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Dental Tribune Édition Française No.4, 2017

18 CAS CLINIQUE Implant Tribune Édition Française | Avril 2017 Reconstruction osseuse pré-implantaire par bloc d’os allogénique sur mesure Cas clinique Dr. Raoul MARTIN – Cernay (Dpt 68) Introduction L’allogreffe fait rêver tous les implantolo- gistes par son infinie disponibilité en termes de quantité et par l’inexistence du second site opératoire propre à l’autogreffe. Est-elle en mesure de détrôner cette der- nière, pourtant forte de tous les sacrements en terme d’ostéoinduction et d’ostéogé- nèse ? Nous ne reviendrons pas sur les qualités évidentes de l’autogreffe, mais son aspect mutilant rebute de plus en plus de patients, voire de chirurgiens ! Les nouveaux procédés d’inactivation des greffons allogènes sont aujourd’hui plus respectueux de la biomécanique des pièces traitées. En effet la technique CO2 supercri- tique de viro-inactivation et de radio stérili- sation (Biobank) concernant le matériel de la présente étude, respecte la trame collagé- nique du tissu osseux, le rendant moins cas- sant et friable que par le passé. Pour réaliser des augmentations maxillaires 3D, il est possible d’utiliser de fines plaquettes d’os allogéniques réalisant un coffrage d’os par- ticulaire selon la méthode de Khoury ou de fixer par ostéosynthèse des blocs allogé- niques sur la crête atrophiée. Toutes ces techniques demandent une manipulation pour adapter le greffon au site à traiter. Aucun contact avec des gants n’est permis, la mise en oeuvre des pièces d’os se faisant uniquement à l’aide d’instruments stériles type pince de Barth ou précelles de De Bakey. Le greffon de banque est un tissu dépour- vu d’éléments vitaux et est donc à ce titre plus susceptible qu’un greffon autogène. Ces éléments vitaux viendront coloniser notre reconstruction, qui prendra donc vie secondairement. Pour éviter tous les risques liés à l’adaptation de la pièce allogénique à son site receveur, à l’aide d’une microsaw par exemple, BioBank réalise à présent des greffons sur mesure. Ces réalisations sont obtenues à partir des coupes tomodensito- métriques du patient, organisées en recons- truction 3D par un logiciel type simplant. Le chirurgien et le responsable de l’unité de personnalisation de la banque de tissu des- sinent de concert l’élément qui reproduit la forme et le volume idéal de la perte de subs- tance à remplacer. Lorsque le projet est vali- dé, l’information est transmise à un sys- tème d’usinage en salle stérile, qui taille le bloc à greffer dans une tête de condyle fé- moral prélevé lors d’une arthroplastie de la hanche. Les prothésistes utilisent cette mé- thode de CFAO depuis longtemps pour réali- ser nos couronnes et bridges. Présentation du cas clinique Valérie D., jeune femme de 4O ans en par- faite santé se présente au cabinet avec une édentation unilatérale droite de 12 à 17 in- clus. Le maxillaire édenté très atrophié ne permet pas la pose directe d’implants. Une greffe pré-implantaire est donc proposée, avec le choix d’un prélèvement sur la pa- tiente ou l’utilisation d’un os de banque. Re- 1 4 7 2 5 8 3 6 9 Fig. 1 : Image 3D pré opératoire. | Fig. 2 : Cone bean pré opératoire. | Fig. 3 : Os particulaire autogène. | Fig. 4 : Intrados du greffon. | Fig. 5 : Greffon en place. | Fig. 6 : Suture de l’incision unique. | Fig. 7 : Prothèse provisoire à distance. | Fig. 8 : Modèle stéréolithographique dur. | Fig. 9 : Réplique en résine stérile du greffon.

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