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today ADF Paris Nov. 30, 2017

prévoyance Enfin, un dernier point mérite attention dans la dimension prévoyance, il s’agit des aspects liés aux frais professionnels : En effet, bien souvent, le professionnel de santé refuse l’arrêt de maladie. Car confronté à des échéances lourdes, il lui est difficile de faire face à ces échéances, en un mot à ses frais fixes. A moins d’avoir pensé une organisation avec un associé qui permette de palier l’indisponibilité temporaire d’un membre du cabinet, le profes- sionnel seul peut se retrouver dans une situa- tion financière délicate. Le contrat de pré- voyance souscrit permettra de reconstituer le revenu. Mais attention à l’impact sur le pouvoir d’achat si en parallèle, une couverture n’a pas été prévue pour prendre en charge les frais fixes. Il est donc essentiel de chiffrer le poids des frais et de l’intégrer dans la couverture globale de prévoyance. En conclusion de cette première partie, rap- pelons : – qu’un audit est une démarche préalable indis- pensable ; – qu’un suivi dans le temps est une nécessité ; – que la mise en place de solutions individuelles s’impose et qu’une check-list des bonnes ques- tions à se poser doit être scrupuleusement suivie, pour évaluer correctement les besoins, quantifier le coût à engager et éviter les pièges avant de choisir un contrat. II – Passons maintenant au second axe de la protection sociale, la retraite. La retraite est une composante déterminante de la protection sociale du dentiste indépen- dant. Nul n’ignore aujourd’hui que les taux de remplacement du dernier revenu à la retraite sont en baisse constante. Que dans le même temps, les cotisations augmentent, la part utile revenant à la constitution réelle de droits se ré- duisant. Chacun sait également que l’espérance de vie continue de s’allonger, impliquant le verse- ment des retraites sur de plus longues périodes. Et depuis peu, le taux de revalorisation des re- traites est en baisse régulière. Décision histo- rique, le législateur a dorénavant mis le retraité à contribution. On note d’ailleurs en 2015, pour la première fois une inversion de situation : les retraités ont un niveau de vie inférieur aux ac- tifs. À titre de comparaison, savez-vous qu’un sa- larié cadre consacre environ 20 % de budget à sa retraite au travers de ses cotisations au régime général, ce à quoi il faut ajouter pour certains d’entre eux, des cotisations à des régimes facul- tatifs via leur entreprise, ce qui peut monter l’ef- fort consacré à la retraite à 3 % du salaire brut. Les estimations actuelles montrent qu’un dentiste qui prendrait sa retraite à 67 ans (âge légal) subirait une décote de revenu variant entre 50 et 60 % pour des revenus médians (entre 60 et 90 K€).** Il y a donc urgence à se préoccuper de ces questions en leur donnant toute l’importance qu’elles méritent et en définissant le plus tôt Me Karine Guatel · DESS droit des assurances · Institut des assurances de Paris. · Gérante de Prométhée ex- pertise et courtage, membre du groupe Sofraco. Cabinet de courtage spé- cialisé en protection sociale du dirigeant et du professionnel indépendant, créé en juillet 2011. · Son domaine de compétences : (Retraite, Prévoyance, Mutuelle, Epargne) · Pavillon Voltaire, 17 rue Léon Martine 92290 Châtenay- Malabry · P : 06.64.3367.66 possible une stratégie de retraite. Stratégie qui devra envisager tous les dispositifs possibles dans le cadre d’une vision globale et évolutive de la situation du praticien. Anticiper les be- soins futurs, c’est se donner l’opportunité de les maîtriser et non de les subir. La protection du conjoint est également au centre des débats, car les dispositions légales sur la réversion ont eu pour conséquence de ré- duire le champ de celle-ci à sa plus faible ex- pression. Il en résulte qu’un conjoint disposant d’un minimum de ressources personnelles (rente ou patrimoine) voit ses droits à réversion amputés, quand il ne les perd pas. Le durcisse- ment des règles de réversion doit donc conduire le professionnel à rechercher des solutions pro- tectrices pour son conjoint, au travers de dispo- sitifs facultatifs. Et ajoutons que cette dimen- sion sera d’autant plus pertinente qu’une diffé- rence d’âge importante existera au sein du couple, un décalage de revenu aussi. peut s’exprimer que dans le cadre de l’inter pro- fessionnalité. Si l’on s’en tient à la solution du contrat de retraite complémentaire, un choix éclairé per- mettra de retenir la solution la plus adaptée c’est-à-dire, celle qui présentera les caractéris- tiques techniques les plus protectrices. Mais un contrat de qualité n’est plus suffisant. Il faut au- jourd’hui bien intégrer l’idée que la retraite se pilote dans le temps. Et là encore, c’est au moyen de l’audit que l’on affinera ses objectifs dans la durée. Chacun doit devenir acteur de son contrat. On le voit bien, la protection sociale ne s’im- provise pas. C’est aujourd’hui un domaine com- plexe, qui fait appel à de véritables compé- tences, qui doivent s’entrecroiser pour la re- cherche de la meilleure efficacité. Et on touche là au cœur de la dimension de conseil qui ne Pour être accompagné de la meilleure façon dans la compréhension de l’organisation de la protection sociale et dans le dédale des offres de tous les acteurs de l’assurance, mieux vaut au- jourd’hui que le professionnel indépendant fasse confiance à d’autres professionnels, sou- vent indépendants comme lui. Mais aussi aux conseils prodigués par les instances représenta- tives de sa profession. Sénèque au 1r siècle l’avait déjà compris, en considérant que « la pré- voyance des maux qui nous peuvent arriver, en adoucit la rigueur ». (cid:26) * ONCD 27/09/2010 « causes d’invalidité des chirur- giens-dentistes » et Source Bull. Acad. Natle Chir. Dent., 2002, 45-4. ** grandes masses, chiffres à affiner selon la situati- on de chacun. INSPIRATION, BUYING AND NETWORKING(cid:3) SCANDINAVIAN DENTAL FAIR 12.-13. APRIL 2018 scandefa.dk ADF Paris 2017 · 30 novembre 13

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