Dental tribune The World’s Dental Newspaper . édition belge Octobre 2019 www.dental-tribune.com 6ième année - n°25 Bimensuel, 6ème année, 2018 – P919141 - bureau de dépôt Bruxelles X - ne paraît pas en juillet - Editeur responsable: P.C. Maters, Avenue Marie de Hongrie 64 b6, 1083 Bruxelles L’utilisation excessive de l’ordinateur pourrait avoir un impact sur la santé bucco- dentaire ... page 6 GUne nouvelle méthode pour contrôler le développement des racines dentaires ... page 6 Ce numéro vous est offert grâce à la collaboration des sociétés suivantes: Carestream, Johnson & Johnson, EDP, Ultradent, DTI Augmentation du nombre de dépistage de cancer de la cavité buccale By Dental Tribune France TORONTO, Canada : Après avoir examiné les données recueillies sur une période de onze ans dans le cadre d’une étude à l’échelle de laprovince de l’On- tario - la première en son genre- des chercheurs ont découvert que les chirur- giens-dentistes détectent de plus en plus de cas de cancer et de pré-cancer de la cavité buccale. Le dépistage précoce du cancer est un facteur clé pour augmenter les chances de succès du traitement et la survie des patients Dans l’étude publiée cette année dans le Journal of the American Dental Asso- ciation, des chercheurs de l’université de Toronto ont examiné 63 483 biopsies du service de pathologie bucco-dentaire (To- ronto Oral Pathology Service - TOPS) de la faculté de médecine dentaire de l’uni- versité de Toronto faites entre 2005 et 2015. « Nous voulions examiner la portée des biopsies orales effectuées par les den- tistes, ce qu’ils voient dans leur pratique », a déclaré l’auteur principal de l’étude, le Dr Marco Magalhaes, professeur as- sistant en pathologie buccal à la faculté de médecine dentaire de l’université de Toronto. Les données sur les biopsies du TOPS ont ensuite été comparées aux chiffres recueillis par le registre du cancer d’Ontario, Action Cancer Ontario, qui suit tous les cas de cancer déclarés dans la province. Un meilleur dépistage au cours des années Les données ont montré une forte augmentation du nombre global de car- cinomes et de dysplasies détectés par les dentistes. Dans l’ensemble, 828 cas de cancer buccal ont été diagnostiqués au TOPS entre 2005 et 2015 et 2679 lésions pré-cancéreuses. En 2005, seuls 56 cas de cancers buccal et 99 cas de dys- plasie épithéliale orale ont été détectés par biopsie. En 2015, le nombre de can- cers avait presque doublé, passant à 103 cas pour les cancers buccaux. Les cas de dysplasie ont plus que triplé par rapport à 2005, passant à 374 cas. « Ces chiffres sont importants parce que le nombre de cas diagnostiqués a dépassé à la fois l’augmentation de la population en Ontario et celle du nombre de dentistes autorisés en On- tario », a déclaré le Dr Magalhaes. L’organisme Action Cancer Onta- rio a recensé un total de 9045 cas de cancer buccal entre 2005 et 2015, avec une augmentation globale de 30 pour cent des cas dans la province au cours de la même période. Le nombre de cas détectés au TOP a lui augmenté de 180 pour cent, une augmentation qui est donc considérablement plus élevée que l’augmentation globale sur la période. Le dépistage précoce est la clé Comment expliquer ce phénomène ? Pour le Dr Magalhaes, les programmes complets de formation initiale et de formation continue destinés aux pro- fessionnels de santé bucco-dentaire pourraient expliquer le rôle primordial joué par les chirurgiens-dentistes en Ontario dans le dépistage précoce du cancer. Bien que les cancers buccaux avancés soient relativement faciles à détecter, les lésions précancéreuses et les cancers précoces, qui sont essen- tielles au taux de survie, sont plus diffi- ciles à détecter sans formation spéciali- sée, a-t-il expliqué. Selon la Société canadienne du can- cer, les patients traités aux stades pré- coces du cancer buccal ont des taux de survie les plus élevés sur cinq ans : entre 75 et 93% en fonction du site tumoral. Ce taux chute environ de 30% sur cinq ans lorsque le cancer est détecté à un stade avancé ou régional. « Ceci confirme le fait que le dé- pistage précoce est vraiment la plus importante étape », ajoute le Dr Ma- galhaes. Et comme le suggère l’étude, des contrôles réguliers chez le dentiste sont probablement la première ligne de