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Dental Tribune Édition Française No.4, 2017

24 CAS CLINIQUE Implant Tribune Édition Française | Avril 2017 mée ainsi que la membrane sinusienne, qui est soulevée sans risque de déchirure et/ou perforation. De plus, ces macrospires à concavités inversées freinent et contrôlent en douceur la progression de l’implant lors du vissage. Elles évitent l’intrusion et le contact direct du corps de l’implant avec la membrane grâce à l’interposition constante du tissu osseux récolté dans la concavité des macrospires. Le corps de l’implant qui fait suite à l’apex arrondi est auto-taraudant, ce qui facilite la progression avec un mini- mum d’effort et sans échauffement. L’éner- gie accumulée ainsi que les fluides pourront s’évacuer en crestal, grâce aux deux canaux hélicoïdaux qui parcourent l’implant. La région crestale de l’implant se termine par une zone plus large que le corps. Ce stop crestal participe au blocage de l’implant lors de sa progression intrasinusienne et s’op- pose à une fuite intempestive du Fractal dans le sinus. Le pilier prothétique, plus étroit que l’émergence implantaire, vient se bloquer grâce à un serrage conique. Ce dis- positif permet un parfait recouvrement tis- sulaire. Pour que le Fractal lift fonctionne, il faut obtenir une masse osseuse critique. En ef- fet, le foret à étages doit transporter une contrôlée du plancher sinu- sien, tout en relarguant les co- peaux osseux de récupéra- tion sous la membrane, prati- quement sans jamais la per- forer, du fait du caillot formé après la préparation ostéogé- nique qui s’est minéralisé par la suite. Il est es sentiel de réa- liser cette percée du plancher, car l’apex arrondi et non agressif de l’implant Fractal est in capable à lui seul de franchir obstacle anatomique. cet 2009 2010 2011 2012 Total U 1 Longueur 8 mm 11 mm 13 mm T P MCI U P MCI U P MCI U P MCI 1 1 1 4 1 1 1 3 2 3 2 3 8 Tableau III : Succès après réimplantation. U P MCI Total 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Total 10 20 7 37 10 16 26 11 43 7 61 15 14 17 46 32 29 19 80 22 51 9 82 100 (30,12 %) 173 (52,10 %) 59 (17,77 %) 332 Tableau IV : Taux de succès total : 96,5 pour cent. 5a 5b 6a 6b Cas N°1 Fig. 5a : Coupe sagittale initiale cone beam. | Fig. 5b : Coupes coronales avant, et 6 mois après la pose de l’implant. Cas N°2 Fig. 6a : Coupe sagittale initiale. | Fig. 6b : Coupe sagittale à 6 mois postopé- ratoire, visualisant le gain osseux obtenu à l’apex de l’implant. quantité d’os de forage suffisante pour ne jamais percer la membrane (hauteur d’os minimal (cid:149) 2 mm à t = 0). Cette masse de tis- su néoformé est obtenue par le passage d’un ostéotenseur avant la pose de l’im- plant. Cet in strument agit comme un acti- vateur des cellules osseuses dans le pool cel- lulaire endosté et périosté et sous la membrane sinusienne, qu’il faut impérati- vement traverser. Pose : une fois le délai de 45 jours écoulé, on va pouvoir implanter à l’aide d’un ou plusieurs implants Fractal. Il faut éviter de tous les placer en même temps dans les sec- teurs difficiles. Nous préférons une pose par étapes, à 45 jours d’intervalle, afin de préser- ver la vascularisation du site. L’anesthésie locale est suivie d’une gingi- vectomie à la fraise roue diamantée montée sur turbine et sous spray pour aplanir la crête osseuse. Le passage d’un unique foret à étages collecteur d’os réalise une percée Critères d’évaluation Les traitements ont été évalués selon les critères habituellement reconnus en im- plantologie : – Succès : la gencive apparaît saine, sans rou- geur ni suppuration. L’implant et sa pro- thèse sont immobiles quand ils sont testés cliniquement, et la radiographie ne montre aucune transparence péri-implan- taire. À un an, la perte osseuse verticale ne dépasse pas 0,2 mm par an et il n’y a aucun symptôme douloureux ou infectieux. – Succès secondaire : implant perdu mais réim plantation réussie 4 à 6 mois plus tard et charge fonctionnel depuis plus d’un an. – Échec : implant non fonctionnel ou qui a été déposé. Résultats (Tableaux I–IV) Le suivi clinique a été de 1 à 7 ans. À l’issu de ce suivi, 324 implants ont été classés en succès de première intention et 8 implants en succès après une seconde pose, soit un total de 332 implants (96,5 pour cent). Il y a eu 12 implants en échec définitif, soit 3,4 pour cent. À la lecture des différents ta- bleaux, il apparaît que la réussite est dépen- dante de la maîtrise de la technique de pose. Le taux de succès ne semble pas dépendant de la longueur des implants, s’ils ont bien été choisis lors de la planification informa- tique (Tableau III). Le taux de succès est équivalent pour les implants de 8, 11 et 13 mm. Néanmoins, nous préférons maintenant l’utilisation des im- plants de 11 mm. Ces résultats sont illustrés par l’étude de quelques cas : – Cas n°1 : Figs. 5a et b. – Cas n°2 : Figs. 6a et b. – Cas n°3 : Figs. 7a–d. – Cas n°4 : Figs. 8a et b. – Cas n°5 : Figs. 9a–e. Discussion Le Fractal lift représente une simplifica- tion extrêmement productive pour équiper les secteurs sinusiens. De fait, ce sont les ré- cents progrès de l’imagerie, de la biologie moléculaire, ainsi que ceux de la micromé- canique, qui ont permis d’accomplir ces tra- vaux de manière simple et minimalement invasive. Un point très important est le respect de la chronobiologie et des étapes de cicatrisa- tion-régénération. Ceci est également vrai pour les extractions préalables nécessaires. On s’est rendu compte qu’il valait mieux éviter les extractions multiples dans les très faibles volumes osseux, chaque fois que cela était possible. Une préparation ostéogé- nique à 21 jours autour de racines ankylo- sées, suivie de leur extraction en douceur, était le meilleur moyen de réduire au mini- mum la perte du capital osseux. De même, les implantations progressives de 45 jours 7a 7b 7c 7d Cas N° 3 Fig. 7a : Coupe sagittale initiale cone beam. | Fig. 7b : Radiographie panoramique des 6 implants, dont 4 placés selon la technique fractal lift et prothèse transitoire métal coup. | Fig. 7c : Prothèse transitoire métal coulé résine transvissée 6 mois après la pose des implants (radiographie panoramique). | Fig. 7d : Vue en bouche de la prothèse d’usage (bridge céramo-métallique vissé).

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