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today ADF Paris Nov. 23, 2016

conférence en direct ADF Paris 2016 · 23 novembre 23 être attribuée à aucun problème, ni autre affec- tation dentaire(1) . Bekes et coll. ont montré que l’hypersensibilité dentinaire diminue significati- vement la qualité de vie(2) . Une revue de la littérature a conclu que les traitements idéaux de l’hypersensibilité denti- naire devraient répondre au processus de dé- sensibilisation naturelle conduisant à l’occlu- sion spontanée des tubuli dentinaires ouverts(3) . Kleinberg et coll. ont développé un traitement de l’hypersensibilité dentinaire associant carbo- nate de calcium et 8,0% d’arginine, acide aminé naturellement présent dans la salive(4) . Cette nouvelle technologie «Pro-Argin», développée par Colgate, a été introduite comme désensibili- sant dans une pâte prophylactique à application professionnelle ainsi que dans un dentifrice contenant de plus 1450ppm de monofluoro- phosphate de sodium. Elle permet une obtura- tion instantanée des tubuli ouverts(5, 6) , rédui- sant ainsi l’hypersensibilité dentinaire(7) . Cette communication a pour objet de présen- ter les résultats d’une étude clinique multi- centrique, randomisée, conduite en double aveugle visant à évaluer l’effet de la technologie Pro-Argin sur l’hypersensibilité dentinaire et sur la qualité de vie rapport à un placebo et sur une durée de 6 mois (n=298). Menée par Col- gate, cette étude a été réalisée sous la houlette des Profs C. Gernhardt (Université de Halle, Al- lemagne), PR. Schmidlin (Université de Zurich, Suisse) et S. Doméjean (Université d’Auvergne et CHU de Clermont-Ferrand, France). Références : 1. Bissada NF. Symptomatology and clinical fea- tures of hypersensitive teeth. Arch Oral Biol. 1994;39 Suppl:31S-2S. 2. Bekes K. Oral health-related quality of life in patients seeking care for dentin hypersensiti- vity. J Oral Rehabil. 2009;36(1):45-51. 3. Markowitz K. et Pashley DH. Discovering new treatments for sensitive teeth: the long path from biology to therapy. J Oral Rehabil. 2008;35(4):300-15. 4. KleinbergI2002.SensiStat.Anewsaliva-based composition for simple and effective treatment of dentinal sensitivity pain. Dent Today. 2002;21(12):42-7. 5. Garcia-Godoy F, Garcia-Godoy A, Garcia-Godoy C. Effect of a desensitizing paste containing 8% ar- ginine and calcium carbonate on the surface roughness of dental materials and human dental enamel. Am J Dent. 2009;22 Spec No A:21A-24A. 6. Petrou et al. A breakthrough therapy for den- tine hypersenitivity. How dental products containing 8% arginine and calcium carbonate work to deliver effective relief on senitive teeth. J Clin Dent. 2009;20(Spec Iss):23-31. 7. Cummins D. The efficacy of a new dentifrice containing 8.0 % arginine, calcium carbonate, and 1450 ppm fluoride in delivering instant and lasting relief of dentin hypersensitivity. J Clin Dent. 2009;20(4):109-14. Identifier l’implication de la crête neurale et du mésoderme paraxial dans les tissus conjonctifs oraux Ali Nassif*, Juliane Isaac*, Audrey Asselin, Ihsène Taïhi, Benoît Robert, Ariane Berdal, Bruno Gogly and Benjamin Fournier La morphogenèse crâniofaciale chez les ver- tébrés est un phénomène important, stricte- ment régulé dans l’espace et dans le temps. Elle est basée sur une série complexe d’événements moléculaires et morphogénétiques. La crête neurale (CN) est au cœur de ce processus (fi- gure). Cette dernière fournit la principale source du mésenchyme crâniofacial. Cette population de cellules embryonnaires transitoires va mi- grer en plusieurs vagues vers des sites prédéfi- nis puis se différencier en divers types cellu- laires pour donner une grande partie du sque- lette maxillo-facial ainsi qu’une partie des tissus conjonctifs crâniofaciaux. Les cellules dérivées des CN sont pluripo- tentes et offrent un espoir en régénération os- Focus sur l’état de santé bucco- dentaire de six individus d’une population rurale de l’Ouest de la France au XVIIIe siècle: macroscopie et métagénomique. C. Willmann1, 2 ; X. Mata1 ; E. Cabot3 ; A. M Capgras2 ; P. Chevet3 ; R. Esclassan1, 2 ; C. Thèves1 1 UMR 5288, Laboratoire AMIS, Université Toulouse 3/ CNRS Toulouse France 2 Faculté de Chirurgie Dentaire, Université Toulouse 3, Toulouse France. 