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today ADF Paris Dec. 1, 2017

conférence en direct 4a 4b (cid:24)(cid:3)Fig. 4a : Clé en silicone rigide élaborée sur le wax-up des faces vestibulaires maxillaires. Elle permet de transposer le projet esthétique directement en bouche (travaux prothétiques réalisés par le laboratoire Esthetic Oral, Hélène et Didier Crescenzo). (cid:24)(cid:3)Fig. 4b : Vue occlusale de la clé en silicone. La découpe cervicale et les évents interproximaux facilitent grandement l’enlèvement des excès de résine lors de la confection du masque ou mock-up. (cid:24)(cid:3)Fig. 5a : Denture fortement érodée et disgracieuse. Une réfection s’impose. (cid:24)(cid:3)Fig. 5b : Résultat immédiat après la confection du masque ou mock-up. Celui-ci permet de valider les critères esthétiques (cid:24)(cid:3)Fig. 6 : Wax-up intégral de l’arcade maxillaire (travaux prothétiques réalisés par le laboratoire Esthetic Oral, Hélène et Didier Crescenzo). (cid:24)(cid:3)Fig. 7 : Les mock-up guident la préparation qui est réalisée dans le volume final de la prothèse et non au dépend des tissus résiduels. 5a 5b 6 7 la dentine permet d’amortir – une troisième phase permet enfin de recréer un guide antérieur esthétique et fonctionnel. À cet effet une technique bilaminaire (sand- wich) innovante est préconisée car elle pré- sente deux avantages majeurs. Le premier est de permettre d’avoir un axe d’insertion horizontal ce qui limite significativement la perte tissulaire qui est imposée par la mise de dépouille associée à une insertion verti- cale (classiquement utilisée pour les coiffes périphériques). Le second est de tenir compte des comportements biomécaniques spéci- fiques de la dentine et de l’émail tels que démontrés par Pascal Magne lors d’essais mécaniques et d’études en éléments finis. Selon la théorie de « la raquette de tennis », l’émail apporte de la solidité de part sa rigi- dité (comme le cadre d’une raquette) alors que les contraintes (comme le tamis d’une raquette). Aussi, après avoir nettoyé les dents anté- rieures et effectué une empreinte, des fa- cettes palatines en composite sont élaborées au laboratoire puis collées en clinique. Dans un second temps, un nouveau mock-up te- nant compte des morphologies vestibulaires est confectionné, afin de calibrer les prépara- tions avec des fraises spécifiques selon la technique des rainures (Fig. 7). Des facettes vestibulaires en céramique sont ensuite éla- borées puis collées. Le traitement global peut enfin être achevé (éventuellement par qua- drant) au niveau postérieur. Afin de limiter les pertes tissulaires, les préparations sont là encore directement effectuées au travers des mock-up (sauf au niveau des secondes mo- laires qui en sont dépourvues) à l’aide de fraises calibrées. Des rainures sont classi- quement effectuées sur les faces occlusales puis elles sont réunies. Des overlays, veneer- lays, onlays ou table-tops en céramique, composite ou matériaux hybrides sont finale- ment élaborés et collés. Notons que lorsque l’érosion des dents an- térieures est limitée et qu’aucune modification n’est à apporter au niveau de la face vestibu- laire, la technique que nous venons de décrire débute directement à la deuxième étape. Au niveau antérieur, seules les faces palatines sont ensuite élaborées en composite. Il s’agit de la three-step technique modifiée. Classe IV Elle est caractérisée par une importante ex- position de dentine au niveau palatin, par une persistance de l’émail vestibulaire ainsi que par une réduction du bord libre des incisives maxillaires supérieure à 2 mm de hauteur. Se- lon ses concepteurs, la three-step technique reste recommandée dans une telle situation cli- nique. Classe V Dans ce cas, en plus d’une importante plage dentinaire palatine et d’une réduction de plus de 2 mm de la hauteur des bords libres, l’émail vestibulaire n’est plus présent. Là encore la three-step-technique semble envisageable mais à titre expérimental, donc dans un contexte cli- nique parfaitement contrôlé. Conclusion Les concepts des traitements odontolo- giques sont en permanente évolution. Ils doivent nécessairement s’inscrire dans une dé- marche de préservation tissulaire. Dans la me- sure où les lésions d’érosion sont liées à un pro- cessus de destruction irréversible qui touche souvent les plus jeunes, il est nécessaire de dis- Bibliographie 1 Bartlett DW, Lussi A, West NX, Bouchard P, Sanz M, Bourgeois D. Prevalence of tooth wear on buccal and lingual surfaces and possible risk factors in young European adults. J Dent 2013 ; 41(11) : 1007–1013. 2 Bartlett D, Ganss C, Lussi A. Basic Erosive Wear Examination (BEWE) : a new scoring system for scientific and clinical needs. Clin Oral In- vest 2008 ; 12 Suppl 1 : S65–S68. 3 Vailati F, Belser UC. Classification and treat- ment of the anterior maxillary dentition af- fected by dental erosion : the ACE classificati- on. Int J Periodontics Restorative Dent 2010 ; 30(6) : 559–571. 4 Vailati F, Belser UC. Full-mouth adhesive reha- bilitation of a severely eroded dentition : the three step technique. Part 1. Eur J Esthet Dent 2008 ; 3(1) : 30–44. 5 Vailati F, Belser UC. Full-mouth adhesive reha- bilitation of a severely eroded dentition : the three step technique. Part 2. Eur J Esthet Dent 2008 ; 3(2) : 128–146. 6 Vailati F, Belser UC. Full-mouth adhesive reha- bilitation of a severely eroded dentition : the three step technique. Part 3. Eur J Esthet Dent 2008 ; 3(3) : 236–257. 7 Vailati F, Gruetter L, Belser UC. Adhesively res- tored anterior maxillary dentitions affected by severe erosion : up to 6-years results of a prospective clinical study. Eur J Esthet Dent 2013 ; 8(4) : 506–530. poser de techniques restauratrices les plus conservatrices possibles, afin de ne pas aggra- ver la situation et de conserver le capital tissu- laire aussi longtemps que possible. La grada- tion de la prise en charge des lésions érosives mise en place depuis plus de dix ans par l’école genevoise (Geneva Erosion Study) semble ex- trêmement prometteuse car elle respecte les impératifs biologiques, esthétiques et méca- niques. Elle fait parfois appel à la three-step technique, dont les résultats cliniques à moyen terme sont très encourageants.7 Il est cepen- dant nécessaire de répliquer les essais cli- niques avant de généraliser cette technique, qui reste malgré tout très exigeante, tant au cabinet qu’au laboratoire.(cid:26) ADF Paris 2017 · 1 décembre 11

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