Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Dental Tribune Édition Française No.5, 2017

30 SPECIAL IDS ACTUS PRODUITS Dental Tribune Édition Française | Mai 2017 Comment prévenir la micro-percolation dans les implants ? Dr méd. dent. Deborah Horch, Düsseldorf, Allemagne Chaque confrère exerçant l’implantologie connaît bien l’odeur nauséabonde qui se dé- gage de l’espace interne du corps d’un implant dès qu’il est ouvert (Fig. 1). La colonisation bac- térienne est immanente à tous les implants à composants multiples mais peut cependant être évitée si l’on recourt à des méthodes thé- rapeutiques adéquates. Je serais sinon confrontée à ce type d’odeur putride à chaque traitement implantaire que j’effectue dans mon cabinet dentaire. Généralement, cette odeur se dégage au moment du retrait de la vis de cicatrisation quelques jours après et, bien entendu, lors de l’ouverture du corps d’implant. Pour le praticien comme pour le patient, ce moment est très désagréable. Et de plus, il n’est pas réjouissant pour un chirurgien-den- tiste de devoir expliquer à son patient que les implants sont envahis de bactéries et que, par conséquent, il s’en dégage une puanteur épouvantable. Sans même parler des aspects d’ordre médical, la prévention d’une colonisa- tion bactérienne est donc réellement souhai- table par simple souci de confort personnel. Pour tenter de comprendre la raison de cette colonisation et trouver une solution, j’ai commencé par prendre contact avec les fabri- cants d’implants afin d’obtenir des informa- tions justifiant la non-étanchéité apparente des implants. Malheureusement, de ce côté, je n’ai reçu qu’un silence presque total concer- nant la micro-percolation et le développe- ment inhérent d’odeurs. Sur internet, on peut voir des photos impressionnantes et ultra brillantes qui font miroiter une adaptation parfaite de l’implant. Par contre, on ne trouve aucune information sur la formation d’anfrac- tuosités au niveau de l’interface entre le pilier et le corps de l’implant. La réalité nous enseigne pourtant que les implants à composants multiples présentent toujours des anfractuosités où se produit un échange actif de liquide et de germes entre l’intérieur et l’extérieur du corps d’implant. Ce phénomène a été démontré sous forme d’une micro-percolation dans de nombreuses études menées actuellement et il est en effet tout à fait plausible si l’on examine la construction d’un implant plus en détail. [1] Presque tous les systèmes actuels d’im- plant à deux composants sont constitués de titane et de zircone (oxyde de zirconium). Même le plus parfait des polissages et les tech- niques de production les plus modernes ne permettent pas d’éviter des rugosités d’au moins 1 micron à la surface des implants (Fig. 2). Ils semblent insignifiants, mais pour les germes, ces écarts font figure de voies d’accès royales. Les tolérances de fabrication peuvent Fig. 1 : Développement d’odeurs putrides dues à la colonisation bactérienne. Fig. 2 : Une rugosité de surface supérieure à 1 μm demeure dans le titane même en cas de traitement parfait. [2] Fig. 3 : Comparaison entre la taille d’un érythro- cyte et l’anfractuosité présente à l’interface im- plant-pilier (grossissement 1:750). Fig. 4 : Représentation schématique du micro- mouvement pendant la mastication. [4] Fig. 5 : GapSeal prêt à l’emploi in situ. Manipula- tion simple et rapide. Fig. 6: L’applicateur GapSeal permet une application immédiate sur 2 à 3 implants (par cartouche) Tableau 1 : Dimension des micro-anfractuosités sous diverses pressions mécaniques et mouvements de mastication. [3] également affecter considérablement les pa- ramètres dimensionnels optimaux. Même lors d’une fabrication