est moins compromise et le risque d’infection est faible (Lekovic et al., 1997,1998).Uneextractiondentaireprésente toujours des conditions permettant de dou- ter de la fermeture complète de la plaie. Si la membranenepeutmaintenirunes-pacesuf- fisant pour une régénération, elle doit être soutenue par un matériau de greffe (cas 3). Une morphologie crestale similaire a été ob- tenue lors de l’utilisation de matériaux de comblementosseux(voirnotrecas1)oubien en l’absence de tout substitut osseux (voir notre cas 2) (Chiapasco et al., 2006). L’utilisation d’une membrane non-résor- bable est devenue le critère de référence de larégénérationosseuseguidée(ROG),encas de besoin de reconstruction tridimension- nelle de la crête édentée (Simion et al., 2007). L’un des inconvénients de cette tech- nique réside dans le fait que les lambeaux gingivaux doivent être suturés sur la mem- brane, de telle façon qu’une cicatrisation primaire de la plaie puisse se produire sans rupture anormale des lambeaux. L’exposi- tion d’une membrane pourrait gravement compromettre la cicatrisation de la plaie ainsi que la régénération consécutive et les résultats du traitement (Hammerle et al., 1998). Le tissu mou de couverture est une condition préalable essentielle de la prise en charge du tissu dur, lors d’une augmentation et pour l’esthétique finale de la restauration implanto-portée. Les trois cas cliniques présentés ont révélé une mo- dification favorable des tissus durs et mous pendant la troisième chirurgie. Au cours de cette approche chirurgicale graduelle, nous sommes parvenus à obtenir unepositionidéaledel’implantdanslestrois dimensionsrecouvertesparlevolumenéces- saire de tissus durs et mous (Buser et al., 2004). Les données de la littérature indi- quent que le taux de survie et de réussite d’implants partiellement ou entièrement placés dans un os soumis à une procédure d’augmentation,estcomparableàceluid’im- plants placé dans des crêtes alvéolaires non régénérées(Mayfieldetal.,1998;Zitzmannet al., 2001). Le mécanisme biologique de la ré- génération alvéolaire n’est pas encore totale- mentétudiéetcompris,etlerôledecefacteur inconnu dans la cicatrisation des lésions in- tra-osseuses parodontales de dents voisines, nécessite un examen plus approfondi. Conclusion Cettesériedetechniqueschirurgicalesgra- duelles pourrait avoir une application effi- cace dans la correction de pertes osseuses crestales importantes. Elle pourrait égale- ment favoriser le traitement régénératif glo- bal des lésions parodontales, au niveau des dents voisines. Note de la rédaction : une liste des références est disponible auprès de l’éditeur. 17 20 16b 19 16a 18 15 Fig.15 :La dent 11 présentait une profonde lésion intra-osseuse à une paroi qui,après l’extraction,aurait causé un affaissement tissulaire influençant également l’état parodontal des dents voisines.– Figs. 16 a & b :L’implant placé en position idéale dans l’os régénéré dans les 3 dimensions.– Fig.17 :Le résultat final.– Fig.18 :Morphologie de la lésion osseuse après élévation d’un lambeau.– Fig.19 :Membrane en titane idéalement positionnée,recouvrant la zone ayant fait l’objet de la procédure d’augmentation.– Fig.20 :Réhabilitation prothétique définitive. DR PETER WINDISCH Docteur en médecine dentaire,titulaire d’un doctorat,professeur associé. Université Semmelweis, Service de parodontologie 1088 Budapest, Szentkiralyi u 47,Hongrie Tél.:+36 1 267 4907 peter.windisch@gmail.com Tél.:+3612674907

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