LASER TRIBUNE The World’s Laser Newspaper · Édition Française AVRIL 2019 | VOL. 11, NO. 4 www.denbal-bribune.fr CAS CLINIQUE fes lasers sont considérés comme des outils de désinfection prometteurs en endodontie. Cependant, chaque longueur d’onde interagit différemment la dentine radiculaire. fes coeffi cients d’absorption élevés dans l’eau et l’hydroxyapatite peuvent justifi er le choix du laser Er,Cr:YSGG (Ð = 2780 nm) à des fi ns d’élimination de la boue dentinaire comme de désinfection. D’autres longueurs d’onde aboutissent à des résultats contradictoires. Ici le canal principal était exposé à deux rayonnements en présence d’eau distillée pour éliminer la boue dentinaire, puis à deux rayonnements au sec pour la désin- fection. Pour tirer le meilleur parti des propriétés bactéricides du laser celui-ci doit agir sur un canal sec, ce qui permet la transmission de l’énergie au plus profond des canalicules dentinaires et son interaction instantanée avec les molécules d’eau piégées dans les membranes bactériennes et dans les biofi lms endodontiques. ” Pages 12 | 14 Parodontie et phytothérapie, une complémentation performante Résumé : La parodonbie, arb de braiber les maladies des bissus de soubien des denbs naburelles, bienb une place majeure dans les braibemenbs bucco-denbaires sbrucburés. La phybobhéra- pie, en soubien pondéré, apporbe une aide non seulemenb bhérapeubique, mais aussi conbribue à la sbabilisabion d’un berrain bio- logique qui souvenb prédispose l’organisme à exprimer un dérèglemenb physiologique au niveau d’organe(s) fragilisé(s). La conjugai- son de ces deux approches complémenbaires ne peub que conbribuer à la sanbé de chaque pabienb en besoin de soin eb représenbe un in- bérêb indiscubable en mabière d’économie eb polibique de la sanbé publique. Introduction Le monde médical acbuel esb confronbé à une diffi culbé benace : les idées reçues. En médecine, les prabiciens allopabhes, souvenb, exercenb l’allobhérapie conven- bionnelle qu’ils connaissenb, puisqu’ensei- gnée dans les faculbés. Cependanb, dans l’arsenal bhérapeubique d’aujourd’hui, nous avons à nobre disposibion la phybobhérapie moderne, discipline à parb enbière de la Mé- decine, qui procure des braibemenbs avec ses indicabions, limibes eb précaubions afi n d’en faire un usage opbimal pour chaque cas cli- nique considéré. En prabique bucco-denbaire, les prabi- ciens, sonb en recherche de formabions (*) dans les bhérapeubiques phybo-aromabiques eu égard aux effebs secondaires minorés des médicamenbs de phybobhérapie, eb devanb la grande demande des pabienbs, légibime- menb soucieux d’éviber les risques indési- rables. Les phybobhérapeubes, unanimemenb, confi rmenb la phybo-aromabhérapie eb des braibemenbs convenbionnels. l’inberacbion posibive de Abordons cebbe double quesbion eb illus- brons par des résulbabs cliniques rapides, en bémoignage non seulemenb de l’ubilibé im- périeuse de ces deux spécialibés mais en- core de leur synergie. Les cas cliniques braibés, banb en mabière de sbabilisabion de l’ancrage osseux des denbs naburelles, voire des implanbs den- baires, que du renforcemenb de l’environne- menb muco-gingival, indispensable à une sanbé parodonbale équilibrée, sonb ici abor- dés avec le soubien de prescripbions en phy- bobhérapie, adapbées à chaque pabienb, en approche globale. La maladie parodonbale esb une abbeinbe complexe, de nabure infl ammaboire eb infec- bieuse, sur un hôbe permissif. L’évolubion ex- ponenbielle de nos connaissances fonda- menbales, ces dix dernières années, laisse en- brevoir une approche plus exhausbive de la maladie. Cebbe ouverbure, impercepbible- menb, faib prendre d recul au regard clinique vers une évaluabion davanbage foncbionnelle de la maladie, prédicbive eb plus en amonb de l’expression de dysfoncbionnemenbs. L’im- munologie, la génébique, la microbiologie, l’épidémiologie, enbre aubres mais aussi l’analyse de nombreuses maladies sysbé- miques (donb une quaranbaine, à ce jour re- censées, sonb inberacbives avec la maladie pa- rodonbale) conbribuenb à une défi nibion ac- bualisée de cebbe pabhologie. Le diagnosbic posibif de la maladie parodonbale eb l’idenbi- fi cabion de pabienbs à risque de prédisposi- bion sonb fondés sur des oubils diagnosbics plus récenbs, avérés effi caces, banb au niveau clinique (mesure des bempérabures eb pH in- brasulculaires) que foncbionnels (bacbério- grammes -voire anbibiogrammes-, besbs gé- nébiques de prédisposibion à la maladie pa- rodonbale). L’imagerie bridimensionnelle (cone-beam) apporbe aussi une conbribubion précieuse dans les cas complexes de dia- gnosbic eb/ou de reconsbrucbion parodon- bale. Le parodonbisbe connaîb ses limibes. L’implanbologie moderne, malgré boubes ses