parfaite, les spécifica- tions « dimension égale sur dimension égale » peuvent ne pas être fidèles car les com- posants de l’implant doivent être solidarisés l’un à l’autre. Une fermeture hermétique par des implants coniques n’est également pas ré- alisable. Si, de plus, le pilier est vissé, de nou- velles anfractuosités apparaîtront dans le file- tage. Les forces de capillarité contribuent à créer un échange actif entre l’intérieur de l’implant et la cavité orale envahie par les germes. La mastication accroît d’autant plus les anfractuosités étant donné que les im- plants en titane sont des corps rigides inca- pables de se déformer élastiquement lors- qu’ils sont en fonction, comme le montre la Fig. 4, Tableau 1 : à savoir jusqu’à 15 microns pour les implants Astra ou Straumann. De toute évidence, la communication doit encore être améliorée entre les chirur- giens-dentistes, les scientifiques et les fabri- cants d’implants. Ces derniers sont convain- cus de la qualité de leurs implants mais il res- sort du travail au quotidien que la densité des implants n’est pas aussi satisfaisante qu’ils le chirurgiens-dentistes prétendent. Les – Kit GapSeal (applicateur + 10 embouts) Réf 152 041 – Recharge GapSeal (10 embouts de 0,06 ml) Réf 152 040 – Applicateur Réf 152 042 connaissent par trop l’odeur désagréable ca- ractéristique dégagée par les implants. Les re- cherches établissent clairement le développe- ment de véritables colonies de germes dans les implants. Après avoir compris la raison du problème, j’ai cherché la solution. Mes premières dé- marches ont mené à la chlorhexidine (CHX). Malheureusement, la CHX ne combat pas les champignons et les virus, uniquement les bactéries. En outre, elle ne produit qu’un effet à court terme. Et un jour, à l’occasion du Salon international des équipements dentaires (IDS), j’ai enfin découvert un matériau appro- prié appelé GapSeal (Hager & Werken, Duis- burg, Allemagne, Fig. 5). Ce produit a fait ses preuves dans mon travail quotidien et il a prouvé son efficacité clinique depuis plus de 18 ans. GapSeal est un matériau très visqueux (scellement hermétique) doté de propriétés hydrophobes (aucune élimination par l’eau) qui conserve sa consistance et ne durcit pas (aucune formation de nouvelles anfractuosi- tés). Au quotidien, j’utilise GapSeal non seule- ment pour mes restaurations de prothèses implanto-portées mais aussi comme maté- riau de scellement des anfractuosités de chaque système d’implant à deux compo- sants solidarisés (Fig. 6). Références : [1] Fritzemeier,CU Peri-implantitis prophylaxis by sealing implant gaps and hollow spaces. im- plants 2013, 3 (41–43) [2] Oberflächenrauheitsprofil eines feingeschliffe- nen Metallprobekörpers (Titan), Werkstoffkun- de ZZM Charité HUB, 2009 [3] Rack T, Zaler S, Rack A, Riesemeier H, Nelson K. An in vitro pilot study of abutment stability du- ring loading in new and fatigue-loaded conical dental implants using synchrotron-based ra- diography. Quintessence 2013, Vol. 28, No. 1 [4] Zipprich, H. et al. Erfassung, Ursachen und Fol- gen von Mikrobewegungen am Implantat- Abutment-Interface. Implantologie 2007, 15 (31–46) Hager & Werken GmbH & Co. KG Ackerstraße 1 47269 Duisburg, Allemagne Tél. +49 (203) 99269-0 Fax +49 (203) 299283 www.hagerwerken.de info@hagerwerken.de Dr Deborah Horch • 2006 – 2011 Études de médecine dentaire à l’université de Münster, Allemagne • 2012 – 2014 Chirurgien-den- tiste libéral, Korschenbroich, Allemagne • 2014 – 2016 Perfectionnement en chirurgie orale, clinique de chirurgie orale et maxillo-faciale, Essen, Allemagne • Programme de formation en implantologie • Chirurgien oral et maxillo-facial libéral, Meerbusch, Allemagne

Sommaire des pages