3 INRAP Institut National de Recherches Archéo- logiques Préventives, Paris, France. Les transitions écologiques telles que les changements de mode de vie ou de régime ali- mentaire affectent la composition du micro- biome oral des individus(1) . Dans l’histoire de l’humanité, ces transitions écologiques ont favo- risé le développement des pathogènes den- taires, de la carie et des parodontopathies, à par- tir d’un microbiome oral initialement sain et équilibré, principalement lors de deux pé- riodes : – le Néolithique, marqué par le début de l’agri- culture et le passage d’une alimentation riche en fibres et protéines à une alimentation riche en céréales. – la Révolution Industrielle (XVIIIe siècle) et l’apparition dans l’alimentation de sucres raf- finés transformés. Récemment, la métagénomique et les nou- velles techniques de séquençage haut débit, de type «Next Generation Sequencing» (NGS), ont révolutionné le domaine de la paléogénétique en permettant l’accès aux génomes et aux mi- crobiomes anciens de manière exhaustive et précise. Dans cette approche, la dent est un sup- port anthropologique de choix, puisqu’elle ren- ferme une quantité importante de molécules ADN du microbiome oral, permettant de recher- cher spécifiquement certaines bactéries com- mensales ou pathogènes présentes en bouche. a) Objectifs Nous avons étudié le microbiome oral de six sujets issus d’une population rurale française du XVIIIe siècle. Ces sujets ont été sélectionnés après analyse macroscopique et radiologique, en fonction des pathologies bucco-dentaires re- trouvées sur les dents et les mâchoires (figure). Nous avons cherché, 1) à mettre en évidence des communautés bactériennes appartenant au mi- crobiome oral ; 2) à identifier spécifiquement des bactéries responsables de la carie et de la parodontite; 3) à relier les bactéries commen- sales ou pathogènes aux pathologies identifiés macroscopiquement sur chaque sujet. b) Méthodes : 1) Analyse macroscopique : nous avons relevé les signes infectieux présents sur les dents et les mâchoires de six sujets: caries dentaires, perte osseuse liée à une parodontopathie; lé- sions ostéolytiques liées à des abcès péri-api- caux ou à des kystes résiduels. 2) Analyse métagénomique : six dents ont été trai- tées dans un laboratoire de paléogénétique dé- dié(2) . Les communautés microbiennes com- mensales et pathogènes ont été séquencées par shotgun (sur HiSeq 2500 Illumina) et l’ana- lyse des données s’est faite via MetaphlAn et mapping. c) Résultats et conclusion Nous avons identifié des communautés bac- tériennes commensales et pathogènes respon- sables notamment de la carie, des infections pa- rodontales et péri-apicales. Sur cinq des six dents étudiées sont caractérisées entre autres: Pseudoramibacter alactolyticus, Streptococcus sanguinis, Rothia dentocariosa, Parvimonas mi- cra. Streptococcus mutans, chef de file des bac- téries responsables de la carie dentaire et Por- phyromonas gingivalis, impliquée dans les mala- dies parodontales sont abondement présentes dans ces échantillons anciens. Ces résultats sont en accord avec les patho- logies observées macroscopiquement ainsi qu’avec les données historiques de l’époque et nous montrent des microbiomes oraux riches et spécifiques à chaque individu. Ils offrent égale- ment aux odontologistes et aux anthropologues une première vision de l’état sanitaire buc- co-dentaire de cette population rurale du XVIIIe siècle. 