défense. Solution esthétique rapide et fonctionnelle pour un traumatisme de dent antérieure Dr. Martin Weber, Allemagne CEREC et chirurgie orale ? À notre époque où les patients se rendent au cabinet dentaire pour y recevoir un traitement esthétique complet et haut de gamme en un tournemain, je crois que tous deux s’accordent fort bien. Pourtant, je n’ai pas toujours pensé de la sorte. Certes, le système CEREC a toujours été intéressant ; j’ai commencé à l’utiliser en 2003, mais ses résultats me laissaient parfois quelque peu scep- tique. Jusqu’en 2014 où j’ai eu l’occa- sion d’y regarder de plus près au cours d’un événement tenu à Salzbourg en Autriche. J’y ai découvert deux choses : le système avait été perfectionné et sa précision surtout avait été considéra- blement améliorée. Il est maintenant une bonne chose dans mon cabinet ; je l’utilise presque tous les jours car bon nombre de mes patients mènent une vie professionnelle très active et ne disposent pas de beaucoup de temps. Il offre à mon cabinet un flux de travail très efficace qui donne un maximum de flexibilité. En fonction de l’indica- tion et des souhaits du patient, je peux décider d’entreprendre moi-même la restauration ou de la confier à un laboratoire, ce que je fais le plus sou- vent pour la conception de bridges plus complexes. J’envoie alors les scans di- rectement à mon laboratoire partenaire via la connexion Sirona Connect – le système est extrêmement fiable. J’utilise surtout des matériaux céra- miques classiques (VITA ENAMIC, de VITA Zahnfabrik ; CEREC Blocs C PC, de Dentsply Sirona ; IPS e-max et Telio CAD, d’Ivoclar Vivadent) pour traiter mes patients. La possibilité d’utiliser des implants dans la région des prémolaires et des molaires avec des couronnes tout-céramique vissées est particulièrement intéressante. Le frittage ou la cristallisation dans le four CEREC SpeedFire est un processus rapide et s’intègre facilement dans le flux de travail. chirurgiens-dentistes, L’avantage pour mon cabinet den- taire, où travaillent également deux autres est évident. Nous effectuons directement des travaux de laboratoire au cabinet, le flux de travail est entièrement sous notre contrôle, et nos patients sont sa- tisfaits. La technologie actuelle les im- pressionne toujours fortement. Ils sont assurés d’un traitement immédiat et ne connaissent aucun problème grâce à la précision d’adaptation. Ils se sentent vraiment concernés car ils peuvent nous regarder pendant que nous conce- vons le modèle et visualiser en direct le processus de planification dans le système CEREC. Et oui, en plus, les patients le racontent à leur famille et à leurs amis. Cette étude de cas décrit la manière dont le processus numérique, y compris le plan de traitement implan- taire, marche avec le système CEREC. Traitement d’un traumatisme de dent antérieure par un implant immédiat La patiente, née en 1989, a consulté mon cabinet en raison de problèmes au niveau de l’incisive centrale supérieure gauche (dent 21) dus à un traumatisme remontant à l’enfance. Les limites mar- ginales de la gencive étaient rouges et saignaient au sondage. La radiographie intra-orale a révélé une résorption ra- diculaire post-traumatique qui ne per- mettait pas de conserver la dent (Figs. 1 et 2). Celle-ci devait être remplacée par une couronne tout-céramique sur immédiatement après l’extraction. La planification du trai- tement a commencé par la prise d’une radiographie 3D (Orthophos XG 3D, Dentsply Sirona). Il était important de déterminer les dimensions horizontales et verticales osseuses disponibles et d’évaluer les lésions ostéolytiques api- cales après l’échec du traitement endo- dontique, ainsi que l’état de la région de l’oscrestal, atteint en raison de la résorption progressive de la dentine. L’intégrité de la table vestibu- p2» implant, 1 2 Les données montrent une forte augmentation du nombre total de carcinomes et de dysplasies diagnostiqués par les dentistes. (Photo : Shutterstock/Miayo) Fig. 1 : Exposition de la dent 21 après une gingivite marginale récurrente. En raison du diagnostic primaire de résorption importante, la dent ne pouvait être conservée. | Fig. 2 : Situation initiale : la gencive marginale adjacente à la dent 21 présentait une rougeur et un saignement au sondage. |