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today ADF Paris Nov. 30, 2017

conférence en direct Le traitement parodontal est-il bénéfique pour la santé générale ? L‘ESSENTIEL C71 – Jeudi 30 Novembre – 16h–17h – Responsable scientifique : Valérie Orti – Conférencière : Brenda Mertens (cid:132) L’état de santé général de nos patients résulte d’un équilibre métabolique. Plus que nous pou- vons l’imaginer, la santé buccale et la santé gé- nérale sont étroitement liées. La santé buc- co-dentaire ne doit pas être opposée à la santé générale ou être considérée comme secondaire. Elle est le carrefour des voies aériennes supé- rieures et du système digestif. Plus de 700 es- pèces bactériennes cohabitent dans la cavité buccale, formant le biotope. Le développement d’une maladie parodontale implique forcément une défaillance du système de l’hôte, défail- lance pouvant être induite par des pathologies d’ordre général, des traitements médicamen- teux (tels que les immunosuppresseurs) ou bien encore des facteurs de risques autres tels que le stress ou un choc émotionnel. Les parodontopathies sont des maladies in- flammatoires à caractère infectieux avec une prévalence de 80 % de la population adulte en France. Elles se caractérisent par une atteinte plus ou moins sévère du parodonte superficiel et profond pouvant entrainer à terme, sans prise Brenda Mertens, attachée hospitalo-universi- taire à l’UFR d’pdontologie de Montpellier (dépar- tement de Parodontologie) et exerçant une pra- tique libérale orientée en parodontologie et en im- plantologie, va nous faire part des données ac- tuelles de la science sur les interrelations entre les pathologies parodontales et les pathologies systé- miques mais aussi apporter une ou des réponses à l’effet ou non bénéfique de nos traitements pa- rodontaux sur l’état général de nos patients. 1a 2a 3a 1b 2b 3b (cid:24)Figs. 1a et 1b : Patient de 64 ans avec un diabète type 2 non équilibré , 1re consultation en parodontologie. (cid:24)Figs. 2a et 2b : Patient de 37 ans, ATCD infarctus mineur, parodontite agressive avec prédisposition familiale. (cid:24)Figs. 3a et 3b : Patiente enceinte de 29 ans avec une parodontite agressive. en charge adaptée, la perte des dents. Les bacté- ries retrouvées dans les parodontites ont été classées en différents complexes et sont respon- sables directement et indirectement (par la ré- action de l’hôte) de l’alvéolyse. Cette alvéolyse pourra dans les cas de parodontites chroniques être horizontale et lente ou bien dans les cas de parodontites agressives être rapide avec la pré- sence de défauts angulaires. Mais quel impact peut avoir ces parodontopathies pour les pa- tients à risques souffrant d’une maladie systé- mique ? De par le processus inflammatoire, la libéra- tion de cytokines et la possibilité aux bactéries de migrer vers d’autres organes via la voie vas- culaire, il est donc compréhensible qu’il puisse exister un lien étroit entre les parodontites et les maladies générales. Les interrelations entre les maladies parodontales et les maladies systé- miques sont scientifiquement prouvées : elles sont par exemple considérées comme la sixième complication du diabète. Un lien étroit avec l’obésité, les maladies cardio-vasculaires (athé- rosclérose, infarctus du myocarde, anévrisme), les maladies pulmonaires (bronchite chronique obstructive), les naissances prématurées et les pathologies rhumatismales (polyarthrite rhu- matoïde, spondylarthrite ankylosante) est établi scientifiquement. La thérapeutique parodontale devra donc tenir compte du risque de contami- nation bactérienne à distance et être adaptée à la fois au type de parodontites mais aussi au profil général de chaque patient. Au travers de cette conférence, l’omniprati- cien pourra alors objectiver les points impor- tants à relever lors de l’interrogatoire médical, préconiser une prévention et une thérapeu- tique parodontale adaptée au profil de risque général de chaque patient. Il sera possible pour les confrères et consœurs présentes de participer au débat animé tout au long de la présentation. A quelles questions nous allons répondre ? Quelles sont les conséquences sur la prise en charge de nos patients ? Nous sommes au cœur de celle-ci. Nous avons tout d’abord un rôle de soignant en diagnostiquant et en stabilisant les maladies parodontales. Mais aussi un rôle d’in- formateur auprès de nos patients et surtout au- près du corps médical, pour qui les maladies parodontales et leurs conséquences restent sou- vent méconnues. Car aujourd’hui la prise en charge des maladies parodontales ne peut se faire qu’avec une pluridisciplinarité. Ce traitement permet-il d’avoir un rôle béné- fique sur la santé générale ? Quelles implica- tions ce bénéfice a sur le parcours de soins de nos patients ? La parodontie médicale est donc aujourd’hui, vous l’avez donc compris, un vrai enjeu de santé publique. Chaque omnipraticien a un rôle actif à jouer pour que les professionnels de santé puissent travailler ensemble afin d’obtenir une santé orale mais aussi une amélioration de l’équilibre métabolique de chacun de nos pa- tients souffrant de parodontopathies. (cid:26) 14 ADF Paris 2017 · 30 novembre

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