1. Adler CJ, Dobney K, Weyrich LS, Kaidonis J, Walker AW, Haak W, et al. Sequencing ancient calcified dental plaque shows changes in oral microbiota with dietary shifts of the Neolithic and Industrial revolutions. Nat Genet. 2013;45(4):450-5e1. seuse et cartilagineuse (Le Douarin, Creuzet et al. 2004, Ferré, Larjava et al. 2014). Ces caracté- ristiques ont généré un intérêt particulier des chercheurs pour les utiliser, à partir de tissus adultes, en thérapie cellulaire afin de réparer les défauts osseux des mâchoires. Nous avons choisi d’étudier la gencive et les cellules souches qui en dérivent car l’accès est le plus aisé, sans douleur et n’entraîne ni cicatrice ni problème fonction- nel. La gencive est un tissu kératinisé qui en- toure les dents et recouvre l’os alvéolaire. Ce tissu est composé principalement de fibroblastes gingivaux (GFs). Parmi ces cellules, se trouvent des cellules souches gingivales (GSCs) caractéri- sées par leur auto-renouvellement et leur multi- potence (Fournier, Ferre et al. 2010). Les GSCs montrent une plasticité importante et une acti- vité immunomodulatrice. Leurs capacités de dif- férenciation autorisent l’observation d’autres phénotypes cellulaires et en font un outil de choix pour la thérapie cellulaire. L’objectif de ce travail a été de caractériser les facteurs déterminants les spécificités des cellules souches orales, qu’ils soient liés à des facteurs de transcription de position ou à leurs origines embryologiques, et d’identifier leurs impacts sur les caractéristiques pro-cicatri- cielles de ces cellules. L’objectif secondaire était d’étudier le devenir des populations dérivées des crêtes neurales dans les muqueuses orales au cours de la croissance. Pour identifier l’origine embryologique des cellules souches orales, dont les GSCs, et de dé- terminer si elles proviennent de la CN, du mé- soderme ou d’une mosaïque des deux, nous avons étudié deux modèles murins qui per- mettent de tracer les vagues de migration des CN de la vie embryonnaire jusqu’à l’âge adulte. Pour appliquer nos connaissances sur l’origine embryologique des cellules souches gingivales, nous avons trié les cellules orales par site ana- tomique de façon à obtenir une population pure de cellules mésenchymateuses dérivées des crêtes neurales et une dérivée du mésoderme. Puis nous avons évalué les propriétés clas- siques de ces cellules avant d’étudier leurs pro- priétés de migration et de contraction de plaie dans des modèles in vitro. Ces travaux ont démontré que les cellules mésenchymateuses (fibroblastes et cellules souches) qui peuplent les muqueuses sont très majoritairement dérivées des crêtes neurales et que le mésoderme paraxial participe à l’an- giogenèse de tissus oraux en jusqu’à l’âge adulte. De plus, les propriétés spécifiques des fibroblastes gingivaux et notamment leurs pro- priétés régénératives sont directement liées à leur origine neurectodermique. Cela confirme l’intérêt de ces cellules en thérapie cellulaire. 1. Ferré, F. C., H. Larjava, L.-S. Loison-Robert, T. Berbar, G. R. Owen, A. Berdal, H. Chérifi, B. Go- gly, L. Häkkinen and B. P. Fournier (2014). “For- mation of cartilage and synovial tissue by hu- man gingival stem cells.” Stem cells and deve- lopment 23(23): 2895-2907. 2. Fournier, B. P., F. C. Ferre, L. Couty, J.-J. Latail- lade, M. Gourven, A. Naveau, B. Coulomb, A. Lafont and B. Gogly (2010). “Multipotent proge- nitor cells in gingival connective tissue.” Tis- sue Engineering Part A 16(9): 2891-2899. 3. Le Douarin, N. M., S. Creuzet, G. Couly and E. Dupin (2004). “Neural crest cell plasticity and its limits.” Development 131(19): 4637-4650.

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