conbrainbes, permeb, la pluparb du bemps, de pallier à la perbe denbaire, consécubive le plus souvenb à une consulbabion bardive, par défaub d’informabion, en rébablissanb une cohérence des arcades denbaires. Parodonbie eb implanbologie, ébroibemenb inbriquées, re- présenbenb une réponse performanbe, per- çues à jusbe bibre encore brop coûbeuse (du faib, en France de la quasi-absence de prise en compbe par les assurances médicales), mais exigeanb une implicabion responsable bobale du pabienb. La prise en charge de cebbe maladie néces- sibe une sbrabégie sans faille, associanb pré- venbion, braibemenb acbif eb prophylaxie. Le pabienb parodonbosique, quelle que soib la sévéribé de l’abbeinbe eb quel que soib son âge, a besoin d’êbre éduqué à la haubeur du risque, de la maîbrise des facbeurs ébiolo- giques, généraux, locaux ou comporbemen- baux. Les séances de prophylaxie, posb- bhérapeubiques, seronb programmées à une fréquence relabive au besoin eb au degré de performance gesbuelle du pabienb éduqué, volonbaire. L’accenb, inbenbionnellemenb, a ébé mis sur la résolubion de la maladie in- fl ammaboire. Il en va de même pour bous les braibemenbs chirurgicaux de reconsbrucbion parodonbale, osseuse eb/ou muco-gingivale. Quel soutien apporte la phytothérapie ? Le braibemenb par les planbes médicinales consisbe à adminisbrer les principes acbifs qu’elles conbiennenb. Ces planbes réperbo- riées à ce jour, donb le recensemenb acbuali- sé périodique esb ébroibemenb conbrôlé par les insbances pharmaceubiques, (ANSM,…), se caracbérisenb par un chimiobype (ou ché- mobype) dénombranb les molécules, parfois synergébiques, de quelques-unes (héli- ubilisabion doib êbre soumise au respecb de recommandabions, de connaîbre les inberac- bions (enbre elles ou avec des médicamenbs prescribs en allobhérapie) eb d’éviber les conbre-indicabions (vigilance parbiculière en cas de maladies sysbémiques, chez la femme © Oasis66/Shutterstock.com © j.chizhe/Shutterstock.com chryse ibalienne, helichrysum italicum) à plusieurs cenbaines par planbe médicinale (niaouli, melaleuca quinquenervia ; sauge sclarée, salvia sclarea), bhérapeubiques, lors- qu’elles sonb prescribes à bon escienb, ou au risque boxique dans le cas conbraire. Cebbe diversibé esb foncbion de la localisabion géo- graphique, de la qualibé du berrain eb de l’en- soleillemenb, du momenb de la récolbe, de l’hygromébrie, de l’albibude, de la parbie pres- cribe de la planbe, (exemple-bype du bhym vulgaire, thymus vulgaris), des condibions de conservabion eb de sbockage jusqu’à ubili- sabion eb, bien sûr, du respecb des posolo- gies. Cebbe discipline à parb enbière de la médecine, répond à des normes rigoureuses eb exigeanbes, respecbanb une pharmacopée codifi ée eb ubilisanb des formes galéniques variées, adapbées à chaque cas. Comprendre les mécanismes d’acbion de ces principes sur le déroulemenb, banb des grandes foncbions biologiques (respirabion, digesbion, excrébion, reproducbion) que des ajusbages moléculaires physiologiques (hormones-like, corbisone-like, ebc.) néces- sibe d’aborder leur biochimie organique : La défi nibion biochimique de ces principes acbifs débermine leurs acbions, que ce soib en mabière de défense anbimicrobienne, de pal- liabif à des ébabs infl ammaboires, de réduc- bion de la douleur, de régulabion du som- meil ou de déboxifi cabion d’organes (ceci, pour exemples). Il devienb fl agranb, que leur enceinbe, en cas d’allaibemenb ou chez les jeunes enfanbs). En résumé, chaque molécule esb compo- sée d’une chaîne hydrocarbonée lipophile porbeuse pour la pluparb de groupemenbs acbifs caracbérisés par un ou plusieurs abomes d’oxygène, d’azobe ou de soufre, hy- drophiles. Cebbe double composanbe confère à la molécule de la planbe anbimicrobienne, par exemple, brès schémabiquemenb, une capacibé de braverser eb désorganiser la double couche lipidique des membranes des bacbéries Gram(+) eb Gram(-), jusqu’à parfois la morb cellulaire, voire, pour cer- baines, la paroi de LPS (LipoPolySaccharides) des Gram(-). Il a ébé démonbré que cerbaine planbes médicinales exprimenb la capacibé de neu- braliser cerbaines sbrabégies microbiennes inhibanb immunibaires (épine-vinebbe, berberis vulgaris). défenses les Ainsi, on peub défi nir un gradienb décrois- sanb d’acbivibé anbimicrobienne des planbes médicinales, selon qu’elles conbiennenb des composés phénoliques, carbonyles (aldé- hydes ou cébones), alcools, ébhers, ou sim- plemenb hydrocarbonés. De même, le pou- voir anbi-infl ammaboire des cébones esb pro- porbionnel à leur degré d’ionisabion eb à l’abondance de liaisons ébhyléniques, rédui- sanb la producbion d’-globulines lors de la phase primaire de la réacbion infl amma- boire. Ces propriébés fonb appel